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Sigrid Undset (1882-1949) évoque à travers deux nouvelles publiées en 1925, le quotidien de ses contemporains.

Dans l'âge heureux nous suivons Uni, une jeune fille de 18 ans, orpheline, qui désire vivre pleinement sa passion, le théâtre. Mais comment parvenir au sommet de son art alors que pour subvenir à ses besoins elle doit concilier son travail d'employé de bureau avec celui de gouvernante tout en suivant des cours d'art dramatique? Et surtout comment être maître de son destin, se réaliser en tant que femme alors qu 'elle s'est déjà engagée dans une relation avec un homme qu'elle aime?
L'occasion d'esquisser des portraits de jeunes femmes à travers leurs attentes, leurs rêves, leurs désillusions.

Dans Anton Simonsen, nous suivons un homme d'une soixantaine d'années qui depuis la mort de son épouse enchaîne les emplois précaires. Arrivera-t-il à choyer sa nouvelle famille en cette période de l'Avent alors que son patron lui a signifié qu'il serait congédié pour le Nouvel An? Simonsen pourra-t-il se libérer des conventions pour vivre avec ceux qu'il a choisi, ceux qu'il aime malgré le combat quotidien pour gagner sa vie?

Sigrid Undset grâce à la finesse de son approche psychologique nous communique les peurs, les angoisses, les interrogations sur l'avenir de ces protagonistes.
A travers la vie de couple d' Uni et la vie de famille de Simonsen, l'auteure brosse le tableau d'une société en cours de changement: l'émancipation des femmes, la maîtrise de son destin, l'accomplissement de l'individu, la liberté de s'appartenir.
Les thèmes sont ici encore une fois universel, intemporel et actuel: le couple, la famille, la maternité, la recherche du bonheur, de la liberté, le suicide...
En toile de fonds l'âme de la littérature norvégienne transparaît: enchantement procuré par la proximité de la nature, amour de la musique.
Une Norvège où l'espoir d'une vie meilleure se trouve dans l'exil avec l'appel de l'Amérique.
Une lecture très agréable .
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À l'âge heureux, elles désirent toutes la même chose, peu importe la manière dont elles l'auront. du moins c'est ce que croient au commencement les jeunes filles de Sigrid Undset. Car après quelques années viennent les désillusions —amoureuses et professionnelles, mais plus encore pour beaucoup de ces Norvégiennes du début du XXe siècle, avec le mariage et les enfants, les désillusions liées à l'indépendance et l'accomplissement de soi. Uni en a parfaitement conscience qui après avoir fui la pauvreté de sa campagne natale doit faire un choix entre la vie trépidante d'une comédienne de théâtre et la monotonie d'une vie de famille rangée.

Étonnants de modernité L'âge heureux comme le second texte Simonsen, écrits en 1925, traduisent l'engagement de toute une vie qui a été celui du prix Nobel de littérature Sigrid Undset pour l'émancipation de la femme, et contre le poids des conventions et la misère. Aussi militante que remarquable de finesse psychologique, une oeuvre que ces mots d'une héroïne de L'âge heureux pourraient introduire : « Voilà ce dont j'aimerais parler. J'aimerais travailler avec tous ces petits mots usés que les hommes emploient indifféremment, avec lesquels ils se blessent, qu'ils échangent dans une caresse, qu'ils murmurent dans un moment de détresse ou de joie. »
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Sigrid Unset est une femme de lettre norvégienne, récompensée par le Nobel de littérature en 1928. L'age heureux et Simonsen sont deux nouvelles écrites en 1909, au début de sa carrière.
L'âge heureux dépeint de jeunes filles de 18 ans , prêtes à croquer la vie, débordantes d'ambition, cherchant l'amour mais aussi l'épanouissement dans le travail.
C'est un texte où la fatalité semble s'abattre , inexorable, où le destin d'Uni notamment est inéluctable. c'est un très beau portrait de femme , la question du bonheur est largement évoquée, l'accomplissement personnel doit il se faire au détriment de la stabilité du couple ?
Le second texte,Simonsen , présente un homme d'une soixantaine d'année qui vient de perdre son travail et doit trouver une solution pour aider Olga , la femme avec qui il vit et Svanhild, leur petite fille.
Un texte mélancolique , où l'argent maitrise les destinées. En peu de pages, une quarantaine, l'auteur établit brillamment différents portraits allant de l'optimiste Simonsen à la sournoise Mosse.

Une découverte intéressante.Le premier texte m'a fait parfois penser à Stefan Zweig, même si je n'ai pas ressenti la même force.
Il n'empêche que c'est une lecture intéressante, une vision du début du XXème siècle de la condition féminine. Une auteure qui établit solidement ses personnages en peu de mots et où une certaine fatalité semble habiter les écrits.
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Redécouverte de Sigrid Undset sous un angle complètement différent du médiéval Kristin Lavansdratter, et qui me convient mieux même si, plus commun, il interroge sur l'attribution du Nobel.

L'âge heureux? celui de la jeunesse bien sûr, de ses projets, de ses illusions, de sa capacité à ne pas vouloir tenir compte des obstacles et les cul de sac auxquels peuvent mener les projets les plus chers.
Le projet d'Uni, jeune femme à l'esprit indépendant et déterminé, est de s'extraire de la triste et miséreuse vie tracée devant elle par le théâtre : aller à la ville, devenir actrice, gagner sa vie en autonomie, aux côtés d'un mari aimant et tolérant. Ce n'est pas le courage qui manque à Uni, mais toute l'énergie qu'elle mettra à pousser sa roue ne suffira pas à faire contrepoids aux carcans sociaux qui pèsent sur les femmes dans la société norvégienne des années trente.
Le thème de cette longue nouvelle est somme toute assez banal en matière de postulat féministe, l'écriture pas particulièrement saillante, et pourtant il y a une rage chez la jeune Uni couplée à une forme d'innocence qui font que l'on s'attache à elle, à son ambition, son ascension...et son plafond de verre.

Plus piquante et amère est la seconde nouvelle centrée sur un personnage plus contrasté, un homme usé au passé de bambocheur mais qui veut travailler, à la colle avec une femme qui l'entretient mais qui chérit au-delà de tout leur enfant commun, et que son fils, quand il vient lui demander une nouvelle fois de l'aide pour trouver du travail, va renvoyer à sa condition de raté misérable. Cet homme, l'atmosphère de pauvreté de son environnement dans lequel il apporte du soleil, la tendresse infinie pour sa fille, tout cela m'a touchée. Mais pas éblouie.
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Recueil de deux nouvelles publié initialement en 1908, L'âge heureux suivi de Simonsen raconte dans la première le parcours qui mènera Uni de la fin de l'adolescence à la maternité, et dans la seconde celui de Simonsen qui, à plus de 60 ans, se retrouve sans emploi et est poussé par son fils et sa belle-fille à abandonner compagne et enfant pour prendre un nouveau travail loin de la ville.

Peut-être n'ai-je pas compris le propos réel de Sigrid Undset, dont il est écrit en quatrième de couverture qu'elle dénonce les préjugés et les interdictions que les femmes ont à surmonter à l'époque.

Je n'ai pas eu l'impression qu'Uni se heurtait à tant de préjugés, ni qu'elle avait à se battre contre tant d'interdictions.
Elle suit son chemin, parfois contre l'avis de sa famille, certes.
Mais je n'ai pas lu que cela ait déclenché de terribles tempêtes, ni provoqué de ruptures.
Puis devenue comédienne et soutenue dans cette voie par ses proches dont son mari, elle choisit seule de renoncer à sa carrière après la naissance de son enfant, manifestant cependant une forte nostalgie dans les dernières lignes qui m'a laissée songeuse.

Quant à Simonsen, plutôt sympathique à première vue, il dépend d'Olga avec qui il vit depuis six ans mais n'épouse pas et leur enfant, faute de parvenir à garder un emploi. L'appartement sert d'atelier de couture et bruisse d'activité tout le jour, mais cela n'incite pas particulièrement Simonsen à en faire autant.
Quand finalement il se décide, c'est pour un travail trouvé par son fils aîné qui l'oblige du même coup à quitter femme et enfant.
En creux, c'est la situation d'Olga et de Svanhild qui est terrible, sous le regard plein de préjugés, là pour le coup, de l'infecte belle-fille et du fils de Simonsen.

Je ne peux pas dire que ce recueil m'a fait délirer d'enthousiasme.
Et j'ai du mal à trouver quoi en dire de plus, donc, bon, restons-en là.

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Voilà une dame qui a été distinguée en 1928 par l'académie du Prix Nobel après la parution du roman historique Olav Audunsson. Je ne doute pas que ces gens sont plus qualifiés que moi pour juger la qualité d'une littérature, et je n'ai pas lu ce titre qui peut être m'aurait plu mais je dois avouer qu'en ce qui concerne L'âge heureux, si j'avais été éditeur, je lui aurais renvoyé le manuscrit avec une gentille lettre lui disant cela ne correspondait pas à notre politique éditoriale.
Pourquoi ? Parce que tout d'abord le style m'a semblé on ne peut plus plat. Ensuite, l'intrigue sans grand intérêt, et enfin je n'ai pu m'attacher à aucun personnage. En fait, je ne suis pas entrée dans le livre.
Le livre est un recueil de deux nouvelles. Pour la première, la 4ème de couverture parle de la difficulté pour les femmes de s'épanouir en dehors du mariage. Il s'agit de l'histoire de jeunes filles qui rêvent de célébrité et de prince charmant mais peinent à accomplir leurs désirs. Je ne sais pas où l'auteur voulait nous emmener mais je n'ai pas été transportée.
La seconde Simonsen par contraste m'a plu. de là à dire qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre… Cette nouvelle met en scène un homme mal adapté à la vie, qui se fait renvoyer de tous les postes que lui trouve son fils.
Ceci dit, et pour paraphraser une babéliote que beaucoup d'entre nous connaissent, ceci n'est que mon avis. N'hésitez pas à vous faire le vôtre, le livre ne fait que 185 pages assez aérées.

Critique faite dans le cadre du Chalenge ABC
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Deux nouvelles, deux personnages totalement différents.

Dans l'une, Uni, jeune fille en fleur - pour la faire bref - finira par faire le choix du renoncement, comme bien des jeunes femmes de son temps, lorsque viendra la fin de l'âge heureux .

Dans l'autre, Simonsen tente, tant bien que mal, l'âge et la lassitude avançant, de subvenir aux besoins de sa nouvelle famille, qui n'a rien de légitime malgré la mort de sa première épouse, et de garder, enfin, un emploi, pour cela.

J'ai encore une fois été réceptive à la manière dont Sigrid Undset parvient à donner coeur et âme à ses personnages, mais j'ai été moins convaincue par la brièveté de ses récits, qui donnent malgré tout moins d'ampleur poétique et psychologique à ses protagonistes que dans Kristin Lavransdatter ou Printemps.

Je vais donc retourner, sous peu, plutôt à un des romans de la Prix Nobel, et ce sera Jenny.
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Belle découverte grâce aux challenges Babelio !
Sigrid Undset est une femme de lettres norvégienne dont je n'avais jamais entendu parler alors qu'elle a reçu le prix Nobel de littérature en 1928. Je comble donc mes lacunes avec « L'âge heureux » une nouvelle aux élans féministes, très plaisante à lire.

Uni est une jeune fille de dix-huit ans dont la destinée au début du 20ème siècle est le mariage.
Alors que ses émotions ne la laisse pas indifférente au sexe masculin, elle choisi de se fiancer à Christian un jeune homme prometteur et protecteur. Mais ce qu'elle aime dans la vie c'est le théâtre et la musique.
Sa relation va en pâtir car elle fait le choix de vivre de sa passion en devenant actrice. Pourtant, assez vite, elle ne souhaite plus vouer sa vie au théâtre où, finalement, elle ne se sent pas libre. Elle préférera retrouver son amour.
Uni n'est pas une jeune femme soumise, loin de là, elle fait appel a ses désirs et s'écoute. Elle réfléchit sur ce qu'elle est et sur son avenir ce qui en fait un personnage attachant.

Malheureusement, sans jeter la pierre au traducteur, je trouve que le texte est assez mal traduit parce qu'il ne fait pas suffisamment ressortir la modernité des propos de Sigrid Undset.


Challenge Solidarité 2021
Challenge Riquiqui 2021
Challenge Coeur d'artichaut 2021
Challenge XXème siècle 2021
Challenge Nobel illimité
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L'âge heureux, c'est normalement l'âge de la jeunesse, l'âge des rêves, des promesses et Uni, dix-huit ans, orpheline, n'en manque pas. Mais comment concilier son désir de faire du théâtre et d'en vivre avec sa pauvreté criante et aussi avec les conventions sociales de l'époque (le livre a été publié en 1929) qui veulent bien sûr qu'une femme s'épanouit dans le mariage et la maternité. Son fiancé Kristian semble se montrer compréhensif mais les jeunes gens se déchirent sans parvenir à se sortir de ce carcan social. A côté du portrait d'Uni, Sigrid Unset dresse également celui de quelques-unes de ses amies, épanouies dans le mariage ou victimes d'une soif de vie qu'elles parviennent à peine à exprimer et qui les conduit au désespoir. Quand Uni semble s'être stabilisée, la fin de la nouvelle laisse elle aussi un goût de défaite.

Simonsen, la seconde nouvelle du livre, suit cet homme de soixante ans qui lui donne son titre. Il est veuf et ne parvient plus à garder un emploi fixe. Il est en train de dégringoler lui aussi dans l'échelle de la pauvreté : il aimerait se marier avec sa nouvelle compagne dont il a une petite fille mais la baisse de ses salaires successifs ne le lui permet pas. Son fils et surtout sa belle-fille, riche héritière, manigancent de lui trouver un nouvel emploi en l'éloignant d'Olga et de Svanhild.

On retrouve donc dans ces deux nouvelles des thèmes communs : le mariage, l'indépendance, les conventions sociales, la pauvreté, et aussi la nature norvégienne dont les personnages sont toujours proches. C'était une découverte intéressante mais ce court livre m'a laissé une terrible impression de tristesse liée à la frustration vécue par les protagonistes Uni et Simonsen. Il y a peu de lumière, peu de perspective dans leur chemin de vie et ces deux nouvelles laissent un goût amer.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un titre ironique sans doute puisque les jeunes norvégiennes décrites ne sont pas particulièrement heureuses, ne pouvant en même temps assumer leurs ambitions artistiques ou leurs désirs et obéir aux contraintes morales de la famille.
Ainsi Uni, le personnage principal, est accueillie chez sa tante après le décès de ses parents. Jeunesse morne alors qu'elle aimerait tant être une "dame" avec de belles tenues et surtout faire du théâtre. Elle a la chance de rencontrer l'amour. Son fiancé, Christian, est attentif, sincère mais sensible aux convenances. Ne voulant pas freiner Uni devenue actrice , il préfère rompre et lui rendre sa liberté. Est-ce bien cela que souhaite la jeune femme ?
Les dialogues subtils, intéressants dévoilent les contradictions de ces jeunes gens mais il est difficile d'apprécier le style de ce prix Nobel dans une traduction à 3 voix.
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