Citations sur Leçons de conduite (16)
« Il l’aimait, mais il ne supportait pas cette façon de se refuser à prendre la vie avec sérieux. Elle agissait comme si la vie n’était qu’un brouillon, après quoi elle aurait droit à un deuxième tour, puis à un troisième pour se rattraper. Toujours prête à se lancer, aussi maladroite qu’impétueuse, vers rien de particulier – une embardée, un détour au petit bonheur ».
Elle avait tant travailler a ne pas devenir sa mère qu'elle était devenue son père.
ça y est le jeu se corsait. Il avait passé le stade superficiel et débutant, où tous les coups semblent possibles. C'est maintenant qu'il fallait montrer du jugement et de l'habileté, quand les choix étaient plus restreints.
" Dire qu'elle pensait qu'Ira aurait toujours pour elle le regard qu'il a avait eu, cen cette première nuit! Elle se tenait devant lui dans son déshabillé de jeune mariée, à la lumière tamisée de sa lampe de chevet.Elle avait défait le premier bouton, puis le deuxième: l'étoffe avait glissé sur ses épaules, hésité un peu, pour tomber par terre autour de ses chevilles. Il l'avait regardée droit dans les yeux, retenant son souffle.Elle pensait que cela durerait toute la nuit."
Elle parlait trop, elle riait trop, elle pleurait trop. Sans compter qu'elle mangeait trop ! Et qu'elle buvait trop ! Une vraie cruche !
Elle avait tant travaillé à ne pas devenir sa mère, qu'elle était devenue son père.
Elle aurait été meilleure mère, peut-être, si elle ne s'était pas rappelée si vivement sa propre enfance.
- Ca fait plus de cinquante ans que vous êtes mariés, dit Lamont, et vous êtes toujours là à vous chamailler pour quelque chose. Tu ne lui parle plus ou c'est elle qui ne te parle plus, ou elle se barre ou c'est toi qui te barres. Merde alors, un jour vous êtes partis tous les deux en laissant la maison vide? Il y en a qui donneraient beaucoup pour une belle petite maison comme ça, et qu'est-ce que vous faites? Vous laissez tout tomber, tu disparais en Chevrolet et tante Duluth attérrit sur le canapé de Florence, en plein milieu du salon."
Un sourire réminiscent affleura le visage de M. Otis :
- "C'est vrai. Je croyais que je la quittais, cette fois, et elle aussi, elle croyait qu'elle me quittait.
- De vrais gosses, dit Lamont.
Les mêmes querelles éculées, les mêmes récriminations. Les mêmes blagues, aussi, et les mots de passe affectueux et les gestes de soutien et de consolation que nul autre ne saurait offrir, oui, c’est vrai, mais toujours ces vieux ressentiments charriés d’une année sur l’autre, sans en rien oublier : la fois où Ira n’avait pas eu l’air heureux d’apprendre que Maggie était enceinte, la fois où Maggie n’avait pas défendu Ira devant sa mère, la fois où Ira avait refusé de lui rendre visite à l’hôpital, la fois où Maggie avait oublié d’inviter sa belle-famille au dîner de Noël.
Ils devaient l'emmener à l'université le lendemain - sa première année d'études, la première année loin des parents.
Dire qu'elle pensait qu'Ira aurait toujours pour elle le regard qu'il a avait eu, cen cette première nuit! Elle se tenait devant lui dans son déshabillé de jeune mariée, à la lumière tamisée de sa lampe de chevet.Elle avait défait le premier bouton, puis le deuxième: l'étoffe avait glissé sur ses épaules, hésité un peu, pour tomber par terre autour de ses chevilles. Il l'avait regardée droit dans les yeux, retenant son souffle.Elle pensait que cela durerait toute la nuit.