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Citations sur Bonbons assortis (16)

Le mot pet est pas vulgaire, madame Tremblay, c’est celui qui le fait qui l’est, pis laissez moi vous dire que vous êtes pas mal spécialiste dans le sujet !
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ça s'appelle un teddy bear. C'est beau, hein?
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- C'pas un enfant, c't'enfant-là, c't'une oreille ! Y écoute tout ce qu'on dit pis y guette tout ce qu'on fait…
p.11
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La fameuse légende de la foudre qui traverse la maison d'un bout à l'autre pendant un orage en laissant derrière elle une trace noire sur le plancher et une odeur de roussi, annonciatrice de cataclysmes, a accompagné toute ma petite enfance.
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Personne d'autre n'avait le droit de toucher à ce trésor; c'était sa boîte de chocolats à elle. Elle en recevait quatre par année: à son anniversaire - le 2 septembre-, à Noël, à Pâques et à la fête des mères.
C'était donc là une source presque inépuisable de consolation: chaque fois que quelque chose n'allait pas, qu'un de nous était difficile ou qu'elle s’engueulait avec ma tante Robertine ou ma grand-mère Tremblay, elle se réfugiait dans sa chambre, parfois sans même en fermer la porte, et on pouvait entendre le doux bruissement des petits papiers glacés qu'elle pressait dans sa main en savourant un chocolat aux cerises, ses préférés, ou un bonbon dur qui collait au palais.
L'odeur de ces petits papiers imprégnés du parfum de chocolat parvenait parfois jusqu'à nous et tous, les yeux tournés vers la porte de sa chambre, nous salivions.
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- Allez, va donc t'acheter tes chinois!
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On n’avait pourtant rien annoncé de particulier pour cette nuit-là, à part une belle pluie d’août qui viendrait enfin dissiper cette horrible et collante humidité que nous avions eu à endurer sans relâche plusieurs semaines de suite. Un front froid s’avançait ; on disait qu’il balaierait tout le Québec d’un air sec et vivifiant, précurseur de l’automne. Toute la maisonnée s’était préparée à cette pluie en soupirs de satisfaction et remarques désobligeantes pour le maudit été trop chaud, trop long, trop collant. Ma grand-mère prétendait soudain détester l’été, ma tante Robertine rêvait au mois d’octobre, mes frères parlaient déjà de hockey. Six mois plus tard, aux premiers frémissements du printemps ils profèreraient des horreurs semblables au sujet de l’hiver. Ma mère déclara que les habitants des pays tempérés ne sont jamais contents et qu’ils critiquent tout le temps ; ma grand-mère lui répondit que le Canada n’était tempéré qu’au printemps et à l’automne. Le reste du temps, c’était un pays insupportablement excessif.

"L’hiver y fait trop frette, pis l’été y fait trop chaud. Moé, j’me contenterais du mois de mai ou ben du mois de septembre à l’année ! Y paraît qu’au Paradis terrestre, là ; c’était le mois de septembre à l’année ! Y avait tout le temps des fruits, pis tout le temps des légumes ! Y pouvaient en manger du frais à l’année longue, les chanceux ! Tiens, ça veut même dire, Nana, que quand t’es venue au monde, un 2 septembre, y faisait la même température qu’au Paradis terrestre! "

Ma mère a posé ses deux mains sur ses hanches comme lorsque j’avais fait un mauvais coup et que le ciel allait me tomber sur la tête.

"Madame Tremblay ! Franchement ! Vous lisez trop pour croire des niaiseries pareilles ! Qui c’est qui est allé tchéker ça ? Hein ? Y avais-tu un météorologue au Paradis terrestre ? C’est-tu dans la Bible, coudonc ? Dieu inventa le mois de septembre et vit que c’était bon ? Vous êtes trop intelligente pour croire ça !

- Chus comme toé, chère tite-fille! J’cré ce qui fait mon affaire !" Ma mère, bouche-bée, était retournée à sa besogne. (P57)
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"Quelques jours avant Noël, la cuisine se remplissait de bruit et de poussière de farine, les femmes s'agitaient autour de la grande table centrale où s'entassaient le shortening, le beurre, le gros sac de cinq livres de farine Brodie XXX, la poudre à pâte, le cornstarch, le lait ; ma mère brisait la pâte, ma tante Robertine s'armait du rouleau et grand-mère Tremblay préparait les bases, pur porc pour les tourtières, pure pomme pour les tartes. Ça chantait, ça contait des histoires pas toujours propres, ça médisait, ça se permettait quelques calomnies bien senties et, invariablement, chaque année, on aurait presque pu dire à quelle heure la chicane pognait quand venait le temps de décider si oui ou non on ajouterait de la cannelle au mélange de tarte aux pommes".
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La pluie nous tombait dessus, les éclairs éclataient, suivis du tonnerre qu'on prétendait si dangereux, les arbres étaient secoués par un vent violent et produisaient un bruissement qui aurait dû me terroriser, mais plus rien ne semblait dangereux parce que j'étais à vingt pieds du sol, dans les bras de mon père qui, par la seule force de sa volonté, faisait en sorte que rien ne m'arrive!
Rien ne pouvait m'arriver!
Protégé contre tout mal, rendu invincible par la présence de mon père qui affrontait la tempête au lieu de se cacher, j'étais l'enfant le plus heureux du monde.
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C'est donc mon père qui m'a fait aimer mon teddy bear. Avec une simplicité qui m'étonne encore aujourd'hui.
Il a commencé par nous asseoir l'un en face de l'autre, l'ours en peluche et moi, il nous a en quelque sorte présentés l'un à l'autre une seconde fois, puis il a parlé tout doucement.
Il a d'abord parlé de moi au teddy bear avec une telle chaleur, me déclarant à travers lui un amour d'une telle force, que j'ai été obligé de m'appuyer contre la tête de mon lit: pour la première fois de ma vie, je pouvais entrevoir la place prépondérante que je tenais dans le coeur de mon père, et j'en étais foudroyé.
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