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Citations sur Anna Karénine, Tome 2 (98)

En résumé, pensa-t-elle, en se remémorant ses quinze années de mariage, ma jeunesse s'est passée à avoir mal au cœur, à me sentir stupide, dégoûtée de tout et à paraître hideuse, car si notre jolie Kitty enlaidit pour le moment, combien à chaque grossesse ne dois-je pas être affreuse !... Et puis les couches, les affreuses couches, le déchirement de la dernière minute, les misères de l'allaitement, les nuits d'insomnie, toujours des souffrances, des souffrances atroces !... (...) Et pourquoi tout cela, tantôt enceinte, tantôt allaitant, toujours exténuée et acariâtre, détestée de mon mari et fastidieuse à tout le monde, aurai-je vécu des jours pleins de tourments ?
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La légèreté, l'erreur de ces doctrines le frappaient néanmoins par moments. L'irrésistible sentiment, qui sans la moindre impulsion d'en haut l'avait entraîné au pardon, lui avait causé une joie bien différente de celle qu'il éprouvait à se redire constamment que le Christ habitait son âme et lui inspirait la signature de tel ou tel papier. Néanmoins, pour illusoire que fût cette grandeur morale, elle lui était indispensable dans son humiliation actuelle : du haut de cette révélation imaginaire, il croyait pouvoir mépriser ceux qui le méprisaient, et il se cramponnait à ses nouvelles convictions comme à une planche de salut.
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Quant à Vronski et Anna, Mikhaïlov vit aussitôt en eux des Russes de distinction, qui, sans rien comprendre aux choses de l'art, jouaient, comme tous les Russes riches, à l'amateur et au connaisseur. "Ils ont certainement parcouru tous les musées et, après avoir fait la visite à quelque charlatan d'Allemand, à quelque serein de préraphaélite anglais, ils daignent venir me voir pour compléter leur tournée.
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Kitty au contraire se montrait plus active, plus animée que jamais. Elle fit apporter le souper, défit elle-même les malles, aida à dresser les lits, qu'elle n'oublia pas de soupoudrer de poudre insecticide. Elle avait l'excitation, la rapidité de conception qu'éprouvent certains hommes avant une bataille ou encore à une heure grave et décisive de leur vie, lorsque l'occasion se présente de montrer leur valeur.
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(Un vieux propriétaire terrien discutant avec Levine)
« Nous ne valons peut-être pas grand-chose, mais nous avons mis mille ans à croitre. S'il vous faut tracer des parterres devant votre maison et si vous avez là un arbre centenaire... bien qu'il soit vieux et contournée, vous n'allez pas abattre cet aïeul pour vos plates-bandes, vous les dessinerez de façon à utiliser l'arbre. Car il ne repousserait pas en un an (...) »
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On peut aimer ceux qui vous haissent, mais non ce qu'on hait.
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"Je ne puis vivre sans savoir ce que je suis et dans quel but j'existe ; puisque je ne puis atteindre à cette connaissance, la vie est impossible", se disait Levine.
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- Voyons, dis-moi ce qu'il faut que je fasse pour te rendre heureuse, je suis prêt à tout pour t'épargner une douleur ! dit-il, ému de la voir si malheureuse. (Vronsky)
- Ce n'est rien, répondit-elle (Anna). La solitude, les nerfs ; n'en parlons plus. Raconte-moi ce qui s'est passé aux courses ; tu ne m'en as encore rien dit, fit-elle, cherchant à dissimuler l'orgueil qu'elle éprouvait d'avoir obligé ce caractère absolue à plier devant elle.
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- Anna Arcadievna fait dire qu'elle est partie pour le théâtre, annonça un domestique.
Yavshine versa encore un petit verre dans l'eau gazeuse, l'avala et se leva en boutonnant son uniforme.
- Eh bien ? Partons-nous ? dit-il, souriant à moitié sous ses longues moustaches, montrant ainsi qu'il comprenait la cause de la contrariété de Vronski, sans y attacher d'importance.
- Je n'irai pas, répondit Vronski tristement.
- Moi, j'ai promis, je dois y aller ; au revoir ! Si tu te ravises, prends le fauteuil de Krasinski qui est libre, ajouta-t-il en sortant.
-Non, j'ai à travailler.
"On a des ennuis avec sa femme, mais avec une maîtresse, c'est encore pis", pensa Yavshine en quittant l'hôtel.
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La pensée dominante d'Anna, en rentrant à Petersbourg, était d'y voir son fils : possédée de cette idée, du jour où elle quitta l'Italie, sa joie augmenta à mesure qu'elle approchait de Pétersbourg. C'était chose simple et naturelle, croyait-elle, de revoir l'enfant en vivant dans la même ville que lui ; mais dès son arrivée, elle sentit qu'une entrevue ne serait pas facile à obtenir.
[...]
Vronsky ne la comprendrait même pas ; il traiterait la chose comme de peu d'importance, et rien que l'idée du ton froid dont il en parlerait le lui faisait paraître odieux. Mais la crainte de le haïr était la pire de toutes. Aussi résolut-elle de lui cacher soigneusement ses démarches par rapport à l'enfant.
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