Voici un roman plat, qui démontre que la litt.dz d'aujourd'hui est de plus en plus vide.
C'est le deuxième livre de Toumi, après
Alger : le cri son succès fulgurant auprès des nostalgiques. Celui-ci narre à la première personne l'histoire d'un individu, passif, gâté qui fut atteint du "syndrome de
l'effacement", une rare maladie qui consiste à la disparation de son reflet sur les miroirs.
La maladie pousse le narrateur, fils d'un glorieux majouhaid, inconsciemment à dissiper l'ombre de son père et vivre sa vie pleinement, ce fut un réveil urgent du corps et de l'âme.
La maladie s'aggrave et traine le narrateur éventuellement à la folie.
Après le style féerique d'
Alger le cri, le récit écrit avec le coeur, celui-ci semble être écrit avec les pieds, appuyés surtout sur le frein de l'imagination. À part quelques rares passages descriptifs de la vie désirante du narrateur, le style est pourri de détails ennuyeux, de cette francophonie sèche des auteurs débutants.
Les personnages sont des putain d'archétypes; ça monte jusqu'à le choix des noms.
L'élément du suspens est totalement absent, la description des lieux n'a rien d'exotique. Même les "effacements mémoriels" (l'état aggravé du syndrome, d'où coule tout le symbolisme de l'oeuvre) est une idée réchauffée.
Bref, un livre sans efforts, dont l'avalement est regrettable. À éviter :D