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J'appréhende toujours un peu la lecture d'un roman dont l'action se passe en Inde. Ici la naissance de ce bébé fille pose bien sûr problème. Doit-on nourrir cette bouche inutile ou faire en sorte qu'un "accident" se produise ? Sa mère Dayita va la protéger envers et contre tout. Elle va l'élever, l'éduquer. Malheureusement, quand elle meurt épuisée, Isaï n'a que 10 ans. La petite fille va rencontrer Murugan, jeune garçon "hors caste", un révolté contre la société qui veut faire son chemin sans s'occuper de sa famille, des castes. Il est musicien percussionniste. Isaï et lui font de la musique ensemble, elle chante divinement grâce à sa mère. Ils décident de se rendre à Bombay afin d'y retrouver le père d'Isaï, une aiguille dans une botte de foin. Des tas d'aventures vont s'ensuivre, des embûches prévisibles mais leur complicité indéfectible et la rencontre de "bonnes personnes permettront de les surmonter.
Au final, un livre pour ado agréable à lire qui n'élude pas les sujets graves mais qui ne s'appesantit pas sur les malheurs. de plus, les éléments artistiques et culturels sont intéressants et adoucissent les côtés difficiles du début du roman.
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Étant une complète néophyte en ce qui concerne l'Inde, j'ai appris beaucoup de chose concernant les femmes. D'autant plus que dans les films Bollywoodiens, elles ressemblent un peu toute à des princesses et semblent très apprécié. Autant dire tout de suite qu'avec ce roman, j'ai tout de suite compris que c'était loin d'être le cas ! Par contre, certaines zones d'ombres sont restées pour moi au fil de l'histoire : ne connaissant pas bien les coutumes indiennes, je dois dire qu'il y a certaines choses que je n'ai pas bien compris. Comme par exemple, pourquoi Isaï et Murugan ne pouvait pas être amis (bon, j'ai compris pourquoi, mais j'aimerais tout de même savoir ce qui oppose ces deux "peuples"...).

L'histoire en elle-même m'a également beaucoup plu : j'ai beaucoup apprécié cette amitié qui n'aurait jamais du être, et la course au rêve de ces deux enfants. J'ai aimé que tout ne soit pas toujours rose pour eux, mais qu'ils arrivent toujours à s'en sortir. Et puis, je dois dire que j'ai apprécié certains passages qui m'ont fait penser au film Slumdog Millionaire (en beaucoup moins violent heureusement !).



Les différents personnages m'ont beaucoup plu. Évidemment Isaï et Murugan sont les deux qui m'ont le plus touchés. Il faut dire aussi qu'on les suit pendant quelques années, dans leur bons moments comme dans les plus mauvais, alors, forcément, l'on s'attache beaucoup à ces deux enfants.
Margaux et la famille indienne de son amie m'ont également beaucoup plu par leur gentillesse.



J'ai trouvé l'écriture de Claire Ubac très agréable : c'était le premier livre que je lisais d'elle, mais ce ne sera sûrement pas le dernier ! J'ai beaucoup aimé la dimension poétique qu'apporte la musique dans ce texte. D'autant plus que j'ai vu que ma médiathèque possédait plusieurs roman de cette auteur ;)
Et puis, j'ai beaucoup aimé la dimension poétique qu'apporte la musique dans ce texte.
Le chemin de Sarasvati est un roman à découvrir.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Présentation de l'éditeur : les filles ? Des êtres stupides. Des bouches inutiles à nourrir. Les marier ? La dot coûte cher. Mieux vaut les tuer dans l'oeuf.
Les intouchables, les "hors castes" ? Des parasites. Bons à rien. Arriérés. Condamnés aux basses besognes. Il faut les fuir à tout prix.
Dans l'Inde de tous les possibles, mais aussi des préjugés tenaces, les routes de deux parias se croisent.
Elle, Isaï, était venue en cachette assister aux funérailles de sa mère. Lui, Murugan, d'un geste respectueux, a replacé une fleur tombée du brancard. Leur premier dialogue s'est fait en rythme et en musique. Chanter, jouer, ils en rêvent tous les deux. Ils osent partir.
Leur traversée du pays sera semée d'embûches et de mauvaises rencontres.
Mais Sarasvati, la déesse au luth, veille sur eux.

Mon avis : un récit que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et cela, dans le cadre du challenge "Bienvenue en Inde" proposé pas Hilde et soukee. Découverte d'un pays que je ne connais que très peu (par la lecture s'entend ; je n'ai bien sûr jamais mis un pied – une roue – en Asie).

Nous suivons un pan de la vie d'Isaï, narratrice de sa propre histoire, dans un pays où il faut naître garçon si l'on veut jouir d'un tant soit peu de considération. Mais elle est fille, pauvre de surcroît, et soumise, en compagnie de sa maman, au diktat de sa tante, "tante cobra", un surnom tout à fait approprié pour cette femme, "persiffleuse" et persécutrice hors-pair.

C'est lorsque sa maman décède qu'Isaï décide de tenter de faire bouger les choses, laissant alors derrière elle la seule personne qui l'a aidée dans sa misère : son grand-père.

Le récit conte donc le parcours de cette enfant, qui a grandi trop vite et part sur les routes en compagnie de Murugan, un jeune garçon appartenant à ce que l'on appelle encore les "hors castes". Tous deux se soutiennent mutuellement et unissent leurs talents vocaux et musicaux.

Le récit est agréable à lire et ouvre une porte sur ce monde à mille lieues du nôtre. Isaï découvre un pays qu'elle n'imaginait pas, s'interroge, se bat tout en avançant, animée par le désir de retrouver son père et d'échapper au destin qui aurait dû être le sien…

Une superbe couverture colorée, Sarasvati sur son cygne, sert d'écrin à cette histoire émouvante et qui sonne juste.

"Un des tout premiers souvenirs que j'ai de maman remonte à ma mémoire, accompagné d'une familière odeur d'argile. Elle trace des lettres sur la terre humide au bord du bassin des femmes. Je suis invitée à tracer le mot à mon tour. Je ressens encore le plaisir de toucher la terre sableuse, celui de la voir s'ouvrir sous le soc de mon ongle !

C'est ainsi que j'ai appris à lire l'hindi, la langue du Rajasthan. Ici, à Yamapuram, on parle tamoul. L'hindi était notre langue secrète à toutes les deux. C'est aussi la langue du chant classique d'Inde du Nord, cet art que j'ai sucé avec mon lait. Nous chantions toutes deux continuellement en travaillant. Tante cobra ne se doutait pas que nos en profitions pour communiquer.

- Ne tourne pas la tête et ne me réponds pas, chantait maman. Va chez la voisine l'aider à coudre pour le mariage de sa fille. Garde le triage des pois pour cet après-midi. Ta tante sera chez la voyante ; je t'apprendrai un hymne à Krishna."

Ce roman a reçu le Grand Prix du Livre Jeunesse 2010 de la Société Des Gens de Lettres.
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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Aujourd'hui encore, être une fille en Inde est un tort immense. A peine née, Isaï est menacée de mort par sa tante, une folle aigrie et mystique: pourquoi nourrir une bouche inutile? Comme si sa belle-soeur n'était pas un fardeau suffisant, il a fallu qu'elle donne naissance à une fille. Malédiction! Mais malgré toutes les cruautés de cette femme, Isaï grandit et chante auprès de sa mère. A sa mort, l'univers d'Isaï bascule. Personne ne peut plus la protèger. Personne, sauf peut-être son père, disparu à Bombay des années auparavant. Déguisé en garçon, Isaï fera la connaissance d'un jeune garçon, qui comme elle est indésirable: un intouchable. Et qui comme elle, arpente le chemin de Sarasvati, la déesse musicienne.


Une petite pépite!


Le chemin de Sarasvati nous emmène bien loin et nous en met plein les mirettes. J'ai été un peu soufflé par le début du roman, très dur, qui raconte les premières années d'Isaï et la conditon des femmes, sous le joug de leur belle-famille entre autres. Et jusqu'à ce que notre chanteuse en herbe s'envole, j'ai été un peu refroidi par la dureté de ce roman pour ados. Et alors, oui. C'est une évidence, je le sais. Les romans ados ne sont pas fait que de papillons et de crises d'acné. Et c'est tant mieux!

Car avec ce départ difficile, c'est tout le chemin qu'Isaï aura à parcourir pour se saisir enfin de son identité et de sa vie qui prend sens. Un chemin qui nous entraîne dans l'Inde contemporaine, dans laquelle les traditions sont toujours aussi ancrées et où la pauvreté a la main mise (traffics d'enfants, bidonvilles, collectes de poubelles pour survivre...)

Mais un chemin où la brutalité de la vie et la poésie de la musique s'entrechoquent sur un rythme planant qui ouvrira à Isaï un autre monde.


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Challenge ABC 2016-2017
9/26

L'Inde, des dieux, ses castes, ses conceptions de la vie d'une femme...
La musique et le chant, pratiqués par deux amis fuyant leurs familles - l'une pour retrouver son père à Bombay, l'autre hors caste qui cherche un avenir meilleur - les tireront de biens des situations périlleuses ; les temples seront très souvent leurs refuges. Une grande spiritualité enveloppe le roman. Sarasvati, déesse des arts, les accompagne au long de ce roman initiatique à l'écriture fluide. L'auteur a rendu le contexte du roman réaliste : géographie, langues, religions, fêtes et rituels annuels et quotidiens. Elle ne s'attarde pas sur les castes, ce qui aurait ppu alourdir la narration ; ils sont évoqués, parce que c'est toujours un gros problème, mais dans un sens plutôt positif : Murudan intègre une association de Bombay qui lutte pour leur abolition. La différence caste n'a eu d'impact sur Isaï : ils sont unis par leur amour de la musique et du chant, et par la conscience de leur survie. Et plus tard de leur amitié ; ils se sont trouvés à un moment où chacun allait mal et se sont épaulés tout au long de leur périple.
Un petit roman qui n'a l'air de rien et qui brasse beaucoup de questions autour de la tolérance et de l'acceptation.
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Sud de l'Inde, état du Tamil Nadu. Isaï naît dans une famille pauvre où naître fille est une misère... Cependant, malgré l'absence de son père parti chercher du travail à la ville et la haine de sa tante qui souhaite rien de moins que sa mort, Isaï grandit dans l'amour de sa mère, Dayita, qui la protège et lui enseigne tout ce qu'elle sait : lire, parler l'hindi (en plus du Tamoul, la langue du Tamil Nadu), chanter... Ensemble, elles prient les dieux hindous afin qu'ils les protègent, particulièrement la déesse Sarasvati, déesse des Arts, qui semble avoir comblé Isaï de dons exceptionnels pour le chant.
Isaï a 10 ans lorsque sa mère meurt, la laissant seule pour affronter sa venimeuse tante cobra... Au cours de la crémation de sa mère, elle aperçoit un "opprimé", un hors-caste, qui ramasse respectueusement une fleur tombée du lit funéraire. Plus tard, alors que sa tante lui a rasé le crane sous un prétexte quelconque, elle devient son amie, se faisant passer pour un garçon. Mais tante cobra n'a pas fini de torturer Isaï et, pour rembourser l'emprunt du mariage de son fils, elle décide d'envoyer sa nièce travailler en ville chez un usurier ! Isaï y voit l'occasion de s'enfuir à Bombay où son père travaille... Elle réussit grâce à Murugan, le hors-caste devenu son ami qui, lui aussi souhaite tenter sa chance à la ville et n'accepte pas que les intouchables comme lui soient considérés comme des arriérés !
Les deux enfants partent donc vers Bombay sous l'aile bienveillante de Sarasvati, et leur route, semée d'embûches, leur dévoile l'Inde : unique, multiple, complexe, pauvre et belle !

C'est un voyage très instructif à travers l'Inde que nous propose Claire Ubac avec ce roman.
C'est tout d'abord un voyage géographique (si j'ose dire) à travers l'Inde et un dépaysement garanti avec les nombreuses descriptions des villes et villages traversés par nos deux jeunes protagonistes... Ainsi, débuté à Yamapuram dans l'état du Tamil Nadu dans le sud est de l'Inde, le périple d'Isaï et Murugan nous conduit à Madurai, puis à Kanyakumari, puis à Mysore dans l'état du Karnataka, puis à Bangalore, puis à Hampi pour finalement nous déposer à Bombay, capitale de l'état du Maharashtra, au centre ouest de l'Inde... de quoi découvrir de multiples paysages !
C'est ensuite un voyage spirituel avec l'évocation d'une panoplie de dieux et déesses hindous vénérés par nos deux jeunes héros qui ne manquent jamais d'aller faire leur puja dans les temples des lieux qu'ils traversent. Nous faisons ainsi la connaissance de Durga, Shiva, Kali, Parvati, Ganesh (Ganapati), Sarasvati, Lakchmi, et j'en oublie sans doute...
C'est aussi un voyage culturel avec l'évocation du cinéma bollywoodien, les odeurs de nourriture (barfis, samosas, payasam, chapatis, etc...), la description de quelques coutumes (les kolams par exemple dont je vous ai déjà parlés ici), les nombreux vêtements typiques, et, bien entendu, la musique !
C'est enfin un voyage social, bien ancré dans la réalité et donc bien difficile à supporter parfois : situation inacceptable des femmes, sort des intouchables, extrême pauvreté dans les villages obligeant les hommes de la maisonnée à s'exiler dans les villes afin de nourrir leur famille, extrême pauvreté encore fabriquant des cohortes d'enfants des rues fouillant les poubelles pour survivre,... autant de vérités crues que le cinéma bollywoodien souhaiterait parfois nous faire oublier.

Ainsi, ce roman permet aux lecteurs de découvrir de multiples facettes de l'Inde moderne et, en cela, il est très intéressant mais cela a-t-il été suffisant pour me plaire totalement ? Malheureusement non ! En effet, plutôt destiné aux adolescents, j'ai trouvé ce livre, certes frais, mais beaucoup trop naïf et le happy end est beaucoup trop "happy" à mon sens (je ne dévoile rien mais bon, c'est un peu too much...)
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Ce roman est à la fois un roman d'aventures, un roman d'apprentissage et aussi une oeuvre qui permet de découvrir la richesse de l'Inde. Il est roman d'aventures, car Isaï et Murugan vont traverser le pays et affronter des dangers quotidiens, malheureusement banals et réalistes. Il est roman d'apprentissage car nous voyons Isaï non pas grandir, mais survivre aux humiliations répétitives mais toujours inventives : la cruauté n'a pas de bornes. Son courage, sa foi (Isaï est très pieuse) et une part de naïveté va lui donner la force de s'en aller.
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La rencontre et l'épopée d'Isaï et Murugan embarque le lecteur dans une aventure colorée et emouvante à travers les paysages de l'Inde, sa culture étonnante et les discriminations qui touchent les hors-castes mais aussi les femmes. Un beau conte sur l'amitié et le dépassement de soi.
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Un magnifique livre à dévorer d'urgence. Pour en savoir plus sur les conditions de vie d'une fille en Inde. C'est une véritable quête de vie qui se déroule sous nos yeux. Si je n'avais qu'un seul reproche à lui faire ce serait : [Masquer]Que le roman est bien trop complaisant. Malgré les embûches les héros s'en sortent sans perdre trop de plumes, de même les résolutions de problèmes sortent toujours ex nihilo ! [/Masquer]
Bref malgré ceci, je n'oublie pas qu'il s'agit de littérature pour pré-ados. le but est de sensibiliser sans choquer... Ou presque ;)
Je vous le conseille quand même grandement ! Les chapitres sont courts et se lisent assez vite. L'écriture est fluide, et il y a même un lexique à la fin pour en apprendre plus sur les mots écrits en hindi tout au long du roman.

Bonne lecture :)
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D'emblée, l'auteur nous plonge dans un monde complètement dépaysant : l'atmosphère exotique et intemporelle du roman, l'évocation de la culture hindoue habilement intégrée à l'intrigue, l'éventail de personnages tous plus typiques les uns que les autres, les nombreux rebondissements qui ponctuent l'épopée d'Isaï, l'ode à la musique sous toutes ses formes - tout concourt à faire de ce roman une histoire riche et poétique, entre conte et témoignage. Namasté !
Lien : http://www.takalirsa.fr/le-c..
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