- Tu vois, ce qui me gêne dans l'adolescence, c'est qu'elle rime souvent avec violence.
- [...] Je kiffe.
- S'il-te-plaît, ne parle pas comme une ado, Connie.
- Je suis une ado.
- Oui, mais bien plus intelligente que beaucoup d'autres. Je ne supporte pas la langue des jeunes d'aujourd'hui. C'est si compliqué de faire des phrases entières ?
[...] Craig l'avait emmené à un match de foot. Rich pressentait déjà que flanquer des coups de pied dans un ballon en cuir ne présageait rien de bon pour la race humaine.
N'envie jamais les riches parce que, si tu commences un jour, tu ne pourras plus jamais t'arrêter. Et tu gâcheras ta vie.
La confiance, ça se limite à la famille. Point barre. Et encore, pas toujours.
-Tu ne devrais pas fumer, papa. ça donne le cancer.
Elle répétait bêtement les mises en garde qu'on lui enseignait à l'école. Ses enfants retenaient à peine leurs tables de multiplication , mais ils savait que fumer causait le cancer du poumon, et qu'à faire l'amour sans préservatif on attrapait des MST.
Voilà ce qu'étaient finalement l'amour, son allure, son essence, une fois disparus la luxure, l'extase, le danger, l'aventure. Il reposait avant tout sur la négociation, sur deux individus qui acceptent les réalités sales, banales et domestiques d'une vie partagée.
Il pétait et pissait sous la douche,rotait seul en voiture,s'abstenait de se laver ou de se brosser les dents lorsque Aisha partait le wek end donner des conférences,elle ne supportait pas les exhalaisons du corps masculin .
Il sautillait mollement au son d'une musique qu'il était seul à entendre.
Bon, d'accord, un âge décent, on avait apprécié quelque chose de la vieillesse, sans pour autant assister au naufrage de son corps. (p. 288)