"D'ici cinquante ans, disait Stendhal, il faudra refaire l'histoire de Napoléon tous les ans".
Le "Napoléon" de Jean Tulard aura été le premier à démentir cette prophétie.
Il est, en effet, devenu un véritable classique dont nul ne saurait se passer.
Augmentée de nouvelles annexes, d'une chronologie et d'une filmographie, cette nouvelle édition est, en outre, enrichie des recherches les plus récentes menées par les historiens sur tout ce qui touche la France au début du XIX° siècle et la geste napoléonienne.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Pluriel" en 1987)
L'inégalité entre les hommes doit être abolie ; elle ne pourra l'être tant que la religion et la loi se feront les alliées de ceux qui profitent de cette inégalité.
Le traité d'Amiens avait mis fin au conflit qui opposait depuis 1792 la France révolutionnaire à l'Europe des rois. Les vieilles monarchies s'inclinaient ; elles reconnaissaient, du moins en France, la légitimité des nouvelles idées de liberté et d'égalité, qu'elles n'avaient pu étouffer par l'intervention armée. Bonaparte n'était pas seulement l'homme de la paix, il apparaissait comme le sauveur de la Révolution.
On peut s'interroger sur le destin d'un Napoléon resté fidèle à Paoli. Il eût été sans doute condamné à l'exil en Angleterre et serait rentré en 1815 pour servir dans l'armée royale, émigré chagrin devenu ultra aigri.
"Rien d'humain ne battait sous ton épaisse armure"
Grand par l'action, petit par l' idée, nul par la vertu, voilà l'homme!
Qu'est-ce qu'un homme qui a rapetissé l'humanité tout en immolant des millions d'hommes à sa seule personnalité?
L'homme n'est jamais si grand qu'à genoux devant Dieu.