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Un roman dans un roman : après la mort de sa femme, un homme découvrira sa dernière oeuvre, un livre impitoyable, mais largement inspiré de la vie de son époux.

Dans les chapitres qui alternent entre la vie actuelle et l'oeuvre, on découvre un adolescent dans un cégep québécois des années 70, un cynique qui ne croit pas à l'amour et veut prouver que la pureté des sentiments n'est qu'une illusion. Même s'il épousera celle qui s'inspirera plus tard de « Jonathan Livingston le goéland » et même si l'étudiant deviendra professeur de philo, sa façon de voir le monde n'évoluera peut-être pas autant qu'on pourrait l'espérer.

Comme il s'agit d'une histoire d'écrivain, il y a place pour la réflexion sur l'écriture et les mots, mais surtout sur le bien et le mal, sur cette tendance à vouloir détruire le « beau » ou souiller la pureté pour les personnes pour qui elle est inaccessible.

Il ne faut pas s'attendre à un roman comme « L'Orangeraie », l'effet-choc est ici bien différent. Mais ces histoires qui s'emboîtent, ces versions du passé révèleront de lourds secrets.
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On est loin de l'Orangeraie avec ce nouveau roman de Larry TREMBLAY.

Ici Larry TREMBLAY aborde les rapports entre couple. Les sentiments sont-ils vrais ? Jusqu'à quel interdit un couple peut-il aller pour prouver l'impureté des sentiments ? Qu'en est-il lorsque l'un des deux ne croit pas à la pureté, à la sincérité des sentiments ? Et s'il transgresse les règles, en sortiront-ils indemne ?

Difficile de répondre à ces questions, mais beaucoup y laisseront des plumes.

Une histoire à poupées gigognes qu'il faut lire d'une traite, sans cela, on risque de ne pas s'y retrouver. Il y a deux histoires dans une, avec des retours en arrière avec la principale.

Un grand final pour ce petit livre qui ne laissera personne indifférent. Vous ne verrez plus votre conjoint(e) de la même façon après avoir posé ce livre. A vous de vous faire votre idée.
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Bouleversé !!! L'impureté... c'est une expérience!!! Une nouveauté signée Tremblay, c'est toujours troublant. C'est une histoire dans une histoire, c'est comme regarder à la télé quelqu'un qui regarde la télé... c'est déroutant et à la fois captivant... sans chronologie les chapitres sont un dévoilement toujours plus enivrant nous entraînant dans l'abîme... une procédé d'écriture qui ne nous laisse pas indemne.
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Chère lectrice, Cher lecteur,
Alors que ma lecture de L'orangeraie de Larry Tremblay avait été un véritable coup de coeur, je dois dire d'emblée que l'impureté a plutôt été une lecture coup de poing! Quel coup de poing! La lectrice que je suis est encore sonnée!
C'est un récit qui se construit sous le principe de la poupée russe. Sitôt nous ouvrons une poupée, sitôt une autre semble se profiler… Cette histoire est enivrante, déroutante et elle nous transporte dans un jeu textuel puissant…

Que raconte l'impureté?

Il s'avère difficile de résumer ce bouquin sans trop dévoiler l'intrigue… Ce dernier parle d'Antoine, un professeur de philosophie qui a un coeur aussi sombre, aussi froid que le Saguenay… Il vient de perdre sa femme Alice, une célèbre écrivaine, dans un tragique accident. Cette dernière avant de mourir a laissé un roman à son éditeur, Un coeur pur, qui sera publié posthume. Ce livre se retrouve entre les mains d'Antoine et il l'entraîne dans les profondeurs de son âme à travers diverses époques de sa vie car Antoine réalise rapidement que sa femme parle de lui au fil des pages, qu'elle couche sur le papier ses impressions et qu'elle décrit les relations qu'il entretenait avec ses amis, ses petites amies ou encore son fils. Qu'est-ce qui attend Antoine à la fin du récit?

Je ne veux pas vous décrire plus ce roman car je préfère que vous découvriez l'intrigue. Je dois toutefois admettre que la trame narrative de ce dernier est tout simplement sublime. L'auteur joue avec brio avec les retours en arrière, crée des mises en abîmes magnifiques et il nous parle à la fois de coeurs purs et impurs… Comme le mentionne Philippe un personnage d'Alice abordant le concept de la pureté :

Je te parle de la pureté du coeur. Une force qu'on ne peut pas expliquer, qui se retrouve en chacun de nous mais que très peu d'entre nous utilisent. Un amour détaché de tout désir : c'est ça, pour moi, la pureté du coeur. (p. 65)

Aussi, l'éditeur d'Alice soulève à propos du roman de la défunte :

Un roman sur la pureté de l'amour quand il est aussi jeune que l'aube. La mort d'Alice Livingston fait de cette oeuvre posthume un véritable testament. (p. 132)

Mais encore, Larry Tremblay révèle dans une entrevue accordée  à l'émission Plus on est de fous plus on lit qu'il aime explorer dans ses univers romanesques la définition de l'être humain.

« Ce n'est pas toujours drôle un être humain. J'aime bien gratter, creuser. le titre indique qu'on travaille dans les valeurs morales, entre le bien et le mal, et le plaisir qu'on a à faire du mal. La question du mal, elle traverse toute mon oeuvre. Ça me hante, parce que c'est une des plus grandes questions de la philosophie. »

Avec un personnage professeur de philosophie, l'auteur offre des réflexions sur l'existentialisme, sur les concepts de Platon, etc.  pour explorer la dualité pureté-impureté chez ses personnages.

Alors, entrer de ce court récit de 156 pages, c'est accompagner Antoine dans les méandres de son existence et découvrir avec lui que « mourir ce n'est pas disparaître, c'est apparaître ailleurs».  Il faut aller à la rencontre d'Antoine pour le détester l'espace de ce récit…

Je tiens à remercier les Éditions Alto pour cet envoi en service de presse. Je crois que ce roman va certainement marquer la rentrée littéraire québécoise!

Je ne peux que vous encourager à lire cette histoire pour vous laisser surprendre par la plume de Larry Tremblay, pour vous laisser piéger par elle car je dois admettre que j'ai été totalement fourvoyée… Un pur plaisir de lecture dans toute cette impureté!

https://madamelit.me/2016/09/27/madame-lit-limpurete-de-larry-tremblay/
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Larry Tremblay est un grand écrivain qui a une façon bien à lui de raconter. Ce roman est un livre dans un livre …. mais lequel est le livre? et qu'est-ce qui est la réalité ?

Une écrivaine meurt en laissant un mari, Antoine, son fils Jonathan, et un roman “Un coeur Pur” qui sera publié à titre posthume . Antoine ne l'a pas lu, il a toujours considéré que les romans de sa femme n'était pas de la littérature. Mais celui-ci semble être un livre plus intime, plus personnel ….
Un livre qui nous fait réfléchir à la vie de couple, à l'honnêteté, à la vengeance, à la manipulation, à qu'est-ce que l'amour. Il y a un va et vient constant entre le présent et le passé … et cet Antoine qui nous paraît de plus en plus antipathique …

Petite plaquette de 165 pages qui se lit d'un trait. Et une finale …… !
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Je découvre Larry Tremblay avec ce roman. Je n'ai pas encore lu « L'orangeraie » mais je sais qu'il y parle de guerre, de confrontation entre le bien et le mal et de choix cornélien. Ici aussi, les personnages sont confrontés à la violence (de la trahison cette fois) et Antoine au mal dans une guerre envers lui-même, intime, où la culpabilité le dispute à la négation.

Blessée, trahie, Alice, auteure à succès, met toutes ses forces dans un combat trouble afin de mettre son compagnon face à ses responsabilités et aux torts qu'il a causés pour que lui aussi connaisse la souffrance. Elle décide d'écrire un roman sur leur histoire, un roman règlement de compte.

J'ai découvert un auteur qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Derrière ce roman s'en cache un autre, intitulé aussi « l'impureté » et à l'intérieur, un autre encore nommé « Un coeur pur » (celui d'Alice). Les personnages sont les mêmes mais leurs noms changent et les histoires s'entremêlent. Cette mise en abîme est troublante. Il m'a fallu quelques pages pour entrer dans cette histoire multiple qui nous conte à la fois la vie d'Antoine à travers le récit d'Alice et les réactions de celui-ci, ses états d'âme à la lecture du roman où il apparaît en manipulateur cynique et sans scrupule.

J'ai aimé le style de Larry Tremblay, ses phrases vives au style impeccable qui décrivent en quelques traits précis une situation. J'ai aussi apprécié la subtilité de la mise en abîme et tout ce qui concerne la manipulation. Quelle fin brillante ! J'ai moins adhéré à la philosophie qui traverse le récit qui, même si elle nous offre quelques beaux passages, véhicule moultes clichés. de plus les nombreuses citations m'ont paru superfétatoires. Enfin, contrairement à beaucoup, j'ai trouvé les personnages peu profonds, parfois peu crédibles et je n'ai pas réussi à m'y attacher.

J'ai donc bien des difficultés à avoir un avis clair et tranché. On verra dans quelques temps ce qui me reste de cette lecture.
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Heureuse de retrouver la plume de celui qui m'avait tant enchantée dans "L'orangeraie", Larry Tremblay nous propose quelque chose de totalement différent.

Alice Livingstone, auteur à succès décède tragiquement le 23 décembre 1998. Elle a 44 ans et laisse Antoine, son mari mais aussi le manuscrit de son tout dernier roman à paraître "Le coeur pur".

Antoine va avec la lecture du manuscrit se replonger dans ses jeunes années, il va revivre sa jeunesse, sa rencontre avec Alice, son ami de collège Félix Maltais au destin particulier.

Je ne vous dirai pas grand chose de plus si ce n'est que l'auteur nous emmène ici à réfléchir aux relations de couple, à la pureté des sentiments.

Antoine est prof de philo et il ne croit pas que la pureté des sentiments existe, il est cynique, machiavélique, il veut démontrer à tout prix que l'amour pur n'existe pas. Larry Tremblay analyse avec nous le tréfonds de l'âme humaine, la cruauté de l'être.

C'est un roman dans le roman qu'il nous propose. La mécanique de ce récit est bien huilée, c'est savamment construit. La structure de ce court roman est un véritable piège qui se referme sur le lecteur. Quelle claque ! Bravo Monsieur Tremblay vous m'avez bien embarquée.

C'est vraiment très beau, cela se lit d'une traite. Il y a de belles références littéraires. Découvrez-le vous ne serez pas déçu.

Ma note : 9/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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l'impureté, c'est 150 pages que l'on dévore avec, à chaque fois que l'on est forcé de déposer le livre, un petit goût de « revenez-y », qui nous trotte dans la tête jusqu'à ce qu'enfin, on reprenne notre lecture.

L'amalgame de la plume de Larry, la subtile indécence du passé entre Antoine et Alice, transposée dans l'ultime roman d'Alice et représentée par Vincent et Philippe, les histoires sordides qui forment le passé des personnages sont quelques-uns des ingrédients savoureux de ce « page turner ». Sans compter l'amertume de l'impureté qui vient nous chercher et nous déranger, qui nous bouscule dans des retranchements éthiques dont la portée de réflexion est emplie de questionnements. Parce que, après tout, qu'est-ce qu'un coeur pur?

Quelques pages encore, à naviguer entre Platon, Sartre, l'actualité et le quotidien d'Antoine

Et voilà que j'arrive à la fin du roman et que ne se passe-t-il pas?! Un véritable délice! Un magistral (magistral!) enchevêtrement de coups de théâtre par-dessus bouleversements et révélations bouleversantes. J'en avais le coeur qui battait plus vite tellement j'avais envie de tourner les pages plus rapidement. La fin m'a jeté par terre.
Lien : http://aladernierepage.over-..
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Ayant été absolument enchanté par « L'orangeraie » du même auteur, j'avais de grandes attentes envers ce nouveau roman. Peut-être trop finalement car à la sortie de cette lecture, une question me tarabuste : une finale aux airs d'apothéose peut-elle réchapper un livre qui m'a passablement agacé par moments? Illustrer mes réserves serait trop divulguer mais je peux en évoquer quelques unes sans gâcher le plaisir des futurs lecteurs. D'abord je trouve qu'un, sinon le, personnage principal est peu crédible. J'ai trop de respect pour les profs de philo pour croire que la seule lecture d'un livre, même potentiellement incriminant, puisse lui faire perdre tous ses moyens. Idem son désarroi devant la première « révélation » de son fils.Plus grave à mon sens est le manque de profondeur des acteurs de ces drames; tout est esquissé, rien de subtil, des dialogues à la limite enfantins surtout dans la période ado des personnages. Et l'abondance de citations frôle la surenchère ou l'étalage inutile de culture.
Par contre la structure où on alterne dans le temps et entre l'histoire et le roman d'Alice est bien rythmée, et l'idée de l'enchâssement de l'un dans l'autre est fameuse. Bien illustrée aussi toute la question de manipulation. Et j'avoue que le dénouement, tout un, m'a presque réconcilié avec l'ensemble... Au total je suis content de cette lecture, mais...
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« l'impureté » est le quatrième roman de Larry Tremblay, auteur québécois, publié aux Editions Alto. La pureté est-elle nécessairement destinée à être souillée ? Trois histoires imbriquées dans une mise en abîme vertigineuse constituent la matière de cet ouvrage dense, intense, dont les thèmes principaux – l'amour, la fidélité, le deuil, la création littéraire – résonnent en écho jusqu'aux toutes dernières pages.
Suite au décès accidentel de son épouse Alice, romancière à succès, Antoine est complètement désorienté. Lui reviennent en mémoire des images de son passé, sa rencontre avec Alice, son amitié avec le singulier Félix, ses souvenirs de lecture (il a été ‘ébloui' par ‘Mémoires d'une jeune fille rangée')…Une journaliste, Claire Langlois, le contacte pour prendre des photos de leur appartement ; son fils, Jonathan, a besoin de le voir – et puis il n'a toujours pas lu le dernier livre de la défunte, ‘Un coeur pur'…
La construction de ce court roman (environ 150 pages) est d'une efficacité remarquable, la mécanique diabolique venant s'ajuster de façon spectaculaire à la toute fin du récit. J'ai trouvé intéressant que Larry Tremblay tisse des liens entre des éléments de fiction et des évènements réels (l'immolation du moine Thic Quang Duc en 1963, le glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney en 1971) – montrant ainsi l'impact inattendu que peut avoir l'actualité sur les destins individuels. Placés sous le signe du deuil, et de la trahison, les différents récits, peuplés de personnages ambigüs, à mi-chemin entre le bien et le mal, la vie et la mort, ont tous une tonalité automnale, nostalgique. On est à l'heure des bilans, des regrets, et peut-être des règlements de compte – à moins qu'il ne soit trop tard. Voici donc un livre troublant, émouvant, intrigant, voire même légèrement angoissant ! Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2vg2DnG
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