Printemps de l'âme
(...)
La vie fleurit dans le péril,
Doux repos cernant croix et tombe.
Une cloche éteint son chant.
Tout apparaît miraculeux.
Le saule, doux plane en l'éther,
Ici et là quelque lueur tremblante.
Le printemps murmure et promet
Et le lierre humide frémit .(...)
Ô ! comme ils sont beaux, ces jours.
Des enfants traversent le crépuscule ;
Plus bleu est le souffle des vents.
Au loin cri railleur de la grive.
La descente aux profondeurs
(quatrième version)
Sous les sombres voûtes de notre mélancolie
Les ombres d'anges morts jouent dans le soir.
Au-dessus de l'étang blanc
Se sont envolés les migrateurs.
Rêvant sous des saules d'argent
Des étoiles jaunies caressent nos joues...
Les trois étangs de Hellbrunn
Les eaux brillent d'un bleu verdâtre
Paisibles les cyprès respirent
Et leur nostalgie sans mesure
Déborde dans le bleu du soir.
Des tritons surgissent du flot,
Le déclin ruisselle à travers les murs
La lune se drape de voiles verts
Et marche à pas lents sur le flot.