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Que se passerait-il si vous vous réveillez un matin, et que votre maison a fait un énorme saut dans le temps, pour se retrouver sur une Terre du futur, infertile, déserte, sans eau, ni électricité, sans plus aucun humain ni animaux exceptés ceux qui étaient dans votre foyer?
C'est ce cauchemar que va vivre tous les élèves d'une école primaire et leurs professeurs. L'école emportée. Pas où, mais quand?
Assez rapidement, les adultes deviennent fous et les enfants des classes supérieurs, plus responsables, se sentent investis d'une mission pour protéger les plus vulnérables.
Isoler une parcelle de la Terre, c'est un concept littéraire que j'avais déjà lu (Dôme ou Brume de Stephen King, le Drive-In de Joe R. Lansdale), mais on peut également penser à Sa Majesté des Mouches. On est dans les années 70 donc l'idéologie de la bienveillance dans l'éducation n'existe pas. C'est le premier truc qui m'a choqué, les coups de baffe des professeurs pour que les élèves se calment, on aura même droit à un enfant poignardé dans le bras pour régler la discipline, un autre qui s'échappe et qu'on laisse crever sur les rochers, et une petite qui tombe du toit, personne ne s'en offusque. Cela ne fait même pas plus deux heures qu'ils découvrent leur situation, que le cuisinier s'approprie tous les denrées alimentaires et menace les autres en les brûlant ou les attaquant au couteau de cuisine... Et là, je me dis, est-ce qu'on deviendrait fou aussi rapidement? le cauchemar est double, car les enfants ne peuvent absolument pas compter sur l'esprit rationnel que ce sont censés transmettre les adultes...
J'ai été assez rapidement happée et hâte de lire la suite.
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Ça fait un moment que je voulais lire ce manga mais je ne l'avais pas trouvé (et puis un peu oublié par la suite). J'ai profité de l'opération Manga de Glénat pour découvrir le premier tome. J'ai lu il y a peu Je suis Shingo de Kazuo Umezu, j'avais aussi bien apprécié le style du mangaka que j'ai bien retrouvé là : dessins ronds, émotions bien faciles à décrypter parfois exagérées, décor simple. Kazuo Umezu met le lecteur au coeur de l'histoire, on sent que l'élément déclencheur va très vite arriver...
Un récit fantastique assez fascinant, entre la terreur des écoliers qui veulent retrouver leurs parents et la folie qui saisit les adultes, on voit des scènes surprenantes se passer. Shô, jeune garçon qui est allé à l'école après une forte dispute avec sa mère est plus bouleversé que jamais. Mais où se retrouve donc cette école ? Quelques éléments vont donner une idée mais il reste encore un grand mystère et sur le futur des jeunes écoliers. Beaucoup aimé ce manga, parfois quelques moments avec des états d'âmes accentués mais on ressent parfaitement ce qu'a voulu montrer le mangaka.
Six tomes composent cette série, vraiment hâte de lire la suite !
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Ce manga est totalement addictif. j'ai été happé par le rythme haletant de cette histoire étonnante. Des élèves de l'école primaire Yamato, dont Shô Takamatsu, qui venait de se fâcher terriblement avec sa mère, se retrouvent soudainement isolés du monde. Dans une énorme détonation, l'école à disparu, laissant un cratère insondable. Mais alors que tout le monde dehors croit mort ces près de 300 enfants et leurs professeurs, ceux-ci sont bien vivants...mais qu'est-il vraiment arrivé ? Autour de l'école, qui est en fait intacte, le monde semble avoir disparu au profit d'une mer de sable. Très vite va se poser la question de la survie en vase clos, notamment des réserves de nourriture. Mais parmi les professeurs, dont l'attitude n'est pas clairement amicale envers les enfants, se dégage la figure du responsable de la cantine, M.Sekiya, qui entend bien conserver la totalité du stock de nourriture...

Une entrée en matière palpitante, une tension permanente servie par des dialogues directs et un dessin d'une précision redoutable...vivement la suite !
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Il y a des auteurs qui appartiennent au patrimoine du manga, c'est le cas de Kazuo Umezu et parmi ses oeuvres l'une d'elles a marqué plus d'un lecteur à travers les générations : l'Ecole emportée, l'un des premiers survival japonais avec une touche de SF.

Sortie en 1972 dans son pays d'origine, il aura fallu attendre 2004 pour que Glénat nous le propose. L'éditeur avait alors une politique de sortir certains titres cultes comme celui-ci et Lamu dans une édition modeste à la japonaise, ce qu'on appelle le format "bunko", un petit format concentré. C'est dans cette édition que j'ai acquis l'oeuvre avant d'apprendre qu'elle aurait droit en 2021 à une édition plus confortable pour la lecture. Dommage pour moi. Pour les amateurs, n'hésitez pas à vous dirigez plutôt vers cette nouvelle édition qui vous permettra de mieux apprécier l'oeuvre.

Cette oeuvre en 6 tomes doubles chez nous mais 11 à l'origine, est vraiment fondatrice. Elle a inspirée de nombreux auteurs depuis comme le célébrissime Minetaro et son Dragon Head, et dès qu'on plonge dans ses pages cela nous rappelle tout un tas d'autres lectures. Cependant, Umezu a vraiment sa patte à lui qui en fait une oeuvre unique.

Avec une narration très resserrée, il nous embarque dans une folle aventure qui avance à 100 à l'heure où toute une école primaire disparaît du jour au lendemain de l'emplacement où elle était, ce qui est un grand mystère pour ceux qui restent, et en encore plus grand mystère pour ceux qui ont disparu avec l'école. C'est ceux-ci que nous allons suivre dans ce premier tome, les enfants aussi bien que les adultes de l'école, et l'auteur ne va rien nous épargner.

Dans une dynamique d'opposition de la jeunesse aux adultes, Umezu offre une histoire très crue où face à la panique normale occasionnée par l'étrange phénomène qu'ils vivent, adultes comme enfants vont perdre la tête, mais encore plus les premiers. Alors amateurs d'éducation positive, fuyez ce titre où les sévices corporels à vos chérubins seront nombreux. L'auteur capture toute la folie qui s'empare de ces adultes désoeuvrés qui croyaient être maître de la situation et ne le sont plus du jour au lendemain. Ils craquent littéralement sous nos yeux, se conduisant comme des être abjects, de celui qui blesse son fils pour faire peur aux autres et les empêcher de sortir, à celui qui s'accapare la cantine et sa nourriture et tant pis si les enfants meurent de faim, sans parler de celui qui tue ses camarades pour être le seul aux commandes. L'auteur va loin.

Et que font les enfants ? Ils sont présentés comme une sorte de voix de la raison pour le moment, ceux qui prennent calmement les choses et tentent d'explorer, d'avancer pas à pas. Pourtant, c'est eux que la panique saisit en premier et c'est d'autant mieux rendu sous le trait très poupin dont l'auteur les affuble. L'horreur de la situation frappe ainsi encore plus. Cependant même s'ils ont peur, leurs réactions ne sont jamais trop exagérées dans l'ensemble contrairement aux adultes et on les voit développer une belle attitude en vue de survivre.

Il faut bien ça face au mystère qui les enserre, car clairement l'auteur a mis le paquet ici, s'inspirant d'un fantastique et d'une SF de la première moitié du XXe siècle. Il transporte leur école dans un environnement hostile où ils sont coupés de tout et tous. Plus d'électricité, plus d'eau, plus de moyen de communication et même plus de route ou d'environnement immédiat autre que ce drôle de sable aux allures de mort qui les entoure. C'est glaçant. Minetaro reprendra cela avec succès dans les débuts de Dragon Head et je trouve toujours ça aussi saisissant. Quand on comprend vaguement où ils peuvent être, cela ne change rien à l'angoisse et notre envie de savoir ce qu'il s'est passé et comment s'en sortir est encore plus grande.

On comprend donc rapidement comment ce titre aussi efficace que percutant et dérangeant a pu devenir culte et inspirer bien des auteurs. Umezu y fait preuve d'une narration dynamique, stressante et angoissante parfaitement maîtrisée où l'angoisse et la peur montent de page en page. Il mélange thèmes de SF et de société avec cette opposition adultes-enfants qui laisse présager des scènes encore bien dures. La révolte gronde mais sera-t-elle ce qu'il faut pour se sortir de là ? J'ai hâte de poursuivre pour voir.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Kazuo Umezu ne m'avait pas totalement convaincue avec Baptism. Même si son style graphique très précis, très détaillé, était vraiment impressionnant.

Dans cette nouvelle série, où l'horreur et l'angoisse sont de retour, on retrouve son style très réaliste et travaillé. Mais, en plus, le lecteur découvre une histoire terrifiante à laquelle j'ai bien accroché.
Les enfants piégés dans cette école au milieu de nulle part sont attachants et très courageux. Les adultes pris de panique ne savent pas comment gérer la situation et montrent un nouveau visage. Ce premier tome ne fait pas que placer l'histoire et les personnages, il est également très dynamique. Je le trouve convaincant et prenant.
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Un coup de coeur pour cette oeuvre exquise tant du point de vue de l'histoire que du graphisme !
Le narrateur est Shô Takamatsu. Il fait part de ses souvenirs lors d'un événement singulier : la transposition de son école dans une autre dimension ! Dès lors, le lecteur suit les réactions des personnages, professeurs et élèves, et leur adaptation à cette étrange phénomène qui leur donne l'impression d'être coupé du monde par le marasme environnant...

Mon avis : L'intrigue est haletante et captivante. Elle l'est d'autant plus par les illustrations détaillées qui sont pour certaines saisissantes et percutantes en raison des onomatopées. C'est immersif car la terreur ressentie par les personnages est communicative. Une belle oeuvre de science-fiction !
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Shô est écolier et part un matin en colère contre sa mère. Il se dépêche car il est en retard. Il ne sait pas que cette journée marque la fin d'une vie ordinaire... Dès les premières pages, les habitants du quartier constatent en effet que l'école a disparu, officiellement pulvérisée dans une explosion mais à vrai dire sans laisser aucune trace du bâtiment ni des quelques 800 personnes adultes et enfants confondus qui s'y trouvaient.
A partir de là l'auteur se place du point de vue de l'école et des personnes « disparues ». L'école a été « projetée » dans une zone désertique et la panique commence à s'installer parmi les enfants mais aussi les enseignants...
Un récit fantastique au sens premier du terme dans lequel la survie mais aussi la violence et la lutte pour le pouvoir sont abordés comme dans d'autres livres d'anticipation que j'ai pu lire. L'idée que l'école se trouve dans un futur dans lequel la civilisation telle qu'on la connaît s'est éteinte mais que des communications sont possibles entre les deux mondes, celui du futur et le réel dans lequel l'école a disparu laissant les parents désespérés par la perte de leurs enfants, m'a semblé très intéressante mais je n'ai pas eu le courage de continuer.
Je conseille néanmoins ce manga aux amateurs de frissons, de fantastique et d'histoire dans ce goût !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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J'ai lu le premier tome de L'école emportée de Kazuo Umezu, un manga d'horreur sur 6 tomes.

Déjà je dois dire que je l'ai lu dans sa première édition (2004 en France, au Japon c'est sorti en 1972 … !) qui est un tout petit format de poche (format bunko) et c'est pas super confortable car vraiment trop petit.

Ce premier tome nous raconte l'histoire d'une école primaire (ses élèves, les professeurs, le personnel de cantine) qui va subitement disparaître et atterrir dans un environnement hostile et apocalyptique, sans moyen de communication avec le monde réel. Compliqué pour tout le monde, mais cela va l'être d'autant plus pour les enfants lorsque les adultes censés les protéger vont devenir complètement fous.

C'est un manga assez dérangeant, qui m'a fait penser à Battle Royale, avec des élèves vraiment très jeunes (école primaire), représentés très simplement avec des traits de chérubins, qui s'opposent à la folie des adultes, aux traits parfois monstrueux. C'est assez audacieux car ce n'est que le début de l'histoire et on nous montre déjà que le plus grand danger n'est pas l'environnement hostile mais bien les Hommes. Optimisme bonjour.

Il y a des idées scenaristiques intéressantes (qui je pense aujourd'hui ont été reprises mille fois) et je suis bien motivé pour lire la suite !
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C'est une histoire incroyable où les catastrophes s'enchaînent à un rythme hallucinant. C'est aussi l'histoire d'une mère qui va pouvoir communiquer avec son fils au-delà de l'espace et du temps pour tenter de le sauver.


L'école emportée - Kazuo Umezu - Glénat - 2005

J'ai flippé à la lecture de ce manga. C'est stressant au possible. Umezu s'en donne à coeur joie et ne cesse de surprendre et ne manque pas d'imagination. Rapidement les adultes du collège ne pourront supporter l'inimaginable et mourront rapidement. Les enfants vont donc se retrouver seuls...oups ! Faisant preuve d'une grande maturité (notamment le héros), ils n'en restent pas moins des enfants avec les réactions et les comportements qui vont avec.


L'école emportée de Kazuo Umezu

Alors si au départ, le dessin peut sembler faire "vieux", on s'y fait très bien. (le manga paru pour la première fois entre 1972 et 1974 dans le Shônen Sunday). le trait ne gâche en rien les scènes ou les personnages aux regards très expressifs. Une ambiance se crée au fil des pages grâce notamment à un fond noir quasi permanent ce qui renforce le côté angoissant.

Ce manga figure dans les classiques de l'horreur au Japon. Et on comprend pourquoi.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Le pitch est simple, mais efficace : une école primaire entière se retrouve brutalement transportée “ailleurs”. Il va falloir se battre et se débattre pour comprendre, mais surtout pour survivre ! En effet, les vivres sont plus que limitées et le bâtiment est entouré d'étendues de sable à perte de vues.

Notre héros, jeune garçon d'une dizaine d'année, va devoir faire face à la folie des adultes qui ne peuvent accepter cette nouvelle réalité. Suicide, meurtre, violence : les enfants sont désemparés face à des adultes transformés par la terreur et l'absurdité de la situation.

Glaçant, la situation ne semble jamais vraiment s'améliorer pour nos jeunes enfants… Certes, les dessins sentent le poid des années qu'ils ont traversé, mais l'auteur parvient à nous transmettre l'horreur ressentie avec tellement de brio qu'on a tôt fait de ne plus y faire attention !

Lu il y a quelques années, je suis ravie que la nouvelle édition me permette d'arborer ce récit dans ma bibliothèque. En plus, le nouveau format est beaucoup plus lisible que l'ancien !

Datant de 1972, je trouve que L'École emportée n'a pas perdu de sa superbe. le génie horrifique de Umezu Kazuo n'a pas fini de nous faire trembler !

En bref, vous aimez les mangas d'horreur, le suspens, la tension et la survie ? Alors foncez immédiatement ! Vous serez plus que surpris par cette fabuleuse histoire
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