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Depuis que j'ai découvert l'oeuvre de Trondheim, je n'arrive plus à me défaire de ce style que je trouve résolument moderne.

Ici, nous sommes en pleine autobiographie d'un auteur en proie à des doutes et qui reflète ses angoisses ainsi que sa relation avec les autres.

J'aime cette autodérision sous forme de témoignage. C'est une vraie cure de jouvence pour affronter tout ce qui peut nous pourrir la vie. Nous avons là une oeuvre à la fois désopilante et réjouissante.
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Approximativement est sans doute l'ancêtre des petits riens de Lewis Trondheim, avec ces petits récits et anecdotes de la vie de l'auteur, racontés avec beaucoup d'humour et d'autodérision. Mais même si c'est un ouvrage de très bonne qualité, je préfère sans conteste ceux qui viennent après, les petits riens, donc, que je trouve beaucoup plus aboutis. Ici, comme le raconte l'auteur lui-même, ces planches partaient d'un projet initial qui n'a jamais été réalisé et qui est devenu ce qu'il est devenu, Approximativement. Rien n'était véritablement prémédité, donc. Et cela se ressent. On a plus la sensation d'une accumulation un peu fortuite d'anecdotes, tandis que dans les petits riens, on sent que Lewis Trondheim est rodé, qu'il a trouvé son format, son rythme et sa manière de raconter. Même au niveau graphique, cela fait un peu brouillon ; les planches colorées à l'aquarelle des petits riens sont beaucoup plus agréables à lire.
Et pour finir - et là je vais rentrer dans le pur jugement de valeur, j'assume - je préfère largement le Lewis des petits riens que celui d'Approximativement. Ici on le sent complètement égocentré, en lutte permanente avec sa mauvaise conscience, anxieux, angoissé, souvent assez négatif et un poil cynique, tandis que dans les petits riens on a un personnage apaisé, qui joue habilement avec ses angoisses pour les neutraliser en les tournant en ridicule, qui fait de sa vie une sorte de jeu, et qui porte sur le monde un regard à la fois tendre et lucide. du coup il est très intéressant de voir à quel point, en quelques années, Lewis Trondheim a changé. D'ailleurs, on le voit dans Approximativement lutter constamment pour devenir quelqu'un de meilleur, mais sans trop y arriver. Eh bien il semble qu'il y soit finalement parvenu et ce sont les petits riens qui en témoignent.
Il est intéressant aussi de voir à la fin de l'album le droit de réponse des personnages mis en scène, souvent mécontents, qui trouvent que Lewis Trondheim se donne la part trop belle et ne leur rend pas justice. S'il n'est peut-être pas toujours honnête dans ses dessins, il a donc au moins l'honnêteté de leur laisser rectifier le tir par eux-mêmes...
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Lewis Trondheim est un artiste complet au combien prolixe. On ne compte pas le nombre d'albums et de formes inventives qu'il porte à son palmarès. La création est une forme d'addiction compulsive. Peut-il vivre sans dessiner et inventer? Nous n'en saurons pas vraiment beaucoup plus dans cet album autobiographique. L'auteur nous dévoile ses peurs, ses angoisses étouffantes, ses difficultés à des liens sociaux, le manque de communication avec son entourage... A cela se rajoute sa mauvaise foi, son mauvais caractère, son hypocrisie et son narcissisme. Il est sans pitié avec lui. Les anecdotes se suivent dans un récit assez linéaire cohérent et absurde à la fois. Toutefois, il n'est jamais seul, couper du monde pour autant. Les amis ne manquent jamais que cela soit dans le boulot ou soit dans la vie privée. Pour ceux présents dans la bd, il leur donne le droit de réponses. Bien entendu, ces derniers ne sont pas toujours en accord avec leur représentation. le héros ne se donne t'il la part belle ? Devait-il en être autrement? Pour le style graphique, comment ne pas reconnaître son trait de crayon et ses personnages anthropomorphes? Lapinot n'est pas trop loin dans l'imaginaire du lecteur. Une premier approche intéressante qui donne envie d'en lire plus et d'en savoir plus sur ce singulier artistes.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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C'est avec un grand plaisir que j'ai découvert (récemment) cet album de Lewis Trondheim! Et avec plus grand plaisir encore je me suis replongé dans les angoisses quotidiennes de l'auteur.
Entre ses rêves hallucinés dans lesquels il n'a pratiquement jamais le beau rôle, et les bribes de sa vie quotidienne, on se régale de ses bougonneries, de sa mauvaise humeur, de ses petites victoires...
C'est surtout l'occasion de se poser des questions sur soi, sur la personne qu'on aimerait être, que l'on pense être, et celle que l'on renvoie. Les promesses que l'on se fait, les bonnes résolutions, les peurs parfois grossières, et une paranoïa infantile et limite égocentrique.
Lire Lewis Trondheim, c'est se rassurer quand à sa propre petite personne. On se sent moins seul face à nos angoisses et nos remises en question. On rit de nous même autant que des frasques de l'auteur. C'était déjà le cas en lisant les autres titres de l'auteur et cela se confirme.
J'ai particulièrement apprécié les dernières pages qui offrent un droit de réponse aux personnes citées dans l'album. Une nouvelle tranche de rire grâce à leur bons mots!
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Dans les années 90, la BD autobiographique a beaucoup fait parlé d'elle, et notamment par le biais de l'éditeur L'Association. Avec cette histoire complète en 1 volume, on atteint une des plus belles réussites du genre. Lewis Trondheim nous entraîne dans ses pas, évoquant tour à tour ses angoisses, ses relations avec les autres, ses doutes. Ce n'est peut être pas un classique du rire mais sûrement un chef d'oeuvre de dérision. Approximativement séduit par la manière habile qu'a son auteur de se confier, sans nombrilisme caché : il lève le voile sur sa personnalité en forme d'autopsychanalise salée via un dessin plutôt sommaire mais démonstratif.
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Si ce n'est pas le meilleur de Trondheim, ça y ressemble.
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Voila un ouvrage qui sent le Trondheim à plein nez, déjà par le style de dessin (qui n'est pas "moche", je dirais juste "simple" dans le bon sens du terme).

Par contre le scénario, c'est typiquement le genre que j'adore. Une grande suites de questions, de tracas, de petits soucis et de grands moments, un tranche du quotidien parfaitement maitrisé. On sent l'investissement de Trondheim dans son oeuvre, et ça n'est pas pour me déplaire.

J'aime déjà beaucoup aussi son idée de représenter chaque personne sous les traits d'un animal particulier, et surtout les commentaires parfois à la fin qui rajoutent les impressions de chacun.
Cette forme d'animalisation est particulièrement amusante, et contribue au charme de l'oeuvre.

Et surtout, l'intéressant c'est la construction complètement désordonné. On passe d'un sujet à l'autre au fur et à mesure que Trondheim tient une sorte de journal complètement décalé sur lui, ses amis, sa femme, sa famille, sa vie en générale d'auteur de bande-dessinée dans une période qui n'est même pas de crise.

Bref, j'ai passé un très bon moment dans cette BD assez décalée, mais très surprenante. Un se pose pas mal de questions au final, et ça n'est pas pour me déplaire.

Un 4/5 bien mérité même si je ne trouve pas que c'est ce que Trondheim à fait de mieux, c'est cependant une très bonne BD de cet auteur.
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