Lorsque tu te marieras, il ne faudra pas t’inquiéter de la fortune de celui que tu épouses. Occupe-toi de l’âme et de l’intelligence de l’homme que tu auras remarqué ; puis, quand tu seras sûre de l’une comme de l’autre, interroge ton cœur avec loyauté.
Demande-toi si tu es prête à te sacrifier entièrement pour cet homme, dis-toi que les mauvais jours peuvent être très nombreux, et vois si tu aimes assez pour ne pas craindre d’affronter avec ce compagnon les douleurs les plus grandes. Si tu te sens capable de tout supporter, si rien ne t’effraye, c’est que l’amour est près de toi… Alors épouse celui que tu as choisi, et si court que soit ton bonheur, il t’aidera à vivre toute ta vie…
Ca y est ! s'écrie Riki, la porte est funèbre, elle manque de sourires. Une grille c'est bien plus joli, mais il faut probablement cacher les demoiselles de la Légion d'Honneur. Et elle ajoute en descendant : - Pour une prison, c'est une prison !
Il doit appartenir à quelque princière famille des Indes et a été élevé dans le respect de cette famille, de sa race, qu'il croit supérieure à tout autre. A côté de ce défaut beaucoup de charme...
Si vous n'avez jamais éprouvé pour la France un sentiment filial, un sentiment qu'on ne peut comparer à aucun autre parce qu'il est différent, je vous plains. Mais moi, je suis Française, une Française qui ne se contente pas de le dire, et, quoiqu'il m'en coûte, j'agirai contre vous si à la caserne vous prêchez la révolution.
— Mes compliments, madame, vous avez tout prévu et je vois que vous n'êtes venue ici qu'en justicière. C'est un rôle que les femmes n'aiment guère, mais il est vrai que vous avez à vous venger et les choses sont ainsi faites que je suis ob5ligé de tout accepter.
Je suis le maitre de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.
Quand on n’a pas souffert, je crois qu’on ne sait pas aimer. Moi je n’ai jamais été riche d’argent, mais j’étais riche de tendresse, d’affection, et je manquais peut-être de pitié pour les pauvres ; je m’apitoyais sur la douleur, mais je ne la comprenais pas. Dieu a voulu que je fusse malheureuse, notre amitié est née pendant ce temps-là. Je vous aime, Jean, infiniment et pour toujours. Je vous aime comme je ne vous aurais jamais aimé si j’étais restée heureuse. Les larmes, voyez-vous, sont nécessaires, elles préparent les joies, elles élargissent les cœurs.
L’argent… l’argent… elle ne voulait pas l’aimer, elle ne voulait pas reconnaître sa puissance, et pourtant elle comprenait que c’était une force avec laquelle il fallait compter… L’argent, malgré tout, était un maître, et c’était parce que son fiancé n’en avait pas qu’elle était seule dans cette chambre et si triste que ses yeux s’emplissaient de larmes.
Dans ce siècle, qui est le siècle de l’argent, ne trouvez-vous pas, mademoiselle, qu’on est très fier de mépriser ce métal. Je sais bien que les personnes graves et sérieuses me diront qu’il en faut pour vivre et que tout s’achète, tout se vend… Mais on doit limiter ses désirs et savoir se contenter de très peu. N’enviez personne et vous serez heureux.
Le destin est là, le malheur rôde sans cesse autour des trop grandes joies, et, pour rappeler à ceux qui l’oublient que la terre n’est qu’un passage, il frappe aux portes closes derrière lesquelles on rit plus qu’on ne pleure.
A neuf kilomètres de Matsoué, petite ville du Japon, se dresse sur une colline une belle maison à deux étages. Autour de cette maison des jardins merveilleux où la propriétaire, Mme Sidzouka, cultive les chrysanthèmes, la fleur nationale. Ces jardins en terrasses réunissent toutes les espèces de chrysanthèmes; Au moment de la floraison, il y a la terrasse blanche, immaculée, si somptueusement belle que les visiteurs autorisés à visiter ces jardins restent immobiles, surpris par tant de beauté, devant ces parterres où les fleurs se dressent les unes à côté des autres si pareilles qu'ils cherchent en vain la plus belle.
La terrasse jaune est éclatante et quand le soleil s'est emparé du ciel cette longue bande de terre semble en or.