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3,52

sur 353 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fascinant univers que celui-ci!. Un homme, le ,narrateur, atterrit à Shanghai. Il est accueilli à l'aéroport par Zhang Xiangzhi le contact chinois de sa compagne Marie, un personnage énigmatique, taiseux, parlant peu et très mal anglais. Première surprise, premier cadeau un téléphone portable ! Pourquoi ? ...
Bientôt apparait Li Qi une ravissante jeune femme ..et un départ inopiné pour Pékin. Pékin où tout peut arriver !
Je découvre avec FuirJean-Philippe Toussaint, Cet auteur est aussi cinéaste et cela se ressent dans le rythme et le phrasé de ses phrases, la lumière est omniprésente et les images sont là tangibles à chaque page.
Une plongée dans la Chine contemporaine bien loin des images "carte-postales" habituelles, une fuite éperdue dans les rues de Pékin , la chaleur lourde, humide , poussiéreuse et polluée contre-balancée par la chaleur sèche et odorante d'un paysage méditerranéen ...
Une belle découverte vraiment.
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« Fuir » est le second opus d'une tétralogie qui débute par « Faire l'amour » et se termine par « La vérité sur Marie ».
Dans ce court roman, on retrouve le narrateur de « Faire l'amour » bien que l'intrigue soit antérieure.

Le narrateur, en voyage à Shanghai, se voit offrir un téléphone portable par le chinois Zhang Xiantgzhi, un curieux personnage qui ne va plus le quitter. A travers son périple en Chine, notre héros vivra des aventures surprenantes. Il sera irrésistiblement attiré par Li Qi, jeune et jolie chinoise au comportement énigmatique.
Une des scènes du roman se déroule de nuit dans les méandres de Pékin où nos trois personnages serrés sur une vieille moto fuient des poursuivants invisibles. La scène est incroyable et, à l'incompréhension du narrateur, s'ajoute la frénésie d'une course dans une ville qui ne dort jamais. le rendu est hallucinant et c'est captivant.
La description des villes chinoises, de ses moyens de locomotion, sont très réalistes, on sent à chaque pas la vie trépidante d'une Chine moderne. le narrateur, qui est là pour faire du tourisme, ne va rien faire comme prévu et ce ne sont que fuites, changements, qui déroutent tout autant le narrateur que le lecteur.
La seconde partie de l'histoire se poursuit loin de la Chine puisque le narrateur va quitter la Chine très vite pour aller retrouver Marie dont le père vient de mourir. S'installe une distance entre les deux amants, qui se fuient pour mieux se retrouver. L'ambiance est plus romantique, moins énigmatique que dans la première partie.

L'intrigue est mince, il n'y a pas de grand drame et pourtant, on est captivé par le récit de ce personnage dont on suit page après page les sentiments, les hésitations et les pensées parfois décousues. Il semble contempler sa vie et cette vulnérabilité nous le rend attachant
Le style, fluide et direct, colle parfaitement à cette histoire très contemporaine.
Un roman que j'ai lu très vite avec beaucoup de plaisir.
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Des mystères, des hasards, quelques circonstances et coïncidences, et l'étrange sensation que le monde se déroule en dehors de nous, voilà ce qu'on peut ressentir devant cette nébuleuse mission professionnelle réalisée pour Marie, la femme avec qui le protagoniste dépassé du roman vient de rompre, lui qui est entraîné dans un tourbillon incontrôlable et l'étrangeté d'un parcours de train entre Shanghai et Pékin, en passager sur une moto endiablée près de la Cité interdite, puis sur l'île d'Elbe pour accompagner le deuil de Marie. Ce court roman est magnifiquement écrit d'une plume qui assume totalement son décalage. J'ai aimé me laisser guider par ce narrateur qui ne semble pas comprendre plus que moi et qui transmet son désarroi dans cette fuite en écriture.


Lien : https://rivesderives.blogspo..
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J'ai pris ce livre au hasard à la bibliothèque car la quatrième de couverture m'intriguait et j'avais beaucoup entendu parler de cet auteur pour son nouveau livre « La clé USB ».
Donc, partons à la découverte de cet auteur et de son livre dont je ne savais pas qu'il était le deuxième d'une série de quatre (le cycle de Marie). Mais bon, cela ne m'a absolument pas gênée dans ma lecture.
« Fuir » reste une énigme pour moi. le narrateur est en Chine pour y remettre une enveloppe que son ex-compagne, Marie, lui a remise. Qu'y-a-t-il dans cette enveloppe, on le découvrira plus tard. S'ensuit un périple à travers les rues de Pékin mais est-ce vraiment Pékin ? Et pendant deux jours, on assiste au voyage du personnage en Chine.
Le personnage donne l'impression de subir les événements plus qu'il n'y participe réellement à quelques rares exceptions....
Qu'est-ce que je pense de ce livre? Faut-il le fuir comme le titre l'indique ou au contraire le découvrir? Ai-je apprécié cette lecture remplie de descriptions où il ne se passe rien (ou presque) mais en même temps, ce rien est vraiment bien écrit ? J'avoue que si le roman avait fait 400 pages, je l'aurais sans doute abandonné mais il y a moins de 200 pages et il se lit vite. Et en même temps, je ne suis pas certaine que je ne vais pas replonger dans l'univers de Jean- Philippe Toussaint.... alors appelez cela masochisme, si vous voulez mais, je ne crois pas. Je pense que cet auteur a ouvert une petite porte dans ma curiosité et de plus, il est très plaisant à lire. C'est juste le manque d'histoire, l'absence d'événements.... mais en même temps, dans nos vies agitées, n'avons- nous pas besoin de nous poser et de regarder ce qui se passe autour de nous et voir? Jean- Philippe Toussaint voit et nous le partage.
Vous l'avez compris, je suis indécise alors faites-vous votre propre opinion! Bonne lecture!
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L'écriture de J.P Toussaint est un véritable petit miracle dans la mesure ou l'écart entre sa simplicité et la puissance des émotions qu'elle produit est abyssal. La montée du désir,l'errance ,le deuil énoncés en phrases sèches et minérales sans rien d'autre là aussi qu'une confiance sereine dans la littérature.
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Dans ce deuxième volet du cycle de Marie, le narrateur revient sur la période précédant leur rupture. Un auparavant, il part en Chine et y fait une rencontre mais son bouge s'interrompt brutalement. le père de Marie est décédé, il doit partir pour l''Ile d'Elbe retrouver (ou fuir) Marie. La fuite est omniprésente. Mais pour quelles raisons fuit-on? La fuite nous sauvera-t-elle? le seul remède à l'amour serait-il la fuite (Jean Anouilh).

Le lecteur est lui aussi happé par cette fuite, le style nous enlace encore une fois et on se laisse bercer par les mots. Je continue avec plaisir ma découverte de ce cycle.
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littérature française fin XX ème et actuel.
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C'est avec "Fuir" que je conclus le cycle Marie, "M. M. M. M.", de Jean-Philippe Toussaint (lire en désordre là où il n'y a pas d'ordre, quelle belle expérience !).

Dans cet opus, on revient un an en arrière avant la rupture amoureuse du narrateur et de Marie. le narrateur voyage en Chine, il se rend à Shanghai remettre une enveloppe à un contact de Marie, l'étrange Zhang Xiangzhi qui ne le lâche pas d'une semelle. Lors d'un évènement artistique, le narrateur fait connaissance avec Li Qi, une jeune femme qui ne le laisse pas indifférent et avec qui il se verrait bien flirter. Elle l'invite à Pékin et il accepte, sauf qu'il ne comptait pas sur un troisième partenaire de voyage : Zhang Xiangzhi. Un autre incident, plus grave, vient gâcher l'escapade du narrateur : un appel de Marie en pleurs. Elle vient de perdre son père. Ainsi, il doit écourter son voyage pour se rendre aux obsèques. Mais en attendant son départ pour l'île d'Elbe, le trio va passer une soirée de folie à Pékin.

Des 4 livres, c'est celui que j'ai un peu moins aimé. Je l'ai trouvé un peu à part, comme une sorte d'esquisse de ce qui deviendrait son futur roman "La clé USB". En effet, on y trouve un côté mystérieux avec les intrigants personnages chinois, Zhang Xiangzhi et Li Qi, le mystère de l'enveloppe, le sac avec un contenu inquiétant, la fuite, et plouf, le deuil qui vient nous sortir du film d'espionnage pour nous ramener à la réalité : la mort d'un proche. A mon humble avis, on voit les bribes de cette réflexion, ce beau mélange qui sera beaucoup plus abouti dans "La clé USB".

J'ai également remarqué dans ce roman une rupture avec la façon de décrire de l'auteur. Les descriptions géographiques sont plus présentes, plus approfondies, surtout dans la partie chinoise du roman. Sans être une experte de l'auteur, j'ai l'impression qu'ici on évoque beaucoup plus des noms des rues, des quartiers et qu'ils sont décrits de manière plus froide, distante, moins dans l'effet ou l'émotion qu'ils produisent au narrateur. Ceci dit, ce n'est que mon avis et peut-être que, à l'instar des héros Toussaintiens, j'image beaucoup de choses alors qu'il n'en est rien !
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Fuir commence dès la première phrase par Marie, ("Serait-ce jamais fini avec Marie ?"). Bien que le début du livre s'ouvre après leur rupture, il va raconter ce déplacement semi-professionnel, semi-personnel qui a eu lieu alors que le narrateur était encore en couple avec elle. Il se retrouve donc en Chine où il doit, entre autre, accomplir une petite mission pour Marie. Il sera accompagné pendant tout son voyage par Zhang Xiangzhi, une relation d'affaire de Marie, et Li Qi qu'il rencontre sur place et avec qui va s'esquisser un début de romance. Puis ce téléphone, qui lui fait tellement horreur, va sonner et changer le cours des évènements.
Pendant toute la première et seconde partie de ce livre, on se sent enfermé avec le narrateur dans une sorte de bulle. Tout ce qui se passe autour de lui semble échapper à sa et notre compréhension :

* on ne sait pas vraiment pourquoi il se retrouve dans ce pays et lui-même ne semble pas plus le savoir ;
* les codes culturels semblent lui échapper, vu que son guide ne se donne pas beaucoup de peine pour lui faire partager ce qu'il voit ou entend ;
* il se retrouve au milieu d'une course poursuite dont il ne connait pas vraiment la cause ;
* ...

Par contre, il semble bien plus proche de comprendre ce qui se passe à Paris, à des milliers de kilomètres de l'endroit où il se trouve. Il nous décrit dans certains passages des faits que Marie vit sur place, comme ce moment où elle l'appelle et qu'elle commence à s'enfouir du Louvre. le récit commence comme un rapport des faits qu'il entend au téléphone, mais se change très vite en une narration à la première personne, comme si au milieu du récit, Marie avait pris la relève pour raconter ce qui se passe.

Encore une fois, la magie du style et du rythme si particulier de Jean-Philippe Toussaint nous emporte jusqu'au bout de l'histoire de ces deux protagonistes qui semblent constamment attirés et repoussés l'un par l'autre.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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Plus qu'une trilogie, ces romans de Jean-Philippe Toussaint forment un triptyque, dont chaque partie peut se lire indépendamment des autres, et se présente comme un arrêt sur image, l'instantané d'un moment d'existence dont l'auteur aurait voulu extraire la quintessence.
Le même narrateur y relate certaines étapes de sa relation avec Marie, qui dura sept ans, s'attardant plus précisément sur les conséquences émotionnelles, psychologiques de cette liaison sur sa façon de ressentir, d'appréhender le monde autour de lui. En effet, la forte personnalité de Marie, son exubérance, son atypisme, lui confèrent une consistance bien réelle, mais ce qui est intéressant ici, c'est que la seule évocation de sa personne semble influencer de manière quasi permanente les pensées du dit narrateur, qui se demande d'ailleurs lui-même s'il en "aura jamais fini avec Marie".

"Fuir", le deuxième volet, revient sur une période ayant précédé leur séparation. le narrateur est en Chine, pour des motifs qui resteront obscurs à nos yeux, tout comme nous n'apprendrons quasiment rien sur les personnages qu'il y rencontre. Marie est restée à Paris, et l'appelle pour lui annoncer la mort de son père, dont elle était très proche, et qui vivait sur l'île d'Elbe.
J'ai trouvé l'atmosphère de cet opus nébuleuse, mais tout à fait en accord avec ce que vit le narrateur. Après la sobriété et l'efficacité japonaise (dans le 1e opus), Jean-Philippe Toussaint nous plonge dans une Chine grouillante, dangereuse, en chantier perpétuel, dans laquelle le héros semble subir les événements, tiraillé entre une réalité physique sur laquelle il n'a pas de prise, et son esprit obnubilé par la pensée de Marie si lointaine et en deuil.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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