Dans le but de participer à la publication de la traduction de vingt poèmes de
Prévert en turkmène, Troubs a séjourné pendant vingt semaines en Turkménistan. Il ne s'est pas contenté de tenter de mener sa mission à bien, celle-ci s'avérant vite beaucoup plus compliquée que la signature de contrats commerciaux entre la France et le Turkménistan. Il s'est aussi baladé, y compris dans des endroits pas vraiment autorisés, a essayé d'échanger, de communiquer.
Il nous transmet ses impressions par le dessin dans un livre qui allie les partis franchement BD à d'autres tenant du carnet de voyage au stylo ou à l'encre de Chine. On a une certaine impression de malaise liée à l'État de droit, au culte de al personnalité, à la fermeture de toute communication avec les étrangers qui impliquent que finalement, troubs transmet peu d'informations sur le Turkménistan et ses habitants. La petite déception du lecteur doit être à la hauteur de celle que Troubs a dû ressentir de ne pas pouvoir mieux approcher l'âme de ce pays. Par contre, son style et sa plume sont acerbes, volages, poétiques, et les yeux ne manquent pas de se régaler.