AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 33 notes
5
5 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Si ce roman , sorti en 1881, parle de mariages, il est question de jeunes gens, d'amour mais surtout d'argent...
Ayala et sa grande soeur Lucy, devenues orphelines et sans un sou vaillant, seront recueillies par le frère et la soeur de leur père.
La tante richissime prendra la plus jolie , Ayala, tandis que le frère qui vit chichement avec son épouse prendra la plus terne, Lucy.
Mais très vite, les deux soeurs seront malheureuses , tant la vie dans leurs familles respectives est différentes de celle qu'elles avaient chez leurs parents . Leur père était artiste et la recherche de la beauté est devenue leur éducation . Ayala , ne supporte pas le côté parvenu , et vulgaire de la maison de sa tante, se heurte à la jalousie de ses cousines, et rend fou d'amour , son cousin; tandis que, Lucy apprend l'économie domestique chez sa tante par alliance et n'en peut plus de raccommoder tous les après-midi... Aucune distraction ne vient jamais bousculer une routine toute routinière...
Insoumises, les deux soeurs, bousculeront fermement les projets que formeront leurs oncles et tantes ( et la bonne société ), pour leur avenir .
Anthony Trollope nous présente le mariage sous un jour moins romantique que Jane Austen. Etude sociologique un brin humoristique et sarcastique, il nous offre tout un panel de jeunes gens, garçons filles en âge de convoler.
Mon personnage préféré est de loin, l'oncle par alliance, richissime banquier , qui peste de se voir considéré par les prétendant de ses filles comme un distributeur automatique , un fournisseur de dot...
Bien sur , ce roman a pris de l âge , et comporte quelques longueurs...
je n'ai pas du tout aimé le personnage principal , Ayala, son romantisme . Sa façon de penser a bien vieilli.
Mais j'ai savouré la beauté de la langue (enfin de la traduction..) , son élégance et n'ai pas ployé un seul instant, sous le poids de ces 662 pages.
Commenter  J’apprécie          4911
Moi qui suis une fan des romans de l'époque Victorienne, je peux dire que les 662 pages de ce pavé ont comblé mes attentes !
Anthony Trollope possédait un réel talent pour raconter des histoires. En effet, ce conteur s'adresse directement à ses lecteurs et n'hésite pas à les interpeller. On entre véritablement dans les vies des protagonistes.
Ici nous sommes au coeur des préoccupations de l'époque : mariages, dots, occupations mondaines. Quelques longueurs, surtout sur la fin, mais comme le style est fluide, cela passe très bien.
On retrouve le côté manichéen souvent présent chez l'écrivain.
J'aime, j'aime, j'aime.
Commenter  J’apprécie          181
Suite au décès de leur père, deux soeurs, la sérieuse Lucy et sa cadette, la romanesque Ayala, sont confiées chacune à leur oncle et leur tantes maternels.
Lady Tringle fait prévaloir la richesse de son mari pour choisir la jolie Ayala. Son frère, Reginald Dorsett, ne roulant pas sur l'or, doit se "contenter" d'accueillir Lucy.

Mais tout ne se passe pas comme prévu d'un côté comme de l'autre. Les demoiselles ne sont pas faciles à gérer et un échange s'opère. Lucy se retrouve chez sa riche tante et Ayala chez son oncle impécunieux.

Si cela ne suffisait pas, Ayala fait chavirer les coeurs ; celui de son cousin Tom, celui du colonel Stubbs et celui du capitaine Batsby. Mais Ayala refuse toutes les avances car elle a un homme idéal en tête qu'elle appelle son Ange de Lumière. de son côté, Lucy aime Isadore Hamel, un sculpteur fier mais sans le sou.

Ajouter à cela les enfants de Sir Tringle qui font tourner leur père en bourrique avec leurs caprices, des ladies marieuses et des coureurs de dot sans scrupules.

Tout ce petit monde se confronte, virevolte, complote autour des deux orphelines qui restent fidèles à leurs convictions.

Avec nombre de personnages pittoresques, de complots, de retournements de situations et de coups de théâtre, Anthony Trollope nous offre un roman digne d'un soap opéra actuel. Mais ce qui diffère des feuilletons aux grosses ficelles, c'est le talent de l'auteur à dépeindre des personnages, son humour, son sens de la comédie, son regard sur son époque et les enjeux du mariage.

Vous comprendrez aisément que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman vif et enlevé qui, s'il souffre de légères étourderies de l'auteur, n'en demeure pas moins délectable.

"L'ange d'Ayala" est le troisième roman d'Anthony Trollope que je lis et je ne compte pas m'en arrêter là.


Commenter  J’apprécie          160
je peux tout simplement pas dire à quel point j'adore ce bouquin, mon dieu que c'est bien écrit, mon dieu que c'est drôle, mon dieu que ça fait du bien ... bon, je vois d'après les autres critiques qu'il faut raconter un peu l'histoire ... Eh bien, c'est l'histoire de la lutte pitoyable que se livrent les "nouveaux riches sans éducation " et les "gens cultivés mais hélas désargentés", là ça se passe en Angleterre à l'époque victorienne, mais bon, ça pourrait aussi bien se passer maintenant ou à n'importe quelle époque. 2 soeurs ayant reçu une éducation soignée, privilégiant les arts et la culture, se retrouvent presque du jour au lendemain orphelines, sans héritage et même sans toit . la cadette est très jolie, mais réveuse et romanesque -elle attend de pied ferme son "prince charmant"- l'ainée est plus raisonnable et modeste, moins jolie aussi. Les 2 soeurs trouvent refuge dans la famille de leurs parents décédés, la cadette est placée chez des gens extrêmement riches, tandis que l'ainée se retrouve dans une maison où on vit misérablement, en comptant chaque sou .. mais les 2 soeurs s'aiment tendrement, et elles vont interchanger leurs positions ... s'en suivent une série d'événements tous plus désopilants les uns que les autres, jamais lu un bouquin qui m'a autant régalée, encore meilleur que "le docteur Thorne" je trouve !
Commenter  J’apprécie          110
Ce roman, qui est un classique anglais, décrit avec humour le mariage au XIXème siècle. Cette situation était en effet le plus cher désir des jeunes demoiselles, bercées de romans d'amour, mais aussi celle de jeunes hommes sans le sou prêts à décrocher le jackpot, c'est à dire une riche héritière.
Plusieurs personnages d'une même famille vont intervenir dans ce roman dont Ayala, la principale héroïne. Cette dernière m'a paru peu attachante : rêveuse et fantasque, elle prend parfois de sottes décisions et regrette amèrement son geste ensuite. A force de vivre dans le monde des songes, Ayala ressemble à une enfant fragile. Est-ce ce côté candide et ingénue qui entraîne tous ses prétendants à ses pieds ? Même si elle intervient peu dans le récit, j'ai préféré sa soeur Lucy.
L'auteur décrit avec beaucoup d'ironie et d'humour le matérialisme bourgeois de l'époque : les Tringle sont respectées car ils sont fortunés ; les prétendants accourent au pied de leurs filles non pas pour leur beauté ou leurs qualités mais parce que le montant de la dot est exorbitant. Les enfants Tringle ont l'opinion bien tranché qu'à force de cajoleries et de caprices, ils pourront tirer de leur père tous les millions qu'ils souhaitent. Hélas, tout ne s'achète pas comme Tom le découvrira à ses dépens : fou amoureux de sa cousine, il s'imagine que sa fortune, son futur rang de baronnet ou une rivière de diamants convaincra cette orpheline sans le sou.
Le style d'écriture est riche, soutenu et plein d'ironie. Il y a des scènes qui sont très drôles notamment le dialogue entre M. Tringle et Frank Houston quand ce dernier demande la main de sa fille ; les altercations de M. Tringle avec son gendre qui est un redoutable pique-assiette. Il y a aussi beaucoup de digressions de l'auteur car ce dernier ne peut pas s'empêcher de donner son avis et de s'immiscer dans le récit. J'ai noté aussi plusieurs longueurs et des répétitions, qui s'expliquent surtout par le fait que ce roman était à la base un feuilleton donc de temps en temps, il fallait rafraîchir la mémoire des lecteurs.
Pour conclure, je recommande surtout ce livre aux amoureux de la littérature victorienne !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
Commenter  J’apprécie          90
Ma foi, est-il besoin d'en dire beaucoup? Les amateurs de pavés victoriens (dont je suis) seront comblés dans leurs attentes.

Dès le premier paragraphe, on est dans l'histoire:
"A sa mort, Egbert Dormer laissa ses deux filles seules au monde, sans un sou vaillant, et il faut bien dire que c'est exactement ce à quoi on aurait pu s'attendre de sa part. L'une et l'autre étaient jolies, mais Lucy, âgée de vingt et un ans, passait pour une jeune personne simple et relativement peu attirante, alors qu'Ayala -comme le laissait présager son nom quelque peu romantique- avait la réputation de se distinguer par son charme poétique et son goût du romanesque. Elle avait dix-neuf ans lorsqu'elle perdit son père."

Pas question que fin 19ème siècle deux jeunes anglaises de la bonne société et non mariées restent seules, alors Lucy résidera chez un oncle peu fortuné, l'autre chez une tante au mari riche à millions. Si Lucy possède déjà un amoureux sérieux, même s'il faudra bien sûr quelques centaines de pages pour que le mariage ait lieu, Ayala, elle, attend carrément un Ange de Lumière, le prétendant parfait, et en dépit de trois, oui trois, amoureux déclarés, elle fera bien attendre celui qu'elle finira par choisir...

A lire ce roman épatant, rondement mené,on ne s'ennuie évidemment pas, et même l'on s'amuse beaucoup. Lycy et Ayala sont les nièces de Sir Thomas, doté d'un gendre décidé à s'incruster chez son beau-père en dépit de la dot confortable de son épouse Augusta (une jolie chipie par ailleurs), et d'une autre fille, Gertrude, résolue à se marier à tout prix avec le premier désargenté venu.

Les dialogues sont alertes, les remarques font mouche et vont plus profond qu'il ne semble au premier abord.
"Moi, si je ne me marie pas, je ne pourrai jamais rien être. Il me sera impossible de voler de mes propres ailes, si l'on peut dire. Je n'ai pas d'autre moyen de me signaler à l'attention du monde. Toi, tu es un homme."

Bref, pas poussiéreux du tout, et j'ai aimé la complicité souriante de l'auteur avec son lecteur.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          95
J'aime beaucoup les classiques mais, c'est souvent à reculons que je me lance dans leurs lectures. Surement des restes de lectures obligatoires subies à l'école…
Néanmoins, celui-ci est arrivé avec sa si jolie couverture et même la vue de ce pavé de 660 pages n'a pas réussi à me décourager. Il faut dire aussi que le résumé avait de quoi me charmer. Et puis, la couverture est vraiment jolie, elle dégage une certaine impression de sérénité, très agréable. Ce roman était tout d'abord publié en roman feuilleton en Angleterre, il est le dernier écrit par Anthony Trollope et c'est la première fois qu'il est traduit en français.

le premier chapitre est un peu compliqué à suivre car on reçoit beaucoup d'informations d'un coup, il y a nombre de personnages cités sans qu'on réussisse réellement à les situer puisqu'on a aucune idée de qui ils sont, mais, par la suite ça s'éclaire un peu plus et on les recadre mieux.
Pour une fois le résumé ne couvre qu'une toute petite partie de l'histoire, les premiers chapitres, donc évidemment, il se passe bien plus de choses que ce qui y est mentionné. Nous faisons face à deux soeurs qui ont perdu leurs parents, comme elles sont encore jeunes, elles sont confiées aux bons soins de leurs oncles et tantes. L'une d'elle côtoiera le beau monde et le luxe tandis que l'autre devra vivre dans la pauvreté. Chacune sera élevée dans un mode de vie totalement différent de ce qu'elles connaissaient auparavant et il en résultera évidemment quelques rébellions de chaque côté qui aboutiront à plusieurs sanctions, tel que le rééchange des jeunes filles. Les deux familles disposent de ces demoiselles un peu trop à leur guise.

le roman se nomme « L'Ange d'Ayala », néanmoins même si l'histoire est centrée sur la jeune fille, il n'est pas question que d'elle. On a une sorte de fresque familiale où les déboires de toute la famille nous sont contés, surtout ceux des jeunes filles à marier et de leurs prétendants.
La belle et romanesque Ayala, qui a une pléthore d'hommes à ses pieds mais n'en veut aucun puisqu'elle vit dans son imaginaire et qu'aucun de ceux qui lui font la cour n'atteint la cheville de son Ange de Lumière. Pendant tout le roman, on se demande si finalement elle restera vieille fille ou bien si elle daignera en choisir un. Elle peut être pas mal agaçante de par certaines de ses réactions mais, en règle générale, on la comprend, même quand elle fait fi de l'étiquette. Mais c'est une jeune fille attachante qui rêve d'un mariage d'amour et à qui l'argent ne fait ni chaud ni froid. Elle a ses propres idéaux en tête et rien ne réussi à la détourner du chemin qu'elle s'est fixé. Elle a une volonté d'acier et est guidée par son imaginaire romantique, qui manquera presque de la faire passer à côté du bonheur.
On côtoie également sa soeur Lucy, éprise de M. Hamel, tout autant épris d'elle d'ailleurs. Malheureusement l'élu du coeur de Lucy est méprisé par sa famille qui ne veut pas entendre parler de ses noces avec cet homme. Comment vont-ils s'en sortir ?
Tom est un personnage récurrent et particulièrement insupportable, j'ai eu beau comprendre son désespoir, j'ai eu énormément de mal à me faire à son infatigable persévérance.
Il y a d'autres personnages qui entrent en jeu, tel que les cousines de Lucy et Ayala, leurs oncles et tantes et les divers amis des deux demoiselles.
Les personnages sont plus complexes qu'il n'y paraît et les découvrir au fur et à mesure permet de mieux les cerner et peut même nous faire changer d'avis à leur propos.

Ce qui m'a particulièrement marqué est le fait qu'on ai plusieurs points de vue différents dans un même chapitre ce qui permet de bien comprendre pourquoi les protagonistes réagissent comme ils le font. Par exemple, sur un chapitre entre Lucy et sa tante, si celles-ci se querellent, nous auront droit aux raisons qui les poussent l'une et l'autre à se crêper le chignon. C'est quelque chose que j'ai bien apprécié car ça permet de bien saisir les personnalités des différents personnages et de s'en imprégner plus facilement.

D'ordinaire, j'ai horreur que l'auteur s'immisce dans le récit parce que ça a tendance à me faire revenir à la réalité de façon brutale. Là en revanche, c'est plutôt bien mis en place et ça créer une sorte de complicité entre l'auteur et le lecteur en y ajoutant une petite touche d'authenticité, on a l'impression qu'il parle de personnes réelles qu'il a vraiment connues.

En somme, c'est un classique, certes, mais un classique très attrayant et divertissant, on ne s'ennuie pas une seconde et on a plaisir à suivre les déboires de tout ce petit monde. Si vous aimez l'époque victorienne et l'étiquette qui va avec, vous serez surement charmés. Et en plus, malgré ses plus de 600 pages, il se lit assez rapidement.
Lien : http://plume-ivoire.overblog..
Commenter  J’apprécie          71
Une lecture vraiment délicieuse.
J'aime bien l'auteur Anthony Trollope, et bien c'est je crois ma meilleure lecture de cet auteur.
Je ne reparlerai pas de l'histoire qui est déjà très bien résumée dans la présentation du livre, mais préfère m'intéresser à l'ambiance, au style proposé par l'auteur.
On se régale de bout en bout de la galerie de personnages proposés. Ils sont tous riches en couleur, avec leurs qualités et leurs défauts, l'auteur ne les ménage pas... même si on sent bien qu'il les adore à travers les mots qu'il emploie. Je pense en particulier à la famille Tringle et aux soupirants des demoiselles de cette famille. Qu'ils sont drôles ! Je ne pouvais m'empêcher de sourire en lisant.
C'est finalement Ayala que j'ai trouvée la moins intéressante. Je n'ai pas réussi à la comprendre et à m'y attacher, même lorsqu'elle semble ouvrir les yeux sur sa situation.
Il est vrai que ce texte est long à lire, et qu'il impose des répétitions (certainement liées au fait que le livre a été écrit sous forme de feuilletons au départ), mais on ne s'ennuie pas une minute et je le recommande donc à tous les lecteurs fans de cette époque victorienne.
Commenter  J’apprécie          63
L'ange d'Ayala ou l'éducation sentimentale d'une jeune fille à l'époque victorienne tel aurait pu s'intituler ce roman d'Anthony Trollope. Les aventures sentimentales d'Ayala, de sa soeur Lucy et de leur entourage sont contées avec force de détails et de pyschologisme.

Le lecteur fait connaissance avec ses deux protagonistes après la mort de leur père, un artiste peintre londonien. Orphelines, elles sont recueillies par le frère et la soeur de leur mère défunte. Séparées, elles vont goûter, chacune à leur tour, à deux mondes très différents : les Tringle sont une famille de banquiers prospères alors que les Dormer ont comme seule source de revenu le salaire d'employé de l'Amirauté de leur oncle. Si Ayala s'installe chez les Tringle suite à leur demande, sa beauté, son attitude et son caractère vont rapidement lui attirer les foudres de sa tante et de ses cousines mais aussi l'amour de son cousin Tom. Romantique, elle est en quête de l'Amour qu'elle idéalise sous la forme d'un ange de lumière. La passion de son cousin n'est donc pas réciproque. Elle refuse d'ailleurs sa demande rendant sa présence chez les Tringle difficile.

Un échange a donc lieu entre les deux soeurs. Lucy d'un tempérament plus calme mais qui cache aussi une grande force de caractère s'installe chez les Tringle pendant qu'Ayala quitte sans regret ce foyer luxueux pour celui plus spartiate des Dormer. Si Ayala a été chassée ce n'est pas seulement en raison de son cousin mais également car elle avait su accaparer bien malgré elle un certain nombre de jeunes hommes dont le fiancé d'Augusta, sa cousine, lors du séjour à Rome. Ses cousines riches et également en âge de se marier permettent ainsi à l'auteur d'évoquer les manoeuvres parfois méprisables des coureurs de dot que Lord Tringle cherche à décourager tout au long du récit tout en essayant d'ouvrir les yeux de ses filles.

Au fil des pages, le lecteur peut voir à quel point le mariage est considéré d'un point de vue complétement différent par les hommes et les femmes de l'aristocratie victorienne. Les uns y voient une obligation si il faut atteindre une aisance financière alors que les jeunes filles y voient une priorité sociale. Les bals, les sorties à l'opéra, les chasses à courre sont des moyens pour elles d'entrer en contact avec la gent masculine. L'auteur d'ailleurs a plusieurs reprises pointe la dureté de cette société où certains personnes sont obligées de faire des choix difficiles pour leur permettre de vivre décemment notamment les jeunes filles qui préfèrent contracter un mariage de raison pour gagner une certaine indépendance et un rang social.

Si les fiançailles de Lucy sont rapidement décidées avec le sculpteur Hamel, celles d'Ayala tardent à venir car ses prétendants ne sont pas l'ange de lumière qu'elle attend, jusqu'au jour où son aveuglement disparaît. Elle comprend alors qu'elle est en train de passer à côté de l'amour.

Dans ce tableau de la société aristocratique victorienne où les questions matrimoniales prennent une ampleur inimaginable pour le lecteur d'aujourd'hui, l'auteur excelle dans la manière de multiplier les intrigues où une quinzaine de personnages vivent des aventures amoureuses, jouent le rôle de confidents ou de parents soucieux du devenir de leurs enfants. Avec une note d'humour parfois amer, le roman est agréablement vivant par son enchaînement fluide et ses rebondissements perpétuels. La publication première du roman en feuilleton explique en partie ce rythme qui n'endort à aucun moment le lecteur. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre le dénouement de toutes les intrigues amoureuses et passé un agréable moment avec les réflexions de l'auteur qui n'hésite pas à s'immiscer dans le récit.

Un pavé à lire absolument pour tous les amateurs de romans victoriens!
Commenter  J’apprécie          60
Je me suis laissée emporter par l'histoire de ses deux soeurs que le malheur sépare. En effet les deux jeunes filles que l'on considère comme des enfants (elles ont presque 20 ans tout de même) sont orphelines et sans le sous. C'est donc leur oncle et tante qui devront les prendre en charge. Lady Tringle, la tante, estime que vu sa position (et l'argent de son mari) c'est Ayala qui viendra chez eux car elle fera un joli bibelot à exhiber. Lucy se retrouve donc chez l'oncle, qui, lui est pauvre mais comme Lucy est moins belle ce n'est pas grave !

L'auteur nous plonge dans les jeux et manigances de la haute société de l'époque, des complots dans les salons, des recherches de dots à tout prix. L'atmosphère du livre est joyeuse, pleine de festivité et de voyage mais cache une certaine critique sur cette société du paraitre. L'auteur est ironique, parfois cynique.

Il décrit les conditions des jeunes filles qui devaient se marier pour subvenir à leur besoin car dépendantes des hommes, père, frère, mari.

Les personnages sont dépeints avec talents car ils ont tous des facettes différentes et assez détaillées.

L'auteur a un style parfois un peu lourd avec ses répétitions et il était un peu étourdi. En effet une lettre censée avoir été découpée en petit morceau et jetée au feu est retrouvée quelques chapitres plus tard en bonne état. Smile Parfois il oublie même comment il appelle ses personnages. Mais cela m'a fait sourire plutôt qu'agacée.

Ce roman m'a vraiment plus et je suis ravie d'avoir découvert cet auteur
Lien : http://memelessorciereslisen..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (185) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11138 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}