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EAN : 9789931040934
242 pages
Barzakh, Alger (07/03/2022)
3.06/5   9 notes
Résumé :
Captivant journal de bord de S., jeune femme sexy et rebelle brûlant sa vie par les deux bouts, ce roman nous immerge dans le milieu très fermé de la jeunesse dorée algéroise.

Comme souvent, cela commence par une passion : un soir, S. rencontre M., un homme qui va la hanter, qu'elle n'aura de cesse de retrouver. Son amour éperdu et obsessionnel sera son fil d'Ariane.

Au gré de ses déambulations nocturnes,l'héroine, faussement superficie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
un roman existentialiste qui donne à voir une certaine philosophie de la vie à travers une intrigue touchante, celle d'une passionnée de la vie qui n'arrive pas trop à se satisfaire tant qu'elle n'a pas retrouvé son autre, peut-être... «Minuit à Alger» évoque avec de menus détails le paysage algérois qu'il soit nocturne, sociétal, voire psychologique, d'une partie des gens qui composent la société. «Minuit à Alger» traduit la quête effrénée d'une femme qui consomme comme elle, se laisse consumer vers un bonheur déchu ou comment tenter de retrouver le goût de l'amour de vivre à travers la voie de la descente en enfer.
Un paradoxe qu'illustre ce malaise dramatique qui se vit au fil des pages de ce roman bien hypnotique et bouleversant au final...
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i vous êtes à la recherche d'un récit doté d'une trame narrative, romanesque ordinaire et linéaire, ce livre n'est pas pour vous.
Si vous êtes à la recherche d'un répertoire des lieux de débauche, je vous conseille Google maps.
Et si vous êtes à la recherche de tutu la flûte et bibi la brioche rien walou nada (pour être polie)
Sous cette couverture sulfureuse, se cache un journal intimé (loin d'être une autobiographie) où le récit d'une déchéance, d'une autodestruction programmée, d'une âme broyée dans une spirale infernale un désamour profond d'une société mais aussi de soi .oh je vous vois venir comment osé-t- elle s'apitoyer sur son sort elle jeune fille belle instruite et issue de la haute société (du moins riche) comment osé- t- elle se larmoyer sur ce destin d'enfant roi.

Minuit à Alger est le journal de bord d'une jet setteuse algéroise « s » à travers ses virées nocturnes et perchée sur des Boutin à 10 cm elle nous fera découvrir Alger by night son Alger (un Alger méconnu vous dirons certain moi je dis : oui bien sur c'est ca un vrai secret polichinelle) l ‘autre Alger ou le billet vert 2000DAest utilisé pour faire disparaître les rails de coco la vraie la pure où les lieux de rencontre sont les boites de nuits où les liqueurs ne sont pas diluées pour doubler le volumes où le fond sonore n'est pas envahis par des chaba et cheb.
Minuit à Alger sous ses nuits festifs, c'est un récit d'une jeune fille mal dans sa peau, une jeune fille en plein crise existentielle, flirtant avec la mort ; une crise qui va être souvent extrapolé à la crise existentielle de l'Algérie (vu son âge ; une analyse sociopolitique et culturelle, profonde, de notre pays est très bien faite).
Elle a un ami son meilleur ami issu de l'autre Alger Algérie ceux qui vivent la journée et pour qui le billet de 2000 DA sert à survivre, comme pour répondre à ses futurs détracteurs,qui voudront lui reproche son détachement de la vrai vie ,réalité du pays zaki est comme ce phare qui guide les bateaux en dérive vers le port zaki c'est son phare à elle .
Les seuls moments de répit, elle les retrouve dans un monde parallèle où « m » est sa bouille de sauvetage monsieur « m » synonyme de tendresse, d'amour, de foyer, de sérénité, mais voilà est-il vraiment réel ou tout simple chimère.
Minuit à Alger, c'est le récit cette relation toxique que tous les Algériens de tout abord ont avec leur pays «je t'aime moi non plus »





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agaçant au début, exaltant au milieu, surprenant et touchant à la fin.
derrière cette insolente plume se cache "S", arrogante, hautaine et sans scrupule envers ceux qui l'entourent, mais c'est parce qu'elle est aussi comme ca avec elle-même. Elle a tout pour réussir mais s'abandonne a un style de vie mondaine dénuée de sens, ponctuée par des soirées arrosées et des fréquentations qui laissent a désirer.
Ce n'est pas une fiction, ni un roman a rebondissements. c'est le journal de bord d'une écorchée vive, servant d'exutoire pour exorciser son profond mal-être.
Elle nous parle d'une Algerie que l'on ne connait pas, ou du moins, que nous faisons semblant de ne pas connaitre : "quand le soleil se lève, Alger enlève son porte jarretelle pour enfiler son plus beau Hayek"
elle l'aime comme elle l'a déteste, elle la fuit comme elle s'y réfugie, elle l'a méprise autant qu'elle l'a clame. un amour toxique pour une ville, un pays majestueux mais rétrograde et bourré de paradoxes à la fois .
"S" est énervante, mais plus on avances dans la lecture et plus on sent sa souffrance. elle nous raconte sa vie avec une telle intensité que le mal qu'elle ressent nous colle à la peau. qu'on ait aimé le roman ou pas , Nihed El-Alia a le mérite de nous avoir fait ressentir tout un panel d'émotions a travers son livre: dégout, exaspération, envie et parfois même de la pitié. mais ce qui est certain, c'est qu'il est loin d'être une autobiographie narcissique mais plutôt un cri à l'aide.
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Journal d'une jeune femme issue d'un milieu où l'argent coule à flots, qui rentre juste de Londres où elle a fait des études ( études de quoi? je me demande vu le très haut degrés de débauche) qui va à Paris Place Vendôme chaque fois qu'elle estime qu'elle n'a plus rien à se mettre, ( bien sûr que des marques prestigieuses : Acné, Louboutin, Versace..) qui a un apparemment dans le quartier le plus chic de Paris mais qui aime être à Alger où, chaque nuit elle écume les boîtes de nuit à boire champagne, Vodka, whisky,etc.. au goulot, à faire des vas et vient au toilettes pour aligner des rails de coke à sniffer avec un billet de 2000DA...bref...qui a Alger dans la peau, parceque c'est là qu'elle a ce sentiment de puissance infinie que lui donne l'argent sans limite fourni par ses parents, médecins tout les 2 et propriétaires d'une clinique privée, même si cela ne peux pas justifier cette fortune.
Bref, une curiosité à lire, sans plus. Je reconnais toutefois que c'est bien écrit
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Honnêtement, une mauvaise réplique arabique de « Hell » par Lolita Pille.
L'auteur a visiblement voulu s'en inspirer, ce qui fait un roman et une histoire sans véritable substance.
Une hymne au « sex drugs rock and roll » et à la trash attitude sans grand intérêt ni profondeur. C'est assez surfait, léger.

… Contrairement à Hell dont le niveau littéraire et l'intrigue étaient plus relevés.

Correct à lire je pense quand l'ennui et la paresse nous surprennent sur une plage cet été mais sitôt commencer les premières pages on se demande comment on va réellement digérer ce livre indigeste…

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critiques presse (1)
LeMonde
28 novembre 2022
A travers son héroïne, Safia, la romancière dresse le portrait d'une jeunesse privilégiée mais sans espoir, dans une société cadenassée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les trois horloges affichent 16 heures. L’air est imbibé d’odeurs, les bruits sont comme amortis, et moi, le visage écrasé contre la vitre de la voiture, je m’applique à les capter... Des bruits francs qui me parviennent de façon ouatée... Les cris des gosses qui font la course en sortant de l’école, la voix d’un marchand ambulant installé devant l’entrée d’un immeuble, égrenant mélodieusement la liste de ses produits, ou encore les klaxons nerveux des conducteurs qui s’impatientent... Et des rires. Ils ont l’air tellement gais. L’ignorance les protège. Ce peuple est béni dans le déni. De pauvres gens misérables, des femmes trop vêtues, des hommes balafrés, des enfants sans loisir, des jeunes hommes, tant et tant de jeunes hommes bras ballants ou gobelet de café à la main, adossés aux murs – hittistes, « teneurs de murs », ils se sont eux-mêmes baptisés ainsi par autodérision, ce mot a tellement circulé que je le déteste maintenant –, occupés à palabrer, à fanfaronner... Sont-ils heureux ? Peut-être qu’eux aussi s’épuisent simplement à abattre le temps. J’entrouvre la fenêtre. Des odeurs... tout se mêle, celle de la dernière fournée de petits pains, des poubelles du marché matinal, de plats mijotant dans les cuisines ou d’égouts bouchés qui débordent... Welcome to Bab el-Oued. Les portes d’une Alger remuante, bouillonnante et turbulente. Des visages marqués, des corps malingres et des voix tapageuses. Nous voilà sur le seuil de tous les paradoxes. Alger n’est rien sans eux, Alger n’est pas sans nous.
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En journée, Alger se peuple d’un autre monde. Je regarde les gens défiler derrière les vitres teintées de ma veille Mercedes. La fatigue se lit sur leur visage. Les regards sont perdus, traduisant l’usure, l’absence d’espérance. Ce vide nous consume tous, chacun à sa manière. Le jour, Alger retire ses bas résille et enfile son haïk. Cette ville est atteinte d’une forme de trouble de la personnalité. Bipolaire, narcissique, Alger est malade.
On se partage le territoire comme on peut. Appelez-nous comme vous voulez, « la tchi-tchi », les « gosses de riches », les « kmakam » ou les « papiches », nous sommes la jeunesse dorée algéroise, et Alger est autant à nous qu’à eux. La nuit nous appartient, les lois que nous dictons font de nous des rois. Nous peuplons les restos et les clubs branchés de la capitale, nous dansons, buvons jusqu’à ne plus pouvoir. Tout ce que les autres considèrent comme interdit est, pour nous, licite : sexe, drogue, alcool et luxure. Nos chemins se croisent brièvement au moment de la prière du fejr. Nous, nous rentrons chez nous, quand eux vont à la mosquée. Nous nous ignorons soigneusement pour que chacun continue à jouir de ses privilèges. Le jour levé, Alger leur est due. Nous nous faisons discrets, rentrons dans le rang, jouons le jeu.
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Je n’ai plus la moindre pensée en tête. Je contemple la danse entre mer et lumière. Le soleil s’écrase sur l’horizon, éclaboussant la surface de l’eau de mille nuances d’orange. Les bateaux se figent pour l’occasion. Mer et terre fusionnent, ondulent, chatoient. Les lueurs se dispersent sur les façades des immeubles blancs surplombant la baie. Les bâtiments dévalant en cascade semblent admirer le spectacle avec moi. Tous irradient, ils semblent héberger des milliers de vies. Dans le coin, je le vois bien nous observer. Maqam a revêtu son costume de nuit. Il est intimidant de beauté. La scène me bouleverse, la bande-son est en parfait accord : la corne de brume d’un bateau, les cris d’une fillette, dans une cuisine, des casseroles qui se cognent, le chuintement d’une voiture qui passe dans la rue, la voix d’un homme qui crie « Ya khoooo... », un éclat de rire lointain, une brise légère, le frémissement des arbres et les battements de mon cœur. Alger rit et je suis à nouveau sous son charme.
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On se crée des rêves, on les prie, les supplie, les implore. On les attend, les espère. Et puis.. quand ils tapent à la porte, affolé, épouvanté, on la referme aussitôt et on s'applique à rêver de nouveau
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" mes moments de lucidité sont impitoyables"
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Video de Nihed El-Alia (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Nihed El-Alia - Minuit à Alger - Roman, Barzakh mars 2022
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