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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Give peace a chance » suit immédiatement « une si jolie petite guerre ». Et ce nouveau tome a les mêmes défauts et les mêmes qualités que le précédent.

Comme dans le précédent volume, j'ai trouvé que l'aspect autobiographique du récit empêchait son auteur de prendre de la hauteur sur son sujet. D'autant plus, que certains aspects de la vie personnelle de la famille ne m'intéressaient pas plus que ça.
En revanche, comme pour « une si jolie petite guerre », le versant historique de l'ouvrage est très réussi. le point de vue de Vietnamiens du Sud est intéressant et pas couramment relayé. Et c'est d'autant plus intéressant que l'auteur fait preuve de subtilité et ne se montre pas manichéen. Son camp à lui, c'est manifestement celui du peuple vietnamien dans son ensemble, quel que soit son bord. Ainsi, il s'émouvra de la mort d'un jeune viet-cong à peine sorti de l'adolescence autant que des victimes des attentats de ceux-ci. le plus saisissant dans cette B.D c'est la façon dont les pacifistes occidentaux se sont fourvoyés en soutenant aveuglément les viet-congs qu'ils voyaient comme des libérateurs. Rien de nouveau, on sait maintenant à quel point nombreux sont ceux qui se sont trompés à ce sujet mais ce rappel est toujours salutaire. Et la stupeur des vietnamiens du sud face à cet aveuglement est bien retranscrite dans la B.D.

Même si mon enthousiasme n'est pas total et que mon préféré de la série restera « 40 hommes, 12 fusils » consacré à la guerre d'Indochine, je suis très contente d'avoir lu « Une si jolie petite guerre » et « Give peace a chance ». Je recommande ces lectures à tous ceux que cette période historique intéresse.
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Après avoir quitté le Vietnam dans le tome précédent, la famille Truong s'établit à Londres où le père exerce la fonction de second de l'ambassadeur.
Très vite, dépité par la façon dont la guerre et la situation évolue, celui-ci quitte ses fonctions et se reconvertit professionnellement.
Si il trouve de nouvelles marques et que les enfants se font vite à leur nouvelle vie, à leurs nouveaux amis et à l'ambiance plus posée de la Grande-Bretagne, Yvette, leur mère, sombre dans une dépression sévère, proche de la schizophrénie.
Marcelino nous raconte donc ses souvenirs et le quotidien de sa famille dans de courts chapitres nommés d'après des morceaux de musique de l'époque.
En parallèle de ces chapitres familiaux (légers au début puis de plus en plus grave à mesure que les enfants grandissent) Marcelino nous relate la guerre, dans toute son horreur, qui continue de faire rage dans son pays natal.
C'est une lecture intéressante et nécessaire mais ce n'est pas toujours simple à lire. Autant les scènes de guerres sont dures, autant la narration du quotidien de la famille Truong m'est souvent apparue un peu puérile. L'auteur relate beaucoup de pensées qui ne sont pas les siennes et j'ai trouvé que ça alourdissait inutilement le récit.
Le dessin est, quant à lui, très réussi avec une utilisation intéressante des couleurs pour les scènes relatives à la vie de famille et du sépia pour les scènes se passant au Vietnam.
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Migrant, fuyant un pays en guerre,
ce fut aussi le sort des vietnamiens, que nous connaissons peut-être.
Au milieu de la grande histoire bruyante du Vietnam, cette Bd témoigne de la petite histoire intime d'une famille vietnamienne émigrée.
A des milliers de kilomètres, installés à Londres ils angoissent pour leurs proches restés sur place à Saïgon. Pendant que les Viet Cong du nord, communistes, gagnent du terrain, ils écoutent médusés, les opinions qui s'expriment en Europe en faveur du communisme, pacifiste, égalitaire, vertueux…
…la guerre semble être un berceau d'illusions.
La jeunesse vibre au rythme des ‘sixties'. Give Peace a chance. Même le père de famille y croit un instant lorsque Ho Chi Minh arrive à Saïgon et réuni les "2 Vietnams".
A partir de 1975, le nouveau régime met en place les camps de rééducation pendant que sa politique économique conduit le peuple à la famine. A l'autre bout du monde, les américains sont passés à autre chose en mettant le dictateur Pinochet en place au Chili.
Il faudra l'afflux des ‘boat people', pour que l'occident prenne conscience peut-être.
Depuis ce temps, des milliers de kilomètres de pellicules sur le grand écran ont recouvert l'histoire, alors quelques faits précis illustrés dans cette Bd ne sont pas inutiles.
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Nous voilà maintenant à Londres avec la famille Truong. L'auteur nous convie à nouveau dans l'intimité familiale pour des instants nostlagiques. Marcelino Truong se remémore les modes de l'époque, les hippies, les chansons à la mode, les looks vestimentaires. Ce roman graphique pourrait presque être un documentaire sur la société des années 60-70.

Outre cet aspect, nous continuons bien sûr à suivre les avancées dans la guerre du Vietnam, les moments charnières, les décisions prises par les Américains, les batailles sanglantes.
Marcelino Truong arrive avec beaucoup de justesse à rendre le climat de l'époque, entre les pro-communistes occidentaux et ceux souhaitant la victoire du Sud-Vietnam, ceux soutenant la présence américaine et les autres la fustigeant.

La tension monte, mais les petits intermèdes sur l'adolescence nous permettent de souffler un peu. L'alternance nous fait du bien !

Les dessins et couleurs sont toujours aussi agréables que dans le premier tome !
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Londres, calme et so british, est bien différente du Saïgon effervescent pour la fratrie, et même leur mère souffre de sa routine de femme au foyer. Pour la préserver, leur père quitte la diplomatie de peur de devoir retourner au Vietnam où la guerre s'envenime. Marcelino, qui poursuit de brillantes études, constate, désemparé, avec quel manichéisme les médias occidentaux jugent ce conflit.
Dans cette suite, Marcelino Truong n'est plus un enfant, et du coup son regard porté sur l'actualité devient bien plus critique et avisé, ce qui rend d'autant plus intéressant ce roman graphique. En effet, il nous offre ainsi la version très différente d'un vietnamien du sud, de celle que nous avions intégrée en tant qu'occidentaux, notamment grâce à la photo emblématique « La fille à la fleur » de Marc Riboud, datée de 1967. de quoi largement remettre en question le parti pris des pacifistes de l'époque.
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Un bel ouvrage, aux dessins magnifiques et aux propos subtils. On se perd parfois dans la description des différentes étapes de la guerre, mais ce roman graphique vaut largement le détour.
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