Dans l'ensemble, j'ai été enthousiasmée par ma lecture du tome 1 de la série Nina Volkovitch. Ce roman aborde un aspect de l'histoire mondiale que je connaissais mal, soit les années d'après-guerre sous le régime totalitaire communiste de Staline en U.R.S.S. Aucune divergence de pensée ou d'opinion n'y était tolérée, le bien commun était la règle et Staline était vénéré presque à l'égal d'un Dieu. Toute dissidence condamnait son auteur à être déclaré ennemi du peuple, à être torturé et emprisonné, puis envoyé dans des camps de prisonniers en Sibérie. le père de Nina a fuit l'U.R.S.S. et y abandonné femme et enfant. La mère de Nina qui dirigeait un musée a été accusée de propagande anti-soviétique parce qu'elle défendait les oeuvres et les artistes français. Elle est envoyée dans un camp, alors que Nina est expédiée dans un orphelinat pour les enfants des ennemis de l'État.
La description qu'en fait
Carole Trébor me semble juste et sans concession. C'est la partie du roman que j'ai préféré. Cela aide à comprendre qui est Nina et comment elle réagit. Elle a un physique plutôt particulier. Âgée de 15 ans, son corps ne s'est pas développé et elle a la taille d'un enfant prépubère. Elle n'a pas vraiment de force et est nulle en sport. Cependant, Nina est une jeune fille très sympathique et les évènements qu'elle vivra l'amèneront à évoluer psychologiquement, même si c'est fait plutôt rapidement. Au départ, elle est dépassée par ce qui lui arrive et elle est désespérée suite à l'abandon de sa mère. Mais elle trouvera le courage en elle-même pour s'enfuir de l'orphelinat. Elle sera aidée par plusieurs alliés. Les personnages secondaires sont tous attachants.
Là où j'ai un peu décroché c'est quand Nina trouve les objets que son père lui a légué. Ceux-ci semblent magiques et faciliteront grandement sa fuite. L'introduction de cette touche fantastique m'a semblé mal s'insérer avec le restant de l'histoire, qui est plutôt réaliste. Ces objets rendent Nina quasiment invincible, ce qui l'amène à vaincre les obstacles trop facilement à mon sens. Il faut dire aussi que le roman n'a que 220 pages. Alors que l'intrigue passe beaucoup de temps à l'orphelinat, le restant du roman se déroule trop rapidement. L'autre chose qui m'a agacé, c'est que l'auteur commence à nous faire certaines révélations sur la famille de Nina, avant d'arrêter abruptement le récit, en nous disant : «vous connaîtrez la suite au prochain épisode». Je suis restée plutôt durement sur ma faim et je crois que cela aurait pu être fait plus subtilement. le roman aurait donc gagné à avoir plus de pages.
Malgré cela, j'ai quand même beaucoup aimé ma lecture. Nina est une héroïne qui a du chien et j'ai très hâte de lire la suite de ses aventures. le suspense est constant dans le roman et on ne s'ennuie jamais. C'est totalement captivant. de plus, le livre en lui-même est magnifique avec ses couleurs vives et ses pages dont la tranche est dorée, comme pour un livre ancien.
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