En proie au silence, tome 2

Ce tome m'est particulièrement malaisant. J'ai été vraiment gênée par la tournure des événements, les situations et nouveaux personnages s'enchaînent sans que chaque relation n'ait 'avancé' dans le sens que l'on voudrait. Tout y est glauque et m'a dégoûté. La façon dont c'est tourné montre beaucoup de vulnérabilité et de culpabilité des personnages vis-à-vis de leur rôle de femme et d'homme mais aussi leur vision du sexe. Hayafuji, celui-là ne mérite aucune pitié, un prédateur qui m'a rendu absolument hystérique entre son attaque dans le bar et le moment où notre personnage principal tente de se rebeller contre lui mais qui finit par prendre plaisir.. ça doit être le summum du tome, le trop plein d'énervement pour moi. Je ne vois pas où l'auteure veut nous emmener et surtout, pourquoi avoir mis autant de violence psychique et physique au tome 2.. un moyen de nous attirer dans sa toile pour nous distiller un futur moins macabre ? On est mal barré.

Dans cette suite, chaque personnage tente de se dépatouiller avec ses comportements et avec les comportements qu'ils subissent.

C'est une suite qui manque de fluidité. J'ai eu un peu de mal à suivre le raisonnement de certains personnages et l'ambiguïté qui règne m'a mise mal à l'aise. L'auteure souhaite dénoncer les agressions sexuelles, les viols, mais érotise un peu trop les scènes parfois. Laissant planer quelque chose de douteux. Ça manque peut-être de texte pour lever le flou.

Il y a de l'idée mais je ne suis pas fan de la mise en oeuvre.

Je confirme les premières impressions que j'avais eu avec le tome précédent : je n'accroche absolument pas. Et c'est VRAIMENT dommage, parce que le sujet est tellement important et si peu abordé.
Je ne comprends pas l'intérêt de certaines scènes, notamment la toute première : qu'apporte-t-elle au récit ? Absolument rien selon moi, elle est complément incongrue et diffère dans le ton du manga, on dirait un cheveu sur la soupe. Je ne me suis toujours pas attachée au professeur Hara, peut-être un peu à la rigueur au jeune lycéen qui veut changer les choses, mais voilà. Déconvenue totale. Je mets deux étoiles et demie uniquement pour le thème. Et aussi finalement pour la postface qui est intéressante.
Je pense ne plus suivre cette série de manga.

Difficile pour moi d'entrer dans l'univers du manga : le sens de la lecture, le code du dessin, la reconnaissance des personnages, autant d'obstacles à la compréhension.
"En proie au silence" aborde le thème du consentement et dénonce le pouvoir des garçons "les bad boys" sur le corps des filles qui représente la "valeur marchande". Je m'interroge sur le sens des premières pages : scènes de plaisir ou de viol ?
le trait est clair, précis, le découpage et la mise en page des vignettes rendent bien le rythme de l'histoire, les gros plans sur les visages et les scènes de sexe mettent en avant les différents protagonistes. Les personnages me semblent quand même stéréotypés : la professeur porte des lunettes, l'ado mal à l'aise a la mèche rebelle, le violeur les traits anguleux et la jeune fiancée, blonde , a un visage enfantin. Une jeune femme sort de l'ordinaire : consignée pour avoir posé en maillot de bain, elle tient tête au directeur et aux professeurs. Les autres tomes nous en diront plus sans doute.
Le sujet est malheureusement universel : les victimes se sentent coupables, les agresseurs restent sûrs d'eux et l'institution scolaire, peu soucieuse du sort des jeunes ou des souffrances des enseignants, veut surtout garder sa réputation.
Contente qu'un challenge m'ait donné l'occasion de découvrir ce manga.

J'ai moins aimé ce second tome, que j'ai trouvé plus confus. Certains arcs sont moins intéressants que d'autres et la construction "hachée" de l'histoire fait que j'ai parfois eu un peu de mal à suivre. Néanmoins, la force du propos est, elle, toujours présente.
Lien : http://lesmotsdemahault.blog..