Le sujet de cet essai n'est autre que
Michel Tournier lui-même, sa vie, son oeuvre et sa pensée philosophique. Né à Paris de parents qui se rencontrèrent à la Sorbonne alors qu'ils étaient étudiants, il passa sa jeunesse à Saint-Germain-en-Laye et à Neuilly-sur-Seine. Son éducation fut marquée par la culture allemande. Plus tard, il découvrit la pensée de
Novalis et de
Gaston Bachelard. Il poursuivit des études de philosophie à la Sorbonne et à l'université de Tübingen juste après la guerre. Il souhaitait enseigner la philosophie, mais ayant échoué à l'agrégation, il entra à
Radio France puis il travailla dans la publicité pour Europe 1. Il collabora également à des journaux comme le Monde et
Le Figaro. de 1956 à 1968, il travailla chez Plon à des traductions de l'allemand avant de publier son premier roman «
Vendredi ou les limbes du Pacifique ».
C'est ce qu'il nous raconte dans trois des six parties de ce texte, les trois autres étant plutôt consacrées à ses choix et intérêts philosophiques. Tournier se veut à la fois philosophe matérialiste et théoricien littéraire. « Mon propos n'est pas d'innover dans la forme, mais de faire passer dans une forme aussi traditionnelle, préservée et rassurante que possible une matière ne possédant aucune de ces qualités » dit-il. Couvert de gloire et d'honneurs (Prix du Roman de l'
Académie Française, Prix Goncourt pour le « Roi des Aulnes », puis membre de l'
Académie Goncourt), Tournier écrivit plus d'essais que de romans. Celui-ci, publié en 1974, se lit encore avec intérêt surtout si l'on s'intéresse au parcours particulier de cet écrivain.
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