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Citations sur Où en sont-elles ? (6)

On pourrait, en effet, imaginer que la femme porte un enfant neuf mois en elle puis, l’accouchement une fois réalisé, s’en détache instantanément, pour que son rapport au nouveau-né soit identique à celui du père avec son enfant. Pour qu’un tel idéal fonctionne, il faudrait vivre dans un monde sans principe psychologique d’inertie : un monde de robots. L’attitude de la population me semble de type égalitaire pragmatique, exprimant une croyance banale et saine en la complémentarité des sexes plutôt qu’en un antagonisme. Elle suppose que l’être humain qui a fabriqué biologiquement l’enfant garde un lien particulier avec lui un peu au-delà de la salle d’accouchement.
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Avec les transgenres, nous sommes-nous pas toujours dans ce bon vieux christianisme qui nous promet le dépassement de notre humanité terrestre ? La fascination pour les transgenre n’est peut-être qu’une revisite du vieux rêve chrétien de dépassement de la condition humaine. Si la vie éternelle semble exclue, le changement de sexe resterait une possibilité.
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Le retour des classes moyennes anglo-américain es à la stabilité matrimoniale est leur réalité, la défense des transgenre est leur rêve. Le modèle des couples à double salaire, en ce début de troisième millénaire, c’est la solidarité des couples de chasseurs-cueilleurs shoshones, non leurs berdaches [[transexuels]]… N’oublions jamais que l’idéologie du genre, loin d’être portée par une classe révolutionnaire, l’est par une petite bourgeoisie hypogame, des deux côtés de l’Atlantique. Les transgenres souffrent, mais la société ne sera pas déstabilisée par l’idéologie transgenre.
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Le christianisme a succombé mais (…) certaines de ses valeurs lui ont survécu, dont son obsession , négative puis positive, de la sexualité.Il n’est pas impossible que le phénomène transgenre représente une mutation tardive de l’héritage chrétien. La fascination de nos sociétés pour les transgenres est une fascination pour la douleur.
(….) Ainsi, le rapport de l’OCDE présente la condition transgenre comme malheureuse. Le rapport de l’OCDE combat des discriminations : le transgenre n’y est pas quelqu’un qui a réussi, mais une victime du monde. Nous sommes bien loin de ces berdaches [[ Indiens des plaines ]] qui, dans leurs sociétés préchrétiennes, en Amérique, réussissaient leur vie.
Cette douleur est consubstantiellement liée à la quête d’un impossible: le changement de sexe, information inscrite dans la quasi-totalité des dizaines de dizaines de millions de cellules de chaque individu. Nous nous rapprochons d’une problématique chrétienne.
Dans Le Renoncement à la chair, Peter Brown ne se contente pas de disséquer L’obsession chrétienne de la sexualité. Il montre que les premiers chrétiens devaient justifier leur prétention d’offrir la vie éternelle. Leur solution fut d’accomplir ici-bas des actions extraordinaires, preuve de leur appartenance à un ordre supra humain.
(…..) Avec les transgenres, ne sommes-nous pas toujours dans ce bon vieux christianisme qui nous promet le dépassement de notre humanité terrestre ? La fascination pour les transgenres n’est peut-être qu’une revisite du vieux rêve chrétien de dépassement de la condition humaine. Si la vie éternelle semble exclue, le changement de sexe resterait une possibilité.
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[ A propos de l’opposition hommes-femmes, présentée comme la plus élémentaire pour les Sapiens….]
Mais l’opposition entre l’être humain et l’animal est encore plus fondamentale. Or nous la voyons aussi fléchir avec de plus en plus d’hommes et de femmes qui s’inquiètent de la survie des ours et des loups ou de la consommation de viande. Je ne sais si les activistes qui s’attaquent aux abattoirs s’identifient aux bêtes sacrifiées à la consommation humaine. Mais, décidément, l’autodestruction identitaire est peut-être le bon concept.
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(Judith Butler) est certes l’auteur de Gender Trouble, mais est également juive et fut critiquée pour des prises de position anti-israéliennes et pro-arabes, solidaires donc de pays où le statut des femmes est l’un des plus bas du monde. On pourrait presque parler dans son cas de dysphorie ethno-religieuse. Sa crise identitaire est multidimensionnelle.
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