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Citations sur La veuve Barnaby (84)

Un sentiment de terreur, plus vif peut-être que la chose ne le méritait, arracha un cri à Agnès qui sembla comme par magie lui apporter de l’aide car, aussitôt, le colonel Hubert était auprès d’elle, du côté opposé au major. Agnès releva la tête, le regarda avec une évidente expression de joie et, comme il lui offrait le bras, elle le prit immédiatement, sans que ni lui ni elle eussent articulé un seul mot.
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Quel homme vaniteux, hautain ! J’espère bien ne jamais le revoir ! C’est lui qui le premier m’a fait sentir tout ce que mon avenir a de misérable. » Ce soliloque, mi-murmuré, mi-pensé fut interrompu une fois de plus par le pas d’un cheval tout près d’elle. « Le voilà qui revient, se dit-elle, je ne l’ai pourtant pas vu retourner sur ses pas. Oh ! s’il me parle, comment ferai-je pour lui répondre ? »
Mais le cavalier la dépassa et un coup d’œil rapide lui prouva que ce n’était pas le colonel Hubert. Elle ne prit pas la peine de regarder plus longuement. L’effort eût été inutile, car, comme précédemment, le cavalier se retourna et révéla ses traits : c’était le major Allen.
Il arrêta instantanément son cheval, sauta à terre, puis, faisant faire adroitement un tour à l’animal, il se plaça entre Agnès terrifiée et la bête, et commença à marcher à côté d’elle.
Le premier réflexe de la jeune fille fut de rester immobile et de lui demander dans quel but il s’approchait ainsi, mais, quand elle se tourna vers lui pour lui parler, l’expression de sa physionomie audacieuse et vulgaire la remplit d’effroi et elle se détourna sans dire un mot, en prenant rapidement la direction du moulin.
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La bienveillance que lui avaient témoignée ses nouvelles connaissances avait évolué en amitié. Elle avait rencontré, la veille au bal, le plus brillant succès, pour parler le langage à la mode. Elle avait dansé tous les quadrilles, dont trois avec le danseur le plus désiré de toutes les dames, et pourtant elle se sentait plus triste que jamais.
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Avoir l’air heureux est une chose qui sied généralement à tout le monde. Le bonheur prête quelquefois des charmes aux traits qui, dans le chagrin, n’auraient pu se vanter d’en posséder aucun. Mais il y a des gens sur lesquels cette émotion expansive produit un effet tout différent, et Mrs Barnaby était de ceux-là. Ses yeux ne se contentaient pas de briller, ils lançaient des flammes de triomphe et de plaisir.
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La belle Emma promit et tint sa parole. Tel était le sujet de conversation entre le frère et la sœur, la veille du mariage, lors de la promenade sur Sion Row, qui avait exposé à l’admiration de Mrs Barnaby la superbe stature du colonel Hubert.
Agnès était bien loin de se douter, lorsque sa tante l’avait forcée de se mettre à la fenêtre pour jouir de cette vue, que le peu de mots qu’elle avait saisis à la volée étaient d’une si grande importance pour son bonheur à venir.
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Il regardait Agnès avec autant d’étonnement que de pitié, il écoutait sa conversation gaie et sans prétentions avec Mary et le jeune Stephenson, sans pouvoir nier que, qu’elle fût tombée des étoiles ou qu’elle eût été élevée par cette tante si vulgaire, toutes les paroles qui tombaient des lèvres de cette jeune fille portaient l’empreinte de la meilleure éducation, des sentiments les plus droits et de l’esprit le plus brillant. Il admettait tout cela et avouait également que jamais, à travers tous les changements de sa vie de soldat, il n’avait vu, dans aucun cercle et sous aucun climat, une perfection aussi ravissante.
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Les manières de Mrs Peters étaient, nous le savons, particulièrement agréables et distinguées. Ses filles étaient toutes jolies ; l’une d’elles, entre autres, singulièrement aimable et animée. Son fils, ainsi que les autres messieurs de la famille, étaient du même charisme.
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À mesure que la soirée avançait, sa vivacité et son enjouement allaient croissant. Ses mots, secondés par son regard sans scrupule, étaient pleins de piquant et de sous-entendus. Tandis que le major adoptait de plus en plus les manières d’un homme ravi et transi, au-delà du pouvoir de dissimulation. Mais ce ne furent pas les railleries qui firent se froncer le sourcil du colonel, tandis qu’il contemplait la scène. Sa physionomie fine respira le dégoût puis un certain degré de mélancolie, qui ne semblait guère approprié à la circonstance. Au bout de quelques minutes, il retourna dans la salle de bal.
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Je veux dire les hommes d’une certaine élégance et d’une certaine fortune trouvent très bien de jouer une couronne la fiche. Pour ma part, je déteste les jeux d’argent, tout en aimant le whist, et peu m’importe de jouer peu d’argent. Toutefois, à l’occasion, quand je me retrouve dans certaines parties, je suis obligé de lâcher un peu de lest. Mais je n’excède jamais les 5 livres, ou 20, par robre. De cette façon, il ne peut rien arriver de bien alarmant, surtout que je joue passablement bien et que j’évite autant que possible de jouer gros.
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Prenez garde, mon vénérable philosophe, de ne pas commettre, au sujet de la vieille dame, une bévue aussi énorme que celle que vous avez faite pour la jeune. Quand je suis allé chercher le maître des cérémonies, afin qu’il me rende le précieux service de m’introduire, je me suis enquis de la famille de la jeune personne et de la tante aux falbalas. J’ai appris qu’elles faisaient partie d’une des familles les plus respectables de Clifton.
— J’en suis fort heureux, Frederic, et cependant, même si cette famille est des plus nobles du pays, je trouve encore que cette tante est pour la beauté de cette enfant une tache aussi déplaisante que n’importe quelle verrue sur une belle joue… Quant à moi, elle suffirait à mettre mon cœur en sûreté, même si je trouvais cette créature peu commune encore plus belle. Ce qui, je l’avoue, ne serait pas facile.
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