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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1628, Izko un jeune basque de 13 ans assiste dans le port de Stockholm au naufrage du Vasa, le plus gros vaisseau jamais construit par la Suède. Izko a le don d'observation, de discrétion aussi et il est modeste, trois qualités réunies en un même esprit qui vont faire de lui un informateur très spécial. Lui qui rêvait d'être comme son père Paskoal un chasseur de baleines se retrouve au Portugal pour apprendre à lire et à fabriquer des cartes, c'est le début d'une grande aventure qui va le mener jusqu'en Laponie poursuivi par la malédiction d'une sauvage, jeteuse de sort.

Avant d'ouvrir ce roman, j'ai été très attiré par la belle couverture promesse d'un beau voyage littéraire. Un récit d'aventures tout au long du XVIIe siècle qui m'a semblé bien long. L'auteur nous entraîne de St Jean de Luz jusqu'en Laponie en passant par le Portugal, Stockholm et Amsterdam.

Le roman est bien documenté, Olivier Truc habite Stockholm depuis 1994, il sait bien décrire et nous faire partager les coutumes et les croyances des Lapons. Il insiste avec raison sur le rôle primordial de la cartographie en cette période de conquête.
De l'Inquisition aux luttes entre luthériens, calvinistes et catholiques, Olivier Truc ne nous épargne pas les descriptions des tortures imaginées par les inquisiteurs et des exactions commises par les Suédois pour soumettre les Lapons.

J'ai bien aimé les références à la colonisation de la Laponie par les Suédois afin d'en extraire les richesses tout en essayant d'évangéliser la région et de convertir les Lapons, et d'en faire des esclaves. Comme quoi l'influence des colonisateurs sur les populations locales est toujours néfaste. Les passages évoquant la chasse à la baleine sont aussi très réalistes.
Un livre qui m'a semblé froid comme les paysages traversés par Izko, l'absence de sentiment et de sensibilité m'a également gêné. Olivier Truc a des talents incontestés de conteur, et son roman est un dépaysement, mais finalement, cette histoire d'un enfant qui rêvait d'être chasseur de baleines et qui se retrouve forcé à faire l'espion ne m'a pas vraiment passionné.
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De 1628 à 1693 , Olivier Truc nous conte la vie d'Izko Detcheverry, originaire de Saint Jean de Luz , fils d'un chasseur de baleine et qui avait rêvé de suivre les traces de son père dans les eaux nordiques à la poursuite des cétacés .

Mais , par décision d'un magistrat du Parlement de Bordeaux, Izco doit partir en Espagne puis au Portugal suivre une formation de cartographe et , ce faisant , en plus d'être une aide précieuse pour les navigateurs et explorateurs de ce siècle de grandes découvertes , devenir un espion pour le roi de France , on comprendra bien plus tard pourquoi ses parents étaient liés à ce juge .

Commence alors une vie de voyages entre d'abord la péninsule ibérique puis la Suède et ses confins et la Hollande entrecoupée de périodes parfois fort longues d'emprisonnement.

En Suède , à cette époque, les luthériens sont très puissants, et veulent asseoir leur foi sur l'ensemble du pays , en évangélisant en particulier les Lapons, en même temps qu'ils espèrent faire fortune dans cette contrée lointaine et hostile après la découverte de filons d'argent en utilisant pour les plus basses besognes les mêmes lapons .

Roman sur le prosélytisme des religions, car s'il est beaucoup question de celle de Luther, la religion catholique avec l'Inquisition n'est pas épargnée , sur l'ostracisme dont est victime le peuple indigène de Laponie, réduit en esclave , et dont les cultes païens assimilés à la sorcellerie sont bannis et leurs chamans torturés.

Si j'ai bien aimé la toute première partie du roman , avec la découverte de la Laponie et le rôle ambigu de la cartographie , assimilée souvent et à juste titre à de l'espionnage, j'ai trouvé cette histoire bien longue, parfois répétitive et j'ai été vraiment soulagée d'arriver au bout ....

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1628 : au royaume de Suède, la reine Kristina ne règne pas encore; elle s'amuse plutôt avec un jeune Basque de treize ans, Izko Detcheverry, dont le père Paskoal, chasseur de baleines, fait escale à Stockholm afin de saluer un conseiller de la Cour auquel il a sauvé la vie en mer. Entre la France et la Suède, l'entente est cordiale, de même qu'avec les prospères marchands hollandais qui viennent y conclure de lucratives affaires. Avec les guerres menées par le roi Gustave II Adolf qui ont vidé ses coffres, la Suède cherche de nouveaux débouchés économiques et considère alors la Laponie comme un territoire vierge à développer, riche en matières premières, appuyée en cela par les visées évangélisatrices de l'austère Église luthérienne qui souhaite y faire de nombreuses conversions auprès des habitants du lieu, les Samis. « - On y cherche du minerai et on y entend des esprits malins, et ça se situe au-dessus de nos têtes, très loin dans des terres sans Dieu, là où le froid rejoint la nuit et où vivre veut dire survivre et où survivre vaut dire mourir plus vite. »
Cinquante années de tourments et de compromissions suivront pour Izko à partir de cette année charnière qui le verra basculer dans la vie adulte sans transition et sans choix.
Un récit historique de longue haleine, narré en de courts chapitres, lesquels cependant ne peuvent faire illusion sur la sensation d'étirement et de longueurs que procure cette lecture. L'ouvrage aurait bénéficié, en ce sens, d'un resserrement sur le déroulement de l'histoire. le personnage principal, que l'on suit d'une page à l'autre, reste, pour sa part, distancié et peu empathique, ce qui m'a rendu sa quête forcenée absolument incompréhensible en regard de ses actions.
Une expérience mitigée pour laquelle j'ai poussé un « Enfin ! » salvateur, une fois l'ultime page tournée.

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1628, un vaisseau en péril... Une femme mystérieuse qui accouche...
Izko se souvient de cette femme, il l'a perdue de vue et aimerait la recroiser.
La vie d'Izko, fils de Alaïa et Paskoal parents charismatiques, est pleine d'aventures. Il s'intéresse aux cartes ainsi qu'à leurs mesures.
Sa quête de la grande école de cartographie lui fait croiser la route d'un prêtre qui lui transmet son savoir.
Il s'agit d'une grande fresque historique où la violence, l'esclavage, l'inquisition marquent les hommes et les femmes de cette époque.
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A mon humble avis, ce n'est pas le meilleur roman d'O Truc. Par contre, le coté historique est interessant, mais trop de personnages entrent en jeu et on s'y perd un peu.
Il est par contre intéressant sur le point de vue historique , moi qui peut prétendre assez bien connaitre les pays nordiques, ce livre à contribué à affirmer ma compréhension et ma connaissance de ce peuple. La cruauté de l'inquisition que jusque ici me semblait être l'apanage de la très catholique Espagne. Mais la veulerie de l'humain est la même, quel que soit les cieux sous lesquels elle est mise au jour... Religion, pouvoir, politique semblent être les mêmes vecteurs ... et sont acheminés par la bêtise humaine.
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Il y a des livres qui n'arrivent pas au bon moment le cartographe des Indes boréales rentrent dans cette catégorie. Je pensais que c'était un roman policier comme les autres romans de l'auteur et non cette fois l'auteur a écrit un roman historique.
Au 17ème siècle, entre courses aux conquêtes coloniales et guerres de religion, on va suivre toute la vie d'Izko, un jeune basque souhaitant devenir baleinier est repéré par un juge sous la férule du cardinal. Il a un bon don d'observation et s'est bien entendu avec la futur reine de Suède. Son destin ne lui appartient plus, il doit s'entrainer pour devenir espion et cartographe.
Ce point de départ laisse imaginer un roman d'aventure haletant et bien non. C'est très contemplatif, lent et au lieu d'aventure, on subit la toute puissance des religions. Après une formation compliquée au Portugal, il part pour la Suède et devient cartographe en Laponie. le lieu est encore peu connu et le pouvoir a espoir qu'il soit plein de ressources pour renflouer les caisses et si au passage il est possible de convertir les lapons, ça serait encore mieux.
Izko vit sa vie au mieux avec les moyens du bord. Il fait ce qu'il peut pour répondre aux contraintes imposées sans se faire identifier comme espion du royaume de France. Il arrive à cacher son statut toute sa vie même
s'il passe beaucoup de temps dans différentes prisons (ce qui ajoute encore des moments contemplatives).
Izko vivra majoritairement dans les différents pays du nord et sera le témoin des différentes vagues de protestantisme. Chacun pense avoir raison, ce qui autorise une police de la foi car oui il n'y a pas qu'une inquisition venant du vatican, chaque variante de protestantisme a aussi son inquisition. Il ne fait pas bon d'être un chrétien d'une branche qui n'est pas celle de l'inquisiteur qu'on rencontre, ce qui sera fréquemment illustré par la place des horreurs et tortures de mises en place. Il y a tolérance zéro quelque soit la foi surtout envers les femmes.
C'est un roman intéressant, les descriptions sont belles, le point de vue est original mais la religion est trop omniprésente pour moi. Tout était très dur et réaliste, si la place de la religion m'a rebutée, c'est principalement lié au fait que dans le contexte actuel, lire un texte avec des milices religieuses et de chasse au sorcière ce n'était pas ce qu'il y a de mieux pour le moral.
Ca fait du bien d'avoir une vision de cette période qui ne soit pas France et catholiques centrés. C'était agréable de mieux découvrir la Laponie
mais clairement ce n'était pas le moment pour moi de lire un texte contemplatif et qui illustre autant l'intolérance face à la différence. C'est une belle fresque malgré tout mais une fresque très lente.
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Je ressors très déçue de ce livre. le sujet ou plutôt les sujets m'intéressaient mais c'est lent, c'est long et avec quelques années d'écart dans le récit les faits sont répétitifs !

Au fur et à mesure du temps mon intérêt s'est émoussé puis a disparu avec la énième fois où Izko comptait ses pas dans une geôle dont il allait ressortir comme à chaque fois ! Uniquement la mort pourrait l'en empêcher.

Le récit est linéaire, les personnages ne donnent pas l'impression d'être en vie alors que rien n'était simple, ni facile à cette époque ! La cartographie n'a qu'une part secondaire ou alors je n'ai rien compris mais il m'a plus semblé que le fond était une recherche personnelle d'identité d'Izko.

En fait ce n'est qu'un nouveau livre sur l'emprise que les religions veulent avoir sur des peuples qu'ils considèrent comme sous-humains !

Grosso-modo je me suis ennuyée. Ce livre manque d'âme et de vie !

CHALLENGE ABC 2019/2020
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Belle histoire du XVIIe siècle. On apprend comment vivait les gens dans le nord en Laponie principalement, ils fumaient et chassaient la baleine. Izko est promu pour devenir un grand cartographe. Cela démarre là où il vit à Saint Jean de Muzol alors qu'il n'a pas 20 ans. Et part faire une formation au sud du Portugal, puis Lisbonne pour apprendre ce métier. Il rejoint ensuite la Suède et la Laponie avec des hivers très rugueux. Izko est parti en Laponie pour une mission de faire une carte de commerce de Pitea à Nasafjall en Norvège pour y construire une mine. Izko va d'aventure en aventure. On y raconte les, guerres de religion.
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Le nom d'Olivier Truc est associé à des romans policiers se déroulant dans le Grand Nord. On sait qu'il aime traiter des communautés spoliées qui y sont présentes, notamment les Samis. Ici, c'est toujours le cas même il opte pour un roman tirant davantage sur l'aventure historique.

Izko Detcheverry est un jeune garçon né aux Pays Basques, destiné à la chasse à la baleine avec son père. Son apprentissage le mène donc en Suède, où il assiste au naufrage du Vasa (j'ai eu l'occasion il y a 10 ans de visiter le musée qui lui est consacré à Stockholm et qui m'avait beaucoup impressionnée). Suite à cet événement, un homme de main de Richelieu va changer son destin : il sera espion et pour se faire dessinera des cartes géographiques. le harpon est donc rangé au profit de l'observation, dans les moindres détails, des lieux. La Suède veut conquérir de nouveaux territoires, imposer sa domination politique sur les terres du Nord, qui s'avèrent riches en minerai. Or ces richesses appartiennent aux pays qui saura les revendiquer. Izko est envoyé pour dresser une carte avantageuse de la région. Et au passage, la Suède en profitera pour évangéliser un peu ces sauvages autochtones.

Nous suivons donc Izko pendant tout le XVIIe siècle, entre la France, la Suède et les Pays-Bas, aux prises avec les tactiques politiciennes des différents dirigeants, sous influences catholiques, luthériennes ou calvinistes selon les périodes. Difficile pour le jeune homme de prendre son destin en main dans de telles conditions. Il vogue comme il le peut sur des flots houleux et très versatiles.

Pour une fois, la couverture du roman est parfaitement réussie. Elle évoque, sans trop en dire, les différents aspects du roman : de l'aventure donc, mais aussi de l'Histoire et de la géographie. Il y a bien tout ça, un mélange de confins, de danger, de manoeuvres politiques aussi. J'émets un bémol sur l'aspect aventure, qui m'a semblé parfois poussif (notamment sur la romance), long à se mettre en place, plein d'ellipses, ce qui finit par déstabiliser quelque peu : on se demande où veut en venir l'auteur et quel est l'arc narratif qu'il cherche à mettre en place. Il faut attendre plus de la moitié de ce pavé pour commencer à deviner ce qui l'intéresse. À l'inverse, ce qui est passionnant dans ce roman, en plus de l'aspect historique qui est toujours très intéressant, c'est la voix donnée aux Samis (Lapons dans le livre, pour des raisons historiques), ou comment l'Homme « civilisé » les a méticuleusement spoliés de leurs terres, a détruit leur civilisation et réduit à néant leur moyen de subsistance. Leur survie ne tenant alors qu'à l'assimilation forcée.

Un roman parfois un peu laborieux mais vraiment passionnant sur l'aspect historique.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Après cette lecture, le premier mot qui me vient à l'esprit est : dureté. Dureté du pays, dureté des hommes (le mot est faible), dureté de la vie.
L'auteur nous embarque dans une histoire où l'appât du gain et du pouvoir sont rois. Sans compter que sous couvert de la religion tout est permis, même l'impensable.
Bref, un roman sans fioriture du début à la fin.
J'avoue que j'ai eu du mal à me glisser dans l'histoire, un peu perdue au milieu de tous ces pasteurs, évêques et autres religieux. Les plus simples à comprendre sont les lapons qui ne font que subir.
Finalement c'est une Histoire moins connue qui nous est racontée. C'est ce qui rend ce roman intéressant.

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