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Citations sur Anna Karénine, Tome 2 (99)

- (...) Le comte voudrait légitimer sa fille, être ton mari, avoir des droits sur toi.
- Quelle femme peut appartenir à son mari plus complètement que je ne lui appartiens ? Je suis son esclave !
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Mais que peut faire Anna ?
- Vous touchez au sujet principal de notre entretien, dit le comte, cherchant à reprendre du calme. Anna peut obtenir le divorce. Votre mari y avait fait consentir M. Karénine, et je sais qu’il ne s’y refuserait pas, même actuellement, si Anna lui écrivait. Cette condition est évidemment une de ces cruautés pharisaïques dont les êtres sans cœur sont seuls capables, car il sait la torture qu’il lui impose, mais Anna devrait passer par-dessus ces finesses de sentiment ; il y va de son bonheur, de celui des enfants, sans parler de moi. Et voilà pourquoi je m’adresse à vous, princesse, comme à une amie qui pouvez nous sauver. Aidez-moi à persuader Anna de la nécessité de demander le divorce.
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Qu’il me naisse un fils demain, ce sera toujours un Karénine, qui ne pourra hériter ni de mon nom ni de mes biens ! Comprenez-vous que cette pensée me soit odieuse ? Eh bien, Anna ne veut pas m’entendre. Je l’irrite… Et voyez ce qui en résulte. J’ai ici un but d’activité qui m’intéresse, dont je suis fier ; ce n’est pas un pis aller, bien au contraire, mais pour travailler avec conviction il faut travailler pour d’autres que pour soi, et je ne puis avoir de successeurs ! Concevez les sentiments d’un homme qui sait que ses enfants et ceux de la femme qu’il adore ne lui appartiennent pas, qu’ils ont pour père quelqu’un qui les hait, et ne voudra jamais les connaître. N’est-ce pas horrible ?
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Oui, mais ce bonheur durera-t-il ? dit Vronskï ; j’ai peur de ce qui nous attend dans l’avenir. Avons-nous bien ou mal agi ?… Le sort en est jeté, nous sommes liés pour la vie. Nous avons un enfant et pouvons en avoir d’autres, auxquels la loi réserve des sévérités qu’Anna ne veut pas prévoir, parce que, après avoir tant souffert, elle a besoin de respirer. Enfin ma fille est celle de Karénine ! dit-il en s’arrêtant devant un banc rustique où Dolly s’était assise…
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Ma seule idée, vois-tu, est de vivre sans faire de mal à personne qu’à moi- même, ce qui m’est bien permis !
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Je ne pense rien. Je t’aime et t’ai toujours aimée ; lorsqu’on aime ainsi une personne, on l’aime telle qu’elle est, non telle qu’on la voudrait.
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"Anna a eu raison, elle est heureuse, elle fait le bonheur d’un autre ; elle doit être belle, brillante, pleine d’intérêt pour toute chose, comme par le passé. " Un sourire effleura les lèvres de Dolly poursuivant en pensée un roman analogue à celui d’Anna, dont elle serait l’héroïne ; elle se représenta le moment où elle avouait tout à son mari, et se mit à rire en songeant à la stupéfaction de Stiva.
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Chacun vit et jouit de l’existence, se dit Dolly tandis que la vieille calèche montait au trot une petite côte, moi seule me fais l’effet d’une prisonnière momentanément mise en liberté. Ma sœur Nathalie, Varenka, ces femmes, Anna, savent toutes ce que c’est que l’existence, moi je l’ignore. Et pourquoi accuse-t-on Anna ? Si je n’avais pas aimé mon mari, j’en aurais fait autant. Elle a voulu vivre, n’est-ce pas un besoin que Dieu nous a mis au cœur ? Moi-même n’ai-je pas regretté d’avoir suivi ses conseils au lieu de me séparer de Stiva ? qui sait ? j’aurais pu recommencer l’existence, aimer, être aimée ! Ce que je fais est-il plus honorable ? Je supporte mon mari, parce qu’il m’est nécessaire, voilà tout ! J’avais encore quelque beauté alors !
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"En résumé, pensa-t-elle, se rappelant ses quinze années de mariage, ma jeunesse s’est passée à avoir mal au cœur, à me sentir maussade, dégoûtée de tout, et à paraître hideuse, car si notre jolie Kitty enlaidit pour le moment, combien n’ai-je pas dû être affreuse ! " Et elle tressaillit en songeant à ses souffrances, à ses longues insomnies, aux misères de l’allaitement, à l’énervement et à l’irritabilité qui en résultaient ! puis, c’étaient les maladies des enfants, les mauvais penchants à combattre, les frais d’éducation, le latin et ses difficultés, et, pis que tout, la mort ! Son cœur de mère saignait cruellement encore de la perte de son dernier-né, enlevé par le croup ; elle se rappela sa douleur solitaire devant ce petit front blanc, entouré de cheveux frisés, de cette bouche étonnée et entrouverte, au moment où retombait le couvercle du cercueil rose brodé d’argent. Elle avait été seule à pleurer, et l’indifférence générale lui avait été une douleur de plus.
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Et elle songea qu’il était injuste de considérer les douleurs de l’enfantement comme le signe de la malédiction qui pèse sur la femme :
" C’est si peu de chose, comparé aux misères de la grossesse ! " Et elle se rappela sa dernière épreuve en ce genre et la perte de son enfant ! Ce souvenir lui remit en mémoire son entretien avec la jeune femme, fille du vieux paysan chez qui elle avait pris le thé ; interrogée sur le nombre de ses enfants, la paysanne avait répondu que sa fille unique était morte pendant le carême.
" Tu en es bien triste ?
— Oh non ; le grand-père ne manque pas de petits-enfants, et celle-là n’était qu’un souci de plus. Que peut-on faire avec un nourrisson sur les bras ? C’est un obstacle à tout. "
Cette réponse avait paru révoltante à Dolly dans la bouche d’une femme dont la physionomie exprimait la bonté.
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