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La clé USB » m' a fait davantage penser à un récit de journaliste qu'à un roman : aucun dialogue, le narrateur ne dévoile quasi jamais son nom, le style est impersonnel et sans recherche : je suis resté sur ma faim !
« Il » travaille pour la Commission européenne. Il est spécialiste en prospective (imaginer ce que pourrait être le futur dans des tas de domaines très variés) et aussi en cybersécurité. Il est contacté par des lobbyistes qui insistent un peu trop lourdement pour le mettre en contact avec des Bulgares et des Chinois. Une firme bulgare voudrait acheter à une firme chinoise des machines informatiques à « miner ». La Bulgarie étant membre de l'UE, elle veut sans doute assurer ses arrières, mais cette démarche semble très douteuse.
J'ai bien sûr dû rechercher sur internet ce que signifie le minage informatique, le « blockchain », mais je n'ai trouvé que des articles écrits pour des spécialistes. C'est lié à la cybersécurité, à la sécurisation des bitcoins (enfin un mot connu !) Pourquoi donc un sujet incompréhensible par le lecteur lambda, même si l'atmosphère d'espionnage est bien rendue.
Notre narrateur suspecte des manoeuvres frauduleuses, mais sa curiosité l'emporte et le voilà parti pour la Chine sans avertir personne, ce que la déontologie de la Commission européenne interdit. Il profite d'une conférence à donner à Tokyo pour faire un crochet par la firme chinoise.
Ce périple asiatique constitue le second volet du récit. On entre ici dans une sorte de polar qui voit notre homme de plus en plus angoissé, car les événements mystérieux s'enchaînent, dont le vol de son ordinateur qu'il avait pourtant emmené avec lui …aux toilettes ! Il en perd tous ses moyens au point de rater sa conférence. J'ai fini par partager son angoisse !
Troisième partie : il apprend par un coup de fil à sa famille que son père va mourir. Retour en vitesse à Bruxelles où il se remémore son passé et devient très sentimental. le roman s'arrête là, brusquement, sans donner de suite à l'énigme sino-bulgare. Décevant !