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Le titre caché dans le texte
Liste créée par Pixie_dust le 13/06/2023
37 livres. Thèmes et genres : roman

Quoi de plus satisfaisant, quand on lit, que le moment où l'on découvre, dans les replis cachés du texte, la signification du titre du livre que l'on a entre les mains. Les quelques mots, souvent énigmatiques, qui avaient piquer notre curiosité, prennent alors tout leur sens, et un autre niveau de compréhension s'ouvre alors sous nos yeux.

Voici une liste de titres et des passages leur correspondants, découverts au hasard de mes lectures.

***SPOILER ALERT*** Si vous ne voulez pas gâcher la surprise, passez votre chemin!



1. Plie la rivière
Audrée Wilhelmy
3.43★ (12)

les yeux sous l'écorce / mes peaux gardent le souvenir des cendres / essaie pour voir de me plier / je ne romprai pas / (...) / mes pieds accordés au pouls des racines / je bats la forêt / cherche les loups / dans toutes les ouaches à la fois / (...) / essaie / plie la rivière / poings serrés / vois si l'eau ne fuit pas entre tes doigts
2. On n'est pas des trous-de-cul
Marie Letellier
3.50★ (3)

Tu vas voir mé qu'on déménage c'que c'est un beau logement. Tu vas voir on est pas des trous d'cul. Quand on va déménager on va prendre un logement qui a d'l'allure, on va l'arranger que tu l'créras pas. Icitte on fait rien mais c'est parce que c'est temporaire.
3. Peau-de-sang
Audrée Wilhelmy
3.64★ (25)

tout le monde sait que je porte , sous mes guenilles de bouchère, un pays de broderies, bas-reliefs tracés ton sur ton sur des canevas de lin blanc / – tout le monde, non / – petit Pierre, lui, ne savait pas / il découvre la richesse de mes jupons et me baptise en lui-même Peau-de-sang, un écho à ce conte qu'il lit tous les soirs aux trois fillettes qui l'attendent à la fenêtre de sa maison
4. Regarde les lumières, mon amour
Annie Ernaux
3.41★ (1539)

Mardi 18 décembre, après-midi. Foule dense dès l'entrée dans le centre commercial. Un bourdonnement immense où la musique perce faiblement. Sur le tapis roulant, sous la verrière, on monte vers les guirlandes et les illuminations qui pendent comme des colliers de pierres précieuses. La jeune femme qui est devant moi avec une petite fille en poussette lève la tête, sourit. Elle se penche vers l'enfant "Regarde les lumières mon amour!"
5. Délius, une chanson d'été
Sabrina Calvo
3.51★ (226)

Car, au creux de ma main, / Grandissait cette chanson d'été, / Dans ma main, trempée dans l'eau, / Je voguais sur la nuit.
6. Les dangers de fumer au lit
Mariana Enriquez
3.81★ (865)

(...) l'incendie avait eu lieu au cinquième étage d'un immeuble au coin de la rue. Une femme était morte, une paralytique, clouée au lit, qui s'était endormie avec une cigarette allumée entre les doigts. (...) "Pauvre femme, c'est un vice maudit", commenta le gardien.
7. Acceptation
Jeff VanderMeer
3.67★ (213)

Le monde dans lequel nous vivons maintenant est difficile à accepter, incroyablement difficile à accepter. (...) Mais l'acceptation l'emporte sur le déni, et peut-être y a-t-il aussi là-dedans un acte de résistance.
8. L'attrape-coeurs
J. D. Salinger
3.75★ (25912)

Je me représente tous ces petits mômes qui jouent à je ne sais quoi dans le grand champ de seigle et tout. Des milliers de petits mômes et personne avec eux je veux dire pas de grandes personnes – rien que moi. Et moi je suis planté au bord d'une saleté de falaise. Ce que j'ai à faire c'est attraper les mômes s'ils s'approchent trop près du bord. Je veux dire s'ils courent sans regarder où ils vont, moi je rapplique et je les attrape. C'est ce que je ferais toute la journée. Je serais juste l'attrape-coeurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça.
9. L'Avalée des avalés
Réjean Ducharme
3.88★ (727)

Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon ventre que j’étouffe. Quand j’ai les yeux ouverts, c’est par ce que je vois que je suis avalée, c’est dans le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère. Le visage de ma mère est beau pour rien. S’il était laid, il serait laid pour rien. Les visages, beaux ou laids, ne servent à rien. On regarde un visage, un papillon, une fleur, et ça nous travaille, puis ça nous irrite. Si on se laisse faire, ça nous désespère. Il ne devrait pas y avoir de visages, de papillons, de fleurs. Que j’aie les yeux ouverts ou fermés, je suis englobée : il n’y a plus assez d’air tout à coup, mon cœur se serre, la peur me saisit.
10. Cassandre
Catherine Lalonde
3.36★ (8)

tu vois d'avance dedans la main des autres / une laisse attachée sur demain / un sens canin venu de ta mère, un prédire / ton syndrome de Cassandre
11. Chauffer le dehors
Marie-Andrée Gill
3.90★ (98)

J'espère qu'il y aura tout le temps / une craque dans la porte / un petit jour / entre les lignes de notre histoire
12. Coeur yoyo
Laura Doyle Péan
3.38★ (6)

coeur yoyo oublié au fond d'une poche / celle de la veste / que je ne te rendrai pas / et qui porte encore ton odeur
13. Corps étranger
Catherine Lalonde
4.33★ (9)

sous les engelures des dernières amitiés / nous trouverons les derniers feux sacrés / (...) / enfin un immense brasier d'essence et de cauchemars / pour y jeter mon enfance et mon corps étranger
14. Document 1
François Blais
3.90★ (123)

"Ça nous prend un titre, lui ai-je annoncé. / – D'accord, moi je veux être duc. / – Arrête de faire le clown, je veux dire un titre pour notre livre. / – Ah. Je pensais que tu en avais déjà trouvé un. / – Non, pour le moment il s'appelle encore Document 1, mais ça c'est l'idée de Microsoft Word. On peut sûrement faire mieux. / – Ça presse pas. / – C'est vrai, mais si on remet toujours au lendemain, on va se ramasser à la veille de l'envoyer et il va encore s'appeler Document 1."
15. En savoir trop
David Bélanger
2.50★ (2)

Au fond, tout ce qu'il importe de savoir chaque matin qui nous trouve encore vivants, c'est si nous serons prêts une nouvelle fois à mener des combats que nous savons perdus d'avance. Et à force d'acharnements, nous finirons bien par perdre pour de bon...
16. L'étang noir
Benoît Jutras
4.00★ (1)

Derrière chez nous y a un étang dit la comptine, c'est faut, il est devant, je le vois jour et nuit. Il n'y a ni bon ni joli vent, ni canard blanc tué ni diamants qui lui sortent des yeux. Les oiseaux ne meurent pas ici, ils perdent leurs plumes, de semaine en semaine, jusqu'à la dernière. Vivent-ils après qu'ils en sont privés de ciel, réduits à marcher comme tout un chacun.
17. Et au pire, on se mariera
Sophie Bienvenu
3.92★ (328)

En fait, je voudrais être une pute, oui, mais juste avec un client. Un respectueux. Un qui me demande comment s'est passée ma journée et qui me fait couler un bain. Je lui ferais à manger, pis je m'occuperais de la maison, ou alors on aurait une femme de ménage. Je serais amoureuse de lui, et lui de moi, et il me laisserait faire ce que je veux, genre partir en Afrique en vacances, regarder des vieux films toute la journée, ou je sais pas quoi. On aurait vraiment une belle vie, et j'aurais plus à me soucier de rien, jamais. Financièrement, et tout. On aurait un contrat qui dit que je peux juste être sa pute à lui, et lui mon client à moi, et qu'il doit s'occuper de moi, et moi de lui. Ce serait la loi. Mais au pire, si c'est trop compliqué, on se mariera.
18. Glauque
Joyce Baker
3.90★ (17)

Le glaucus atlantique, aussi appelé "glauque", est un mollusque élégant d'une couleur amalgamée de quelques bleus, de blanc ocre et de gris perle. Comme moi, le glaucus est urticant pour les hommes, ça les irrite, je pondrais aussi des chapelets sur leurs cadavres enflés si je le pouvais.
19. Le goût des pépins de pomme
Katharina Hagena
3.34★ (3666)

Anna aimait les boscops, Bertha les cox orange. En automne les chevelures des deux sœurs exhalaient un parfum de pommes, leurs vêtements et leurs mains également. Elles faisaient de la purée de pomme et du jus de pomme et de la gelée de pomme à la cannelle, et la plupart du temps, elles avaient des pommes dans les poches du tablier et une pomme entamée à la main. Bertha commençait par croquer rapidement un large anneau autour du ventre de la pomme, puis elle grignotait prudemment le bas autour de la fleur, ensuite le haut entourant le pédoncule, quant au cœur, elle le jetait au loin par-dessus son épaule. Anna mangeait lentement et consciencieusement, de bas en haut - tout. Les pépins, elle les mâchonnait durant des heures. Lorsque Bertha lui disait que les pépins étaient empoisonnés, Anna répliquait qu'ils avaient un goût de massepain. Elle ne recrachait que la queue.
20. L'hiver de force
Réjean Ducharme
3.90★ (308)

Demain, 21 juin 1971, l'hiver va commencer, une dernière fois, une fois pour toutes, l'hiver de force (comme la camisole), la saison où on reste enfermé dans sa chambre parce qu'on est vieux et qu'on a peur d'attraper du mal dehors.
21. J’achève mon exil pour un retour tremblant
Natasha Kanapé Fontaine
4.00★ (3)

Trop longtemps / j'ai porté mon canot / en des forêts citadines / mon pays m'appelle / mon pays me revient / j'achève mon exil / pour un retour / tremblant.
22. Kafka sur le rivage
Haruki Murakami
4.21★ (13137)

Les doigts de la jeune noyée / cherchent la pierre de l'entrée. / Elle soulève le bord de sa robe d'azur / et regarde Kafka sur le rivage.
23. La mécanique du coeur
Mathias Malzieu
3.96★ (10529)

C'est un orgue de Barbarie (...) Cet instrument fonctionne à peu près de la même manière que ton coeur, c'est sans doute pour ça qu'il te plait autant. C'est de la mécanique avec des émotions à l'intérieur.
24. Méduse
Martine Desjardins
3.72★ (618)

J'étais prête à l'affirmer, maintenant : j'étais Méduse. L'éternel féminin. La manifestation du chaos primordial. La destructrices des miroirs du monde. Je n'avais plus rien à craindre – ni des reflets ni des ombres.
25. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
4.28★ (27932)

Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans les jardins des gens, ils ne font pas leurs nids dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur coeur. Voilà pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur.
26. Nous autres ça compte pas
François Blais
3.12★ (18)

– Oui mais nous autres ça compte pas, nous autres en tant que moins que rien ce n'est qu'une fois ensemble, un coup additionnés, qu'on peut prétendre former une entité – deux négatifs égalent un positif, cherche pas à comprendre : c'est des mathématiques de haute volée. Quand on se parle entre nous autres c'est comme quand les autres se parlent à eux-mêmes. À nous deux on compte pour un.
27. La nuit
Alina Reyes
3.11★ (16)

C'était juste à cause de la nuit, aurait dit Stanislas, à cause de la langue noire de la nuit qui vous avale et vous emporte dans son océan de mauvais rêves. (...) ne sais-tu pas que la nuit, nous ne sommes plus nous-mêmes? Que la nuit nous chasse de nous pour pénétrer dans nos corps, et les transformer en jouets dans son théâtre d'ombres, qui n'existe pas? Qui n'existe pas? Ne sais-tu pas que l'océan lui-même fait de mauvais rêves, qu'il engloutit des navires et dévore des vies, et que le soleil pourtant se lève sur des mers d'huile où tout est effacé? Ne sais-tu pas qu'il faut tout oublier de la nuit?
28. L'océan au bout du chemin
Neil Gaiman
3.90★ (1267)

Je me suis surpris à considérer un océan qui court sous la totalité de l'univers, comme l'eau de mer obscure qui clapote entre les lattes de bois d'un vieux ponton: un océan qui s'étire d'une éternité à l'autre et demeure encore assez petit pour loger dans un seau, si vous avez la vieille Mme Hempstock pour vous aider à l'y faire entrer, et si vous demandez poliment.
29. Palais de glace
Tarjei Vesaas
3.87★ (630)

L'édifice de glace se dresse au-dessus d'eux, fort du mystère qu'il incarne, du pouvoir qu'il exerce; il se dissout du haut de ses cimes dans l'obscurité massive et le vent d'hiver. Comme promis à demeurer ainsi campé pour l'éternité – or le temps est trompeur, et au contraire très court : un jour viendra la débâcle, et le colosse s'effondrera.
30. Le Parfum
Patrick Süskind
4.19★ (111946)

Il entendait être le Dieu tout-puissant du parfum, (...). Et il savait que cela était en son pouvoir. Car les hommes pouvaient fermer les yeux devant la grandeur, devant l'horreur, devant la beauté, et ils pouvaient ne pas prêter l'oreille à des mélodies ou à des paroles enjôleuses. Mais ils ne pouvaient se soustraire à l'odeur. Car l'odeur était soeur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci; ils ne pouvaient se défendre d'elle, s'ils voulaient vivre. Et l'odeur pénétrait directement en eux jusqu'à leur coeur, et elle y décidait catégoriquement de l'inclination et du mépris, du dégoût et du désir, de l'amour et de la haine. Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le coeur des hommes.
31. Le parfum de la tubéreuse
Élise Turcotte
3.62★ (43)

J'ouvre le premier flacon. Orange et bergamote maquillent un court instant la petite salle moisie. Le deuxième parfum demande plus d'attention, c'est la mandragore, un poème au paysage surréel dessiné lorsque j'étais vivante. Le troisième est une soirée paisible après la mousson. C'est celui que je portais quand je suis morte.
32. Les sangs
Audrée Wilhelmy
3.72★ (156)

Je sais qu'il me regarde, je m'imagine à travers ses yeux : robe souillée, sang dans les cheveux, debout dans la neige, sans manteau ni chapeau, à travers les garçons et les bêtes. Je sais qu'il me regarde et je me sens vivante, les éclaboussures de sang me dessinent des taches de rousseur, le soleil se couche et me frappe en pleine figure, je suis belle, il me voit.
33. Scellé Plombé
Maxime-Olivier Moutier
2.80★ (12)

Le scellé plombé est le quatrième mode de conservation des viandes. Il s'agit d'une pratique abandonnée aujourd'hui, qui consistait à tremper des pièces de viande dans du plomb fondu, afin de les sceller et de neutraliser leur putréfaction naturelle. (...) La viande ainsi exposée à cet élément était une viande empoisonnée. Mais nous ne le savions pas. Le scellé plombé est un mode qui préserve, mais qui tue.
34. Tant que nous sommes vivants
Anne-Laure Bondoux
3.93★ (1898)

Cela ne dura qu'un instant, quelques secondes fragiles, gracieuses, volées à l'entêtante nécessité de l'Usine. Mais cela suffit à nous rappeler une chose essentielle : le feu qui brûlait dans nos fourneaux brûlait encore dans nos veines. Contrairement à ce que nous croyions, nous n'étions pas morts.
35. Une fille pas trop poussiéreuse
Matthieu Simard
3.84★ (98)

Devant l'obsolescence programmée de l'humanité, tout m'apparaissait soudainement simple. (...) Des désirs imprécis, des souhaits sans attentes. L'espoir d'un toit qui ne fuit pas trop. D'une couverture pas trop humide. D'une fille pas trop poussiéreuse.
36. La voleuse
Daria Colonna
4.12★ (7)

Je me souviens, ma mère évanouie contre l'évier. Le sang coule de ses avant-bras. (...) Dans ce souvenir, j'ai trois ans et je suis moi aussi dans la salle de bain. Je ne sais pas depuis quand je suis dans cette pièce, si c'est ma mère qui m'y enferme ou si c'est la mort qui nous garde là toutes les deux. Quel jour, quelle heure est-il? Je ne sais pas, c'est l'oubli oublié, c'est ma mère qui me dit un jour : J'ai fait une tentative de suicide. (...) Elle me dit le mois et l'année de sa tentative. (...) Je replace les morceaux de mon souvenir. Je n'avais besoin que de cette date, ce mois, cette années, pour le lui voler, l'usurper et l'écrire : novembre 92.
37. Zodiaque
Ariane Lessard
2.50★ (2)

Si l'astrologie ne revêt aucune vérité scientifique empiriste, je dois tout de même croire en sa fiction pour en tirer quelque chose. (...) L'essentiel est d'au moins prétendre que le signe me désigne. C'est à travers ce pacte de croyance que j'accorde à l'astrologie le pouvoir de traduire le réel. De l'ordonner, de le mettre en mots. Ce geste n'est pas étranger à la littérature. Lire des récits ou lire des étoiles participent d'une même ambition : faire surgir du sens.
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