C'est un roman qui décrit la société du début du 20eme et en particulier la vie des militaires dans leurs garnisons etl leur société se composant d'officier de l'armée qui veulent mener une vie de petits bourgeois correspondant à leur grade.
Jeanne la fille du lieutenant colonel Favier et le lieutenant Jean Marvy sont amoureux. Mais suite au décès de Favier ils sont séparés. Après bien des péripéties ils se retrouvent et malgré leurs pauvretés ils revendiquent le droit de fonder une famille.
L'écriture et l'atmosphère reflètent bien le début du 20eme siècle. le peuple francais adoube le drapeau tricolore, la patrie, ses militaires et le sens du devoir.
Livre intéressant à lire.
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Lorsque tu te marieras, il ne faudra pas t’inquiéter de la fortune de celui que tu épouses. Occupe-toi de l’âme et de l’intelligence de l’homme que tu auras remarqué ; puis, quand tu seras sûre de l’une comme de l’autre, interroge ton cœur avec loyauté.
Demande-toi si tu es prête à te sacrifier entièrement pour cet homme, dis-toi que les mauvais jours peuvent être très nombreux, et vois si tu aimes assez pour ne pas craindre d’affronter avec ce compagnon les douleurs les plus grandes. Si tu te sens capable de tout supporter, si rien ne t’effraye, c’est que l’amour est près de toi… Alors épouse celui que tu as choisi, et si court que soit ton bonheur, il t’aidera à vivre toute ta vie…
Quand on n’a pas souffert, je crois qu’on ne sait pas aimer. Moi je n’ai jamais été riche d’argent, mais j’étais riche de tendresse, d’affection, et je manquais peut-être de pitié pour les pauvres ; je m’apitoyais sur la douleur, mais je ne la comprenais pas. Dieu a voulu que je fusse malheureuse, notre amitié est née pendant ce temps-là. Je vous aime, Jean, infiniment et pour toujours. Je vous aime comme je ne vous aurais jamais aimé si j’étais restée heureuse. Les larmes, voyez-vous, sont nécessaires, elles préparent les joies, elles élargissent les cœurs.
L’argent… l’argent… elle ne voulait pas l’aimer, elle ne voulait pas reconnaître sa puissance, et pourtant elle comprenait que c’était une force avec laquelle il fallait compter… L’argent, malgré tout, était un maître, et c’était parce que son fiancé n’en avait pas qu’elle était seule dans cette chambre et si triste que ses yeux s’emplissaient de larmes.
Dans ce siècle, qui est le siècle de l’argent, ne trouvez-vous pas, mademoiselle, qu’on est très fier de mépriser ce métal. Je sais bien que les personnes graves et sérieuses me diront qu’il en faut pour vivre et que tout s’achète, tout se vend… Mais on doit limiter ses désirs et savoir se contenter de très peu. N’enviez personne et vous serez heureux.
Le destin est là, le malheur rôde sans cesse autour des trop grandes joies, et, pour rappeler à ceux qui l’oublient que la terre n’est qu’un passage, il frappe aux portes closes derrière lesquelles on rit plus qu’on ne pleure.