Après avoir quitté le Vietnam dans le tome précédent, la famille Truong s'établit à Londres où le père exerce la fonction de second de l'ambassadeur.
Très vite, dépité par la façon dont la guerre et la situation évolue, celui-ci quitte ses fonctions et se reconvertit professionnellement.
Si il trouve de nouvelles marques et que les enfants se font vite à leur nouvelle vie, à leurs nouveaux amis et à l'ambiance plus posée de la Grande-Bretagne, Yvette, leur mère, sombre dans une dépression sévère, proche de la schizophrénie.
Marcelino nous raconte donc ses souvenirs et le quotidien de sa famille dans de courts chapitres nommés d'après des morceaux de musique de l'époque.
En parallèle de ces chapitres familiaux (légers au début puis de plus en plus grave à mesure que les enfants grandissent) Marcelino nous relate la guerre, dans toute son horreur, qui continue de faire rage dans son pays natal.
C'est une lecture intéressante et nécessaire mais ce n'est pas toujours simple à lire. Autant les scènes de guerres sont dures, autant la narration du quotidien de la famille Truong m'est souvent apparue un peu puérile. L'auteur relate beaucoup de pensées qui ne sont pas les siennes et j'ai trouvé que ça alourdissait inutilement le récit.
Le dessin est, quant à lui, très réussi avec une utilisation intéressante des couleurs pour les scènes relatives à la vie de famille et du sépia pour les scènes se passant au Vietnam.
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Migrant, fuyant un pays en guerre,
ce fut aussi le sort des vietnamiens, que nous connaissons peut-être.
Au milieu de la grande histoire bruyante du Vietnam, cette Bd témoigne de la petite histoire intime d'une famille vietnamienne émigrée.
A des milliers de kilomètres, installés à Londres ils angoissent pour leurs proches restés sur place à Saïgon. Pendant que les Viet Cong du nord, communistes, gagnent du terrain, ils écoutent médusés, les opinions qui s'expriment en Europe en faveur du communisme, pacifiste, égalitaire, vertueux…
…la guerre semble être un berceau d'illusions.
La jeunesse vibre au rythme des ‘sixties'. Give Peace a chance. Même le père de famille y croit un instant lorsque Ho Chi Minh arrive à Saïgon et réuni les "2 Vietnams".
A partir de 1975, le nouveau régime met en place les camps de rééducation pendant que sa politique économique conduit le peuple à la famine. A l'autre bout du monde, les américains sont passés à autre chose en mettant le dictateur Pinochet en place au Chili.
Il faudra l'afflux des ‘boat people', pour que l'occident prenne conscience peut-être.
Depuis ce temps, des milliers de kilomètres de pellicules sur le grand écran ont recouvert l'histoire, alors quelques faits précis illustrés dans cette Bd ne sont pas inutiles.
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Un bel ouvrage, aux dessins magnifiques et aux propos subtils. On se perd parfois dans la description des différentes étapes de la guerre, mais ce roman graphique vaut largement le détour.
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