AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les contes du médianoche (4)

Il faut écrire debout, jamais à genoux.
Commenter  J’apprécie          90
Il était une fois un calife d'Ispahan qui avait perdu son cuisinier. Il ordonna donc à son intendant de se mettre en quête d'un nouveau chef digne de remplir les fonctions de chef des cuisines du palais. Les jours passèrent. Le calife s'impatienta et convoqua son intendant.
– Alors? As-tu trouvé l'homme qu'il nous faut?
– Seigneur, je suis bien embarrassé, répondit l'intendant. Car je n'ai pas trouvé un cuisinier, mais deux tout à fait dignes de remplir ces hautes fonctions, et je ne sais comment les départager.
– Qu'à cela ne tienne, dit le calife, je m'en charge. Dimanche prochain, l'un de ces deux hommes désigné par le sort nous fera festoyer, la cour et moi-même. Le dimanche suivant, ce sera au tour de l'autre. À la fin de ce second repas, je désignerai moi-même le vainqueur de cette plaisante compétition.
Commenter  J’apprécie          20
Une semaine passa, et toute la cour se retrouva autour de la même table pour goûter le chef-d'œuvre du second cuisinier. L'impatience était vive, mais le souvenir délectable du festin précédent créait une prévention contre lui. Grande fut la surprise générale quand le premier plat arriva sur la table : c'était le même que le premier plat du premier banquet. Aussi fin, original, riche et succulent, mais identique. Il y eut des rires et des murmures quand le deuxième plat s'avéra à son tour reproduire fidèlement le deuxième plat du premier banquet. Mais ensuite un silence consterné pesa sur les convives, lorsqu'il apparut que les plats suivants étaient eux aussi les mêmes que ceux du dimanche précédent. Il fallait se rendre à l'évidence : le second cuisinier imitait point par point son concurrent.
Or chacun savait que le calife était un tyran ombrageux, et ne tolérait pas que quiconque se moquât de lui, un cuisinier moins qu'aucun autre, et la cour tout entière attendait épouvantée, en jetant vers lui des regards furtifs, la colère dont il allait foudroyer d'un instant à l'autre le fauteur de cette misérable farce.
Mais le calife mangeait imperturbablement.
Commenter  J’apprécie          10
Tout le monde attendait avec la plus gourmande curiosité ce qui allait être servi.
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (31) Voir plus



    Quiz Voir plus

    vendredi ou la vie sauvage

    qui est le personnage principal

    vendredi
    robinsson
    dimanche
    samedi

    4 questions
    409 lecteurs ont répondu
    Thème : Vendredi ou La Vie sauvage de Michel TournierCréer un quiz sur ce livre

    {* *}