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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Amélie Servoz , jeune modiste d'origine savoyarde et parisienne d'adoption , a l'opportunité de s'installer à Saint-Pétersbourg pour tenir une boutique de chapeaux et pour créer ses propres confections . Les débuts sont prometteurs , elle gagne rapidement une clientèle fidèle et aisée .
Seulement , en Russie et dans toute l'Europe , la guerre fait rage et le conflit semble s'éterniser , les temps semblent de plus en plus incertains .
Jusqu'à ce que la révolution bolchevique emporte tout sur son passage , les boutiques de Saint-Pétersbourg sont saccagées et pillées , Amélie et ses concitoyens sont contraints de quitter la Russie et de retrouver leur pays d'origine .
Mais la traversée de l'Europe au milieu des destructions et des combats n'est pas de tout repos , il faut graisser la patte des fonctionnaires du pouvoir bolchevique à grands renforts de bakchichs , les trains roulent à des vitesses d'escargot , il faut emprunter de vieux bateaux inconfortables pour traverser la mer du Nord , lesquels risquent d'être coulés à chaque instant par les sous-marins allemands .
Ce roman est avant tout une histoire d'émancipation féminine réussie , alors que la majorité des femmes de cette époque sont reléguées aux tâches ménagères et à l'éducation des enfants .
Amélie est un personnage intéressant , elle est indépendante et elle choisit elle-même ses amours .
Et l'écriture de ce roman me plait bien , il y a de la fluidité et de la simplicité dans le récit , on va à l'essentiel .
Néanmoins , il existe quelques restrictions , la Russie décrite par l'autrice a un côté image d'Epinal , avec de nombreux clichés . Et Amélie traverse cet enfer de la guerre et de la révolution sans être jamais inquiétée , elle trouve toujours une âme charitable pour l'aider à passer les frontières . Un peu trop facile , après tout !
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Sept ans après s'être installée à Saint-Pétersbourg pour reprendre la boutique de mode d'une lointaine cousine, Amélie est forcée à l'exil par la Révolution russe. Les bolcheviks prennent le pouvoir, l'insécurité est partout, tous les étrangers venus s'installer dans la Russie du tsar s'enfuient à bord des derniers trains disponibles. Un voyage pénible à travers la Finlande, la Suède et l'Angleterre, l'occasion de se souvenir du passé et de s'inquiéter pour l'avenir…

L'intrigue s'annonçait prometteuse : un roman sur fond historique, la Première Guerre mondiale, côté civils, côté russe, l'occasion d'en apprendre un peu plus et de me plonger à nouveau dans une des périodes les plus terriblement fascinantes du siècle dernier. J'ai effectivement eu le plaisir de trouver un roman bien documenté, riche de détails sur la France et la Russie de l'époque, sur la mode et les femmes, sur la guerre et la Révolution également. J'ignorais tout du côté francophile de la Russie tsariste, des merveilles de Saint-Pétersbourg et des nombreux artisanats que nécessitait la mode à l'époque.

Malgré le côté enrichissant de cette lecture, je n'ai pas accroché avec le style du récit, un style où l'auteur dit tout, rapidement, le moindre sentiment, le moindre ressenti. le lecteur n'a pas le loisir d'imaginer ce que pourrait ressentir la petite modiste, à bord de ce train de marchandises qui l'amène inconfortablement vers la Suède: tout lui est dit, rien n'est suggéré, aucune place n'est laissée à l'imagination. Même les évènements vont vite, surtout les plus tragiques, à peine évoqués sur une page entière – on nous dit qu'il faut être triste mais ça manque d'émotion.

Pays provisoire se rapproche plutôt du conte par certains aspects : l'héroïne est dans une situation terrible, problématique, entre la vie et la mort, et pourtant, elle va de coups de chance en coups de chance, trouvant toujours à se loger, à se nourrir, dans une Europe en proie à l'un des pires conflits de l'Histoire. Il y a toujours sur son chemin une compatriote amicale, un homme serviable, une femme accueillante. C'est finalement une jolie histoire, traversée de quelques légers soubresauts, loin d'empêcher Amélie de rejoindre sa famille saine et sauve – nous, lecteurs, sommes confiants, tout au long du récit, qu'elle arrivera finalement sans encombre.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Gentillet
On voyage avec Fanny Tonnelier qui nous dépeint l'installation et la vie à Moscou d'une jeune modiste française puis sa fuite en 1917 au moment de la révolution à travers la Russie, la Suède, la Grande-Bretagne alors que la première guerre mondiale faisait rage. Elle s'est bien documentée sur tous ces Français partis travailler en Russie. C'est agréable à lire, mais l'histoire et son héroïne sont assez naïves. Heureusement qu'au cours de sa fuite elle rencontre beaucoup de gens adorables et bien-sûr l'Amour.
Pour ceux que ça intéresse on apprend aussi beaucoup sur le façonnage des chapeaux.
C'est un roman facile, on comprend dès le début qu'il n'arrivera rien de fâcheux à l'héroïne mais c'est très agréable à lire.
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Fanny Tonnelier nous raconte l'histoire d'Amélie Servoz, jeune modiste savoyarde et téméraire.
En 1910, elle quitte les siens pour rejoindre Saint-Pétersbourg où l'attend l'invitation d'une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux.
Sept ans plus tard, face aux evenements que connait l'Empire russe, elle est obligée de fuir son pays provisoire. Son retour, pas de tout de repos lui fera traverser quatre pays, découvrir les bas-côtés de la guerre et rencontrer son prince, Friedrich et enfin retrouver les siens.

C'est original, polyphonique, passionnant et fort bien mené.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a révélé des aspects que je ce connaissais pas sur les relations franco-russes de cette période. Fanny Tonnelier possède une écriture fluide, agréable et romanesque. le le désarroi, les craintes, les joies et le courage de ces jeunes femmes transparaissent de façon naturelle au fil des pages, elles qui doivent tout laisser derrière elles alors qu'elles avaient eu la force de choisir une vie peu commune pour l'époque.
L'ambiance de la Russie avec son folklore, le contexte politique sont parfaitement retranscrits et j'ai eu l'impression d'y etre.
A la lecture du métier d'Amélie j'ai souri car elle est modiste-plumassière et ma cousine exerce ce métier!. et Fanny a su en décrire les moindres détails tels que ma cousine l'aurait fait...
L'histoire d'amour entre Amélie et Friedrich est belle et touchante.
Bref, vous l'avez compris: j'ai adoré ce livre!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Premier roman, Pays provisoire nous emmène de Paris à Saint-Pétersbourg, puis de Saint-Pétersbourg en Suède, via l'Angleterre et l'Ecosse pendant la première guerre mondiale.

Amélie Servoz est originaire de Savoie, ses parents sont plumassiers à Paris et elle suit naturellement leurs traces, mais elle est ambitieuse et veut surtout créer des chapeaux. Travailleuse et douée, elle y parvient et devient une des meilleures ouvrières. le rêve serait bien sûr de devenir sa propre patronne, aussi n'hésite-t'elle pas longtemps quand la propriétaire française d'une boutique de Saint-Pétersbourg lui propose de prendre sa suite. Il n'était pas rare à l'époque que de jeunes Françaises partent en Russie, l'aristocratie et la grande bourgoisie parlaient français et raffolaient de tout ce qui venait de France.

Elle part donc en 1910 à Saint-Petersbourg et va vivre sept belles années avant que les évènements de 1917 l'obligent à fuir en abandonnant tout ce qu'elle avait construit.

J'ai lu ce roman entre Noël et le jour de l'an et c'était vraiment la lecture parfaite pour cette période ; divertissante, agréable, pleine de verve et de péripéties. J'ai aimé les descriptions du travail de plumassière, l'élaboration d'un chapeau, son harmonisation avec les différentes tenues de la journée, le Paris de l'époque, tout est vivant et semble coloré.

J'ai aimé aussi l'atmosphère très différente de Saint-Pétersbourg, l'acclimation d'Amélie, il ne faut pas oublier qu'elle travaille avec des classes très favorisées et sa vie est celle d'une citadine profitant des plaisirs de la ville et de sa beauté. L'histoire s'emballe quand commence les premiers troubles, il faut reconnaître qu'Amélie n'y comprend d'abord pas grand chose, avant que les évènements ne l'obligent à s'y intéresser de plus près.

Je déplore souvent le manque de vraie fiction dans les romans actuels, là j'ai été servie, Amélie est une jolie jeune femme, élégante de surcroît, qui ne laisse pas les hommes indifférents. Ils lui seront d'un grand secours lors de sa fuite dans des conditions dangereuses, d'abord à cause des bolcheviks, ensuite à cause de la guerre en Europe. Elle va saisir à ce moment-là à quel point la guerre a bouleversé la vie de tout le monde. L'amour va s'immiscer dans ce voyage périlleux, mais chut, je vais vous laisser le plaisir de la découverte.

Il y a un mélange de légèreté et de gravité dans ce roman, plutôt réussi et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Un peu perplexe vis à vis de ce roman, d'autant plus après avoir répondu aux questions proposées ici même, sur Babelio, concernant nos rapports à l'objet livre et l'importance des couvertures, des éditeurs... Je m'étonne que cette histoire, cette belle histoire, soit publiée chez Alma.
Très beau cependant, un peu cousu de fil blanc (ou coloré comme les jolis chapeaux d'Amélie)
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Un roman qui embrasse la grande Europe durant la première guerre mondiale à travers l'épopée de la jeune Amélie, modiste de son métier qu'elle exerce à Saint-Pétersbourg après avoir fait son apprentissage dans sa Savoie natale.
Amélie à Saint-Pétersbourg, Amélie voyage, Amélie est amoureuse, Amélie a le verbe haut, Amélie arrive toujours à ses fins, Amélie à Stockholm, Amélie en Angleterre, Amélie à Paris…..
Amélie traverse l'histoire et les pays sans encombre munie de sa jeunesse et de son joli minois.
Le style est agréable, le texte est fluide et bien écrit. Pour autant, j'ai trouvé le récit superficiel et l'héroïne sans épaisseur, tellement prévisible. de gros raccourcis sur l'histoire de la Russie, j'ai été un peu agacée par le traitement sans nuance de la révolution russe.
En revanche, j'ai beaucoup aimé et appris sur les métiers de modiste et de plumassier, métiers tombés dans l'oubli jadis exercés par des personnes talentueuses et créatives. Elles m'ont fait penser au savoir-faire des indispensables « petites mains » de la haute couture.
Pour être honnête j'ai terminé le récit en diagonale sans passion, sans surprise et sans grand intérêt.


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Amélie Servoz, jeune modiste d'origine savoyard, n'a pas froid aux yeux. En 1910, elle rallie Saint-Pétersbourg avec, pour seul viatique, l'invitation d'une compatriote à reprendre sa boutique de chapeaux.

Plumassière de formation, ses articles de mode font le bonheur des riches habitantes de la capitale russe et lui permettent de vivre l'existence libre et indépendante à laquelle elle aspire, sans toutefois perdre de vue qu'elle retourna un jour à Paris.

Sept ans plus tard, le régime tsariste vacille, les bolchevicks prennent le pouvoir et comptent bien éradiquer les boutiques de luxe de la ville. Amélie est obligée de quitter la Russie pour rejoindre la France engluée dans la première guerre mondiale. le retour, périlleux, se fait aux côtés de Friedrich, un négociant en bois suédois…

Vous le savez sans doute, si vous me lisez régulièrement, j'ai une fascination pour la Russie, Saint-Pétersbourg et pour son histoire, en particulier pour le règne de Nicolas II. C'est donc avec beaucoup d'intérêt que j'ai attaqué ma lecture de Pays provisoire.

Fanny Tonnelier nous conte avec beaucoup de finesse l'histoire d'Amélie, une jeune femme indépendante et aventureuse, une artiste ambitieuse qui n'hésite pas à traverser l'Europe pour réaliser son rêve : avoir sa propre boutique de mode.

Comme Amélie, de nombreuses françaises vont partir elles aussi travailler en Russie au début du 20è siècle, souvent comme gouvernante ou professeure de français mais aussi comme modiste. Toutes ont du fuir une fois le tsar chassé du pouvoir, faisant un périlleux chemin du retour pour retrouver leur patrie en guerre.

Ce court roman porté par une héroïne courageuse est moderne est très intéressant même si je suis un peu déçue de ma lecture : je m'attendais en fait à suivre Amélie dans son installation et son quotidien à Saint-Pétersbourg et il n'en est rien.

Et en fait, on la suit surtout dans son chemin du retour, de la Russie à France, en passant par la Norvège, l'Ecosse puis l'Angleterre. Pendant ce long périple, la jeune femme se raconte et dévoile par petites touches ce que fut sa vie en Russie.

L'autrice s'est bien documentée car les événements historiques sont campés avec réalisme et l'ambiance de la fin du tsarisme est bien reconstituée tout comme les très nombreuses références à la mode qui m'ont enchantée.

Pour autant, j'ai trouvé ce récit bien trop lisse eut égard à tout ce qui arrive à Amélie, qui bien, que durement touchée par la fin du régime tsariste, devra repartir de zéro, se sort de toutes les embûches mises sur sa route sans problème ni accroc, ce que j'ai trouvé peu réaliste.

Malgré ces quelques reproches, j'ai aimé ce premier roman, le style de Fanny Tonnelier, son héroïne attachante, son histoire plutôt plaisante.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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