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Citations sur Les Eaux printanières (40)

Sous le coup de cette fulgurante tourmente d'été, il fut frappé lui aussi à la vitesse de l'éclair par l'impression non pas que Gemma était belle et qu'elle lui plaisait -ça, il le savait déjà- mais que peut-être il ... l'aimait (XXI - page 45).
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Sanine entreprit de la consoler, il lui rappela ses enfants en qui se réincarnait sa propre jeunesse, il essaya même de la taquiner : elle faisait ça pour qu'on la complimente ... Mais elle le pria très sérieusement d'"arrêter" et il eut pour la première fois la conviction qu'il était impossible d'adoucir et de dissiper pareille tristesse, la tristesse de la personne qui a pris conscience de sa vieillesse ; il faut attendre que ce sentiment passe de lui-même (XIX - page 42).
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[...] il se promena sur la rive du Mein et s'ennuya comme doit le faire un touriste consciencieux.
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Nous n'allons pas décrire les sentiments qu'éprouva Sanine à la lecture de cette lettre. Plus profonds et plus forts, plus imprécis aussi que toute parole, rien ne peut les exprimer. Sauf peut-être la musique.
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L'admiration de Sanine était sans bornes ; par quel prodige ce visage d'une idéale beauté prenait-il soudain une expression comique, parfois presque triviale ?
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Aujourd'hui Wiesbaden est à moins d'une heure de train de Francfort, mais en ce temps-là il fallait aux voitures de poste trois heures et changer cinq fois de chevaux. Polozov sommeillait, se laissait bercer, le cigare entre les dents, et parlait très peu; il ne jeta pas un seul regard par la portière : les vues pittoresques ne l'intéressaient pas et il déclara même : "La nature, c'est ma mort!" Sanine se taisait aussi et n'admirait pas le paysage; il n'avait pas la tête à ça. Il était tout entier absorbé dans ses pensées, dans ses souvenirs.
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Après un échange de saluts avec les officiers, Sanine remonta dans la voiture; certes, il éprouvait dans tout son être sinon de la satisfaction, du moins un certain soulagement, comme après une opération; mais un autre sentiment s'éveilla en lui, un sentiment proche de la honte... Ce duel, où il venait de jouer son rôle, lui apparut comme une mystification, une sinistre parodie montée de toutes pièces, une mauvaise farce d'officiers ou un canular d'étudiants.
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Après le déjeuner Sanine était encore là. On ne le laissait pas partir, toujours sous le prétexte de la terrible canicule, mais quand celle-ci fut apaisée, on lui proposa d'aller boire le café dans le jardin, à l'ombre des acacias. Il accepta.
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... Il rentra dans son cabinet de travail après une heure du matin. Il renvoya le serviteur, qui avait allumé les bougies, puis il se jeta dans un fauteuil près de la cheminée et se prit la tête entre ses mains.
Jamais encore il n'avait ressenti pareille fatigue physique et morale. Il avait passé toute la soirée avec des dames charmantes, des hommes cultivés; certaines de ces dames étaient belles, presque tous les hommes montraient de l'esprit et des talents; lui aussi avait été un causeur brillant... et pourtant jamais encore ce "dégoût de la vie", ce taedium vitae, dont les Romains parlaient déjà, ne s'était emparé de lui et ne l'avait étouffé avec une telle violence. Un peu plus jeune, il aurait pleuré d'abattement, d'ennui, de contrariété, mais là, une amertume aussi mordante que celle de l'absinthe envahissait son âme. Telle une nuit noire d'automne, une masse tenace et infecte, épaisse et répugnante, l'engluait de tous côtés, et il ne savait comment fuir ces ténèbres, cette amertume. Attendre le sommeil était vain; il ne s'endormirait pas.
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Mais comment cette bûche a-t-elle pu attraper une femme si belle et si riche ? pensa Sanine. Personnellement il n’avait pas de fortune, il n’est pas de haute noblesse, il n’est pas même intelligent. Au pensionnat il passait pour un garçon obtus, dormeur et glouton ; on l’avait surnommé le "baveux"...
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