Le testament de Marie est le dernier roman de l'auteur irlandais
Colm Toibin.
C'est un court roman d'à peine plus de 120 pages, qui par sa forme pour le moins atypique, bouscule, marque, interroge, éblouit, transcende, perturbe, laisse de marbre… ou déplaît fortement !
Le sujet du livre a déjà été abordé par d'autres (parler de Jésus, des événements connus de tous tels que la résurrection de Lazare pour ne citer que cela mais il y en a d'autres tout au long du récit). Cependant, force est de constater que la façon de le traiter est originale.
L'auteur donne la parole à Marie (mère de Jésus) en tant que mère ordinaire comme les autres, qui souffre et qui veut protéger son fils. Cette dernière va donc se confier lors d'un long monologue à la première personne devant ses 2 gardiens (que l'on suppose être 2 apôtres mais sans jamais les nommer) dans un texte qui se voulait sans aucun doute touchant mais que j'ai trouvé trop souvent poussif, et comme « on connaît la chanson », le rythme et l'ambiance du livre étaient d'autant plus importants pour captiver les lecteurs….
Certes, Marie nous exprime ses doutes face aux agissements de son fils (qu'elle ne nommera jamais lui non plus) à travers son amour maternel indéfectible, mais le ton donné qui est trop lourd m'a empêché de lire cette histoire comme une histoire sommes toutes universelle.
Il m'a manqué ce petit quelque chose, ce je ne sais quoi dans la manière d'écrire (et/ou de décrire les situations) qui aurait pu faire de ce récit un moment de lecture inoubliable.
Dommage….