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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les indiens les appellent wendigos, les blancs Reqs. Depuis deux siècles, ils ont fait leur apparition sur les terres du Nouveau Monde, se dissimulant la journée sous une forme humaine pour mieux pouvoir chasser la nuit sous forme lupine. le temps passant, leur existence a été découverte et le corps des Veneurs est né, un corps constitué de mercenaires voués à l'extermination des lycanthropes et à la protection des humains. Nous sommes en 1868 et un petit groupe de Veneurs s'enfonce dans la forêt. Au fin fond des bois, ils cherchent à débusquer Notre-Dame des loups, le monstre fantastique qui serait responsable de l'arrivée des loups-garous en Amérique et dont le meurtre pourrait chasser à tout jamais le Mal des terres civilisées. Mais la chasse est périlleuse, le gibier féroce et malin, et, petit à petit, les Veneurs voient leur groupe décimé…

Un western avec des loups-garous ! L'amatrice de stetson que je suis ne pouvait qu'être tentée… Après un bon apriori de départ, je sors de cette lecture mi-figue, mi-raisin. le récit est, à n'en pas douter, extrêmement prenant et se lit avec une grande facilité. L'alternance des points de vue – chaque chapitre étant narré par un personnage différent – est ingénieux et permet au scénario de nous ménager quelques belles surprises. Belle ambiance également, sentant bon le sang frais, la poudre et les tripes à l'air. Non, ce n'est clairement pas le fond qui pose problème, mais plutôt la forme. Si la structure est réussie, l'écriture l'est beaucoup moins. Je m'explique : sans être mauvais, le style est trop homogène, ne présentant aucune variation d'un personnage à l'autre. le petit cowboy immature s'exprime exactement de la même façon que le dandy allemand cultivé, ce qui appauvrit le concept de l'alternance des points de vue. Les personnages, charismatiques et intéressants vus de l'extérieur, perdent en intérêt quand ils prennent la parole – ce qui est tout de même un comble ! le tout s'avère plaisant et très efficace, mais aurait bénéficié d'une narration plus maitrisée. A recommander tout de même aux amateurs du genre.
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Vous hurler « Cours, Forrest, cours » ou « Fuyez, pauvres fous » ne servirait à rien… La bête est plus rapide que vous ! le mieux, c'est de lui tirer dessus à coups de balle d'argent. Vous n'en avez pas ? Alors vous êtes morts ! Adieu !

Nous allons suivre 7 veneurs, 7 chasseurs de Rejs… Rejs ? Ce sont des wendigos, lycanthrope ou loups-garous. Sans jamais s'arrêter, ils arpentent le Nouveau-Continent sur leurs chevaux, avec des dogues casqués aux mâchoires d'argent pour éclaireurs.

En plein coeur de la Forêt blanche, aux confins des territoires indiens, pendant la conquête de l'Ouest américain et peu de temps après la fin de la guerre de sécession, nous allons chasser, traquer, tuer, éradiquer des lycanthropes qui agissent sous les ordre d'une mystérieuse Dame-Blanche. Pas la glace recouverte de chocolat, mais une louve, leur reine à tous, leur Mère.

Ce que j'ai aimé, dans ce roman, en plus de l'action qui ne subit que peu de temps mort, c'est le fait que chaque veneur raconte un chapitre. Changer de narrateurs de la sorte et faire tout les membres de la troupe a donné un plus à ce roman et je ne vous dirai rien de plus pour ne pas dénaturer la chose.

Du mystère, des tensions, de la brutalité, de la chasse autre que celle pratiquée par les petits bonhommes verts le dimanche, parce que ici, si tu loupes ton coup, le Rej, lui, ne te loupera pas. Et la moindre morsure, griffure est synonyme que tu verras ton Créateur car tes collègues veneurs ne prendront pas le risque de te voir te transformer en poilu aigri.

Les personnages qui compose la troupe de veneur sont bien campés, bien différents l'un de l'autre et sans en faire trop, l'auteur nous plonge dans le groupe et distille quelques mystères. Il en dit assez, mais ne nous dit pas tout. Ce sera progressif.

Le reste de l'histoire, vous l'apprendrez donc en chevauchant et en tuant des wendigos.

Le seul point qui m'a attristée, c'est que je n'ai pas ressenti très fort les changements de narrateurs. Ok, le nom du personnage est noté en haut du chapitre, mais là n'est pas le problème.

Alors qu'on a des membres de Vénerie bien travaillés, bien différents, sombres, complexes, lorsqu'ils passent en narrateurs, on sent moins cette différence. Elle est moins marquée. Comme s'ils devenaient plus lisses lorsqu'ils racontent. C'est l'effet que cela m'a fait.

Malgré tout, je ne bouderai pas mon plaisir parce que voilà un petit qui en a sous le coude, qui fait son boulot : nous entrainer dans une aventure de fou et qui donne plus de plaisir que sa petite taille ne pourrait laisser penser de prime-abord. Comme quoi, la taille ne fait pas tout !

Et puis, les dialogues sont souvent incisifs, mordants comme un Rejs, aiguisés comme un couteau d'argent et qui te percutent comme une balle d'argent dans ton pelage puant.

Alors c'est décidé, je vais hurler mon plaisir de lecture à la lune et grogner entre mes dents aiguisées que j'ai reçu mon lot de surprises vachardes dans ma gueule et que j'ai pris un plaisir fou à lire ce roman de 200 pages.

Comme quoi, la taille n'est pas importante… ça peut être court et bon.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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En Résumé : Je ressors finalement plutôt mitigé de ma lecture, le roman n'est en soit pas mauvais et remplit plutôt bien le rôle de divertissement tendu et sans temps morts, mais voilà de nombreux points m'ont soit laissé perplexe, soit paru un peu trop simplistes, soit se révélaient improbables. L'idée de départ est intéressante avec cette migration des loups-garous vers l'Amérique et offrant des rebondissements et des retournements de situation efficaces. L'univers n'est pas mauvais offrant même quelques aspects originaux, je regrette juste que le background sur les États-Unis soit finalement si peu utilisé, ne servant que vaguement d'image de fond. J'ai trouvé les personnages mitigés, entre ceux qui m'ont accrochés par leur construction et leur nombreux mystères et ceux qui m'ont laissé de marbre tombant un peu trop dans la caricature et la simplicité. La conclusion par contre m'a bien plu, offrant de nombreuses surprises, même si la dernière révélation, au vu de mes connaissances, est légèrement improbable. Je dirais que quelques pages de plus aurait par contre permit de densifier l'ensemble, mais en contrepartie aurait peut-être baissé le rythme. La plume de l'auteur se révèle énergique, efficace et entrainante. En tout cas cela ne m'empêchera pas de lire d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Il fut un temps, j'aimais bien lire un western par moments, mais je crois bien que la lecture de celui-ci à la sauce « werwolf », et donc fantastique, m'a fait passer l'envie de recommencer.
L'idée de déplacer le mythe du loup-garou « Gévaudanais » d'Europe au Far West enneigé du nord juste après la guerre de Sécession était intéressant, mais...
Bien que très rythmé, l'intrigue aussi répétitive qu'un Winchester Henry à seize coups et des personnages clichés (*) aussi sympathiques que des bouses qui ne font que passer et trépasser, m'ont obligée à me faire violence... pour terminer ce petit roman de série B. (Il manquait la bande-son qui se serait de toute façon limitée à des « pan-pan-pan », des hurlements bestiaux et des expirations humaines).
Vite lu et probablement tout aussi vite oublié.


(*) = Un ex-reporter de guerre imbu de lui-même, une espèce de « Van Helsing » allemand, une ancienne esclave haïtienne investie par un esprit Loas, un cow-boy playboy tirant sur sa braguette plus vite que son ombre, un maître de chasse teigneux, un vieux croûton re-mouleur de plombs argentés et une indienne absolument « nawak »... contre des lupus-gargarus en meutes, trop nombreuses pour leur prêter crédibilité.
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Un roman vite lu, et qui sera malheureusement assez vite oublié tant il ne m'a pas marquée. Il est très court, et la narration est rapide, sèche, factuelle. Au présent, permettant de renforcer le sentiment d'instantanéité et de rapidité. Si cela matche parfaitement avec le récit qui décrit une chasse rapide, sans cesse à l'affût et sans répit, ça n'a pas marché avec moi. Toujours réticente à lire du présent et au « je », surtout quand le « je » décrit des choses qu'il n'est pas en mesure de faire (par exemple, quand il se prend une balle en pleine tête et dit « je meurs »). Pour moi, l'illusion n'est pas au rendez-vous et je suis restée très détachée de ce récit.

D'autre part, le roman suit une trajectoire intéressante : un chapitre par personnage de la troupe de veneurs. Un roman choral, en somme. C'est original, bien trouvé et assez trépidant. L'ennui, c'est qu'à aucun moment je n'ai ressenti de différence dans le langage, la manière de parler, la personnalité de celui qui parle. D'ailleurs, j'ai trouvé le tout trop familier pour me plaire pleinement.

Enfin, regret sur l'immersion dans ces paysages, trop peu décrits, trop peu posés pour que je puisse m'y figurer. La conséquence d'un roman très rapide, j'imagine. le côté western m'a semblé certes intéressant mais associé à cet univers rude, j'ai moins accroché. J'aime le western plutôt spaghetti un peu rigolo.

De ce fait, ce roman n'a pas su me séduire, je tenterai un autre de cet auteur, Vaisseau d'Arcane par exemple.
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Qui chasse l'un chasse l'autre...

Le récit est construit comme une poupée russe, a chaque chapitre, un personnage sort du tableauet laisse la place au suivant pour donner une vision plus large de l'histoire.

J'ai beaucoup apprécié la structure du récit mais aussi sa fluidité. L'écriture est adaptée à chaque personnage et tiens le rythme de la narration.

Roman court et faciel à lire mais qui n'en demande pas plus.

Je regrette cependant la simplicité de certaines intrigues et l'absence d'un supens maintenu tout au long de l'histoire. A mi-livre, j'ai eu l'impression que le soufflé retombait et j'ai eu un peu de mal à retrouver le fil du suspens.

J'ai par contre grandement apprècié une fin pleine de surprise.

Lecture vivement conseillée
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Lecture commune légèrement en décalé, suite à des prix estivaux attractifs sur les ebooks.

Finalement, agréablement surprise malgré quelques maladresses. Notamment dans le style ici fort (voire trop) simple et à la première personne, sans chichi ni fioriture et donc cela se lit vite façon crossover – même si j'ai trouvé cela dommage, plus de détails sur l'époque et de descriptions ne m'auraient pas gêné – pour se concentrer sur la troupe hétéroclite de veneurs. le speech nous avait donc intrigués et cette histoire vaudrait bien un scénario de jeu de rôle avec prétirés pour – au pif – un colonial gothic : à l'est d'eden.

Si de chapitre en chapitre, on passe d'un personnage à un autre car ils ont la fâcheuse habitude de mourir bien vite, c'est pour mieux être mené en bateau avec un coup de poker final. En effet, chaque menu détail et saynètes ont leur importance. J'ai beaucoup aimé le coup de la gourde, tout comme le final que l'auteur s'empresse d'expliquer avec une définition sans abuser d'un TGCM. Comprenne qui pourra.

Sûr que la vie de veneur n'a rien de bien folichon quand le secret tant le but l'emportent sur le reste, dans un environnement hostile et sans faire de sentiment de par la dangerosité des cibles et de la nécessité de survie malgré les dissensions au sein même du groupe. Il est toutefois dommage que ladite dame des loups ne soit pas plus fouillée, avec le cliché classique de la bombasse sûre d'elle sous forme humaine et dont les lignes de dialogue est l'archétype de tout ce que je déteste, avec une fin toutefois vite expédiée. L'antagoniste aurait demandé d'être vraiment plus creusé.

Mon co-lecteur n'a pas aimé la fin, mais n'a pas su m'expliquer pourquoi. Moi, bien plus pour tous ces petits détails simples, bien pensés et agencés en dépit des points soulevés ci-dessus.
Lien : https://carrefour-ludique.bl..
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Le style d'écriture d'Adrien Tomas est très intéressant, avec un livre écrit selon différents points de vue, et pas mal de surprises. Même si l'on ne connaît pas réellement les tenants et les aboutissants, nous finissons par apprendre l'essentiel, et ressortons donc non frustrés, malgré des questions persistantes.
Niveau scénario, comme je le disais, beaucoup de surprises, et une fin à la quelle je ne m'attendais absolument pas. J'ai été bluffée.
Lien : http://limaginarium.pagesper..
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Je découvre enfin cet auteur et j'ai pas trop mal aimé.

Ca se lit très vite, c'est prenant. L'histoire tient la route avec un mélange de deux folklores que j'aime bien. La fin est satisfaisante.

Toutefois, j'ai vraiment eu du mal avec la vulgarité du livre. En soi, c'est assez étrange car c'est quelque chose qui me gêne pas vraiment d'habitude. Mais là, voir le mot "baiser" toutes les deux pages, j'en pouvais plus. Et comme je disais dans mon update, je sais que ça correspond à l'époque mais les termes "négresse" et "sauvage" m'ont quand même embêtée. Je comprends les choix de l'auteur quant au vocabulaire car chaque chapitre est à la première personne et d'un point de vue différent. Mais bon... ça m'a quand même déplu.

Du coup, je sais pas trop si je lirai un autre livre de lui. On verra bien.
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Pas évident de dépoussiérer les histoires de loup-garou, presque aussi éculées que le mythe du vampire... Pourtant, ce western glacial (ça m'a un peu fait penser aux Huit Salopards de Tarantino ^^) aux allures horrifiques tire admirablement son épingle du jeu. Mixer la légende du loup-garou à celle du wendigo est une bonne idée, elles se mêlent bien de par leur thème commun : l'homme qui devient monstre, bestial.

On est vite entraîné dans l'histoire et les pages se dévorent à toute vitesse, surtout au début. Ça se tasse un peu par la suite, mais le roman est assez court pour ne pas paraître redondant ou lassant. L'ambiance est très réussie, âpre, pesante, nerveuse.
Par contre, j'ai trouvé les retournements de situation et les révélations un peu maladroitement amenés, pas toujours crédibles.

Je suis un peu mitigée concernant les personnages et l'aspect un chapitre = un personnage. Ils ont des personnalités bien campées, fortes et sont curieusement attachants alors qu'ils ont pour la plupart un côté c*nnard bien assumé. Mais dès qu'on entre dans le chapitre de tel personnage, c'est comme si son charisme, son caractère se gommaient. Ils perdent tous en personnalité, leurs histoires et leur façon de penser, de parler se ressemblent trop.
J'ai été sciée par le fait que

C'est une lecture courte et intense qui a ses faiblesses mais qui reste une belle découverte.
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