Au-delà des illusions

C'est une belle peinture de l'âme vietnamienne.L'héroïne, Linh, fuit les compromissions et la lâcheté des différents hommes qui partagent sa vie. Elle est honnête et amoureuse de vérité. Elle ira jusqu'à se séparer du père de sa fille, dès qu'elle apprendra qu'il n'est pas aussi pur qu'elle. Si le récit m'a paru parfois un peu long, j'en garde malgré tout une profonde joie . J'ai beaucoup apprécié l'écriture un peu naïve de cette auteure.

Un auteur que j'apprécie pour son talent littéraire et sa prise de liberté par l'écriture. Ce livre est la preuve une fois de plus du talent de cette auteure.

Mes (seulement) trois étoiles me paraissent bien sévères car ce livre a d'indéniables qualité, à commencer par le portrait de cette femme Linh, qui refuse les compromissions de ces amants, qu'ils soient journaliste ou artiste, avec le régime vietnamien. L'explication vient de la difficulté que j'ai eue à avancer et à aller au bout de ce roman, probablement à cause du style très apaisée et un peu indolent employée par l'autrice. On fait connaissance avec cette femme, droite et honnête, mais on a du mal à s'identifier à elle (est-ce aussi la différence des cultures ?), qui s'éloigne de sa fille, qui accepte les vexations, dont, en fait, la rébellion est trop intime. J'ai toutefois apprécié de suivre (de loin), à défaut d'entrer dans sa peau, cette jeune institutrice dans sa vie de femme vietnamienne soumise au jugement des autres, et pire à la malfaisances des autres.
Je n'ai finalement pas beaucoup de choses à écrire sur Au-delà des illusions : c'est un livre sur l'amour face à la lâcheté et un livre sur le Vietnam, peut-être un peu trop long. Nonobstant cette critique un peu tiède, j'approfondirai ma découverte de cette autrice avec Terre des oublis.

Linh, professeur de littérature à Hanoï, est mariée à un journaliste fou d'elle. Mais un jour, elle se rend compte que son mari n'est pas aussi intègre qu'elle le croyait, et ne peut plus l'aimer. Ce roman est l'histoire de la fin d'un amour, la recherche de soi et de l'autre.
J'avais beaucoup aimé d'autres romans de Duong Thu Huong mais j'ai été un peu déçue par celui-ci, probablement parce que je n'ai pas suffisamment de codes culturels pour comprendre le milieu des intellectuels vietnamiens des années 80. le roman se déroule lentement, sans réels rebondissements. le personnage de Linh est difficile à saisir, on s'attache un peu plus à son mari.

Quel plaisir d'entendre la petite note discordante d'une écrivaine sensible et réaliste qui remet à leur place les statues des apparatchiks du régime communiste tout en baignant son récit des mille et une choses vécues au quotidien par les gens du peuple