L'absence de livres me cause maintenant la même douleur que celle d'un membre fantôme.
Une goutte de parfum agit parfois mieux dans la solitude.
Un beau parfum doit comporter des éléments répugnants.
On dit qu’il suffit d’ajouter de l’alcool à quatre-vingt-dix pour cent pour ramener un parfum à la vie, alors peut-être qu’ici, au purgatoire, le mythe de certaines plantes se réveille de lui-même. Les parfums, tout comme les livres, ne sont-ils pas des silhouettes de chats qui traversent les couloirs bien après leur disparition ? C’est ce que j’affirme en tout cas. Ce sera tout pour mon art poétique.
Les livres que vous allez lire ne sont pas tellement drôles, ils sont durs comme des pierres précieuses, et c’est pourquoi je les aime !
L’analyse littéraire peut édulcorer n’importe quel livre. En réalité, c’est à son corpus à elle que je désobéissais, au corpus que nous avions considéré une fois ensemble.
Si j’acceptais volontiers d’aider les autres, c’était par culpabilité, pour dissimuler le fait que je ne me sentais jamais à ma place. Je n’appartenais pas à la communauté ; j’avais toujours un pied en dehors du cercle. J’espérais pourtant soutirer des aveux ; l’angoisse éprouvée devant la classe, je voulais la partager. Mais jusque-là, personne ne m’avait encore rien avoué, et j’étais face à cette femme comme devant deux possibilités : ou bien elle me voulait quelque chose, et je lui dirais oui, même si je n’étais pas encore assez forte pour ça, ou bien une relation d’un genre nouveau s’incarnerait dans ma vie.
Le chagrin est humain, pourtant. Tu sais ce que Zola a dit sur les tubéreuses ? Lorsqu’elles se décomposent, elles ont une odeur humaine.