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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire inspirée de faits réels mais qui ne fait pas rêver ! En effet la Colombie comme d'autres pays d'Amérique du sud a une réputation sulfureuse et ce n'est pas ce livre qui va nous inciter à aller y faire du tourisme.
Un pays de violence, de corruption, de drogues et autres méfaits , que vivent au quotidien ces personnages sympathiques et attachants pour qui on aimerait un avenir meilleur. Malgré cet environnement on passe un bon moment grâce à une écriture fluide qui nous embarque au sens propre comme au sens figuré dans cet univers au bord et sur l'eau.
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Novembre 1999. Une barque sur l'Orénoque. En Colombie, près de la frontière vénézuélienne. Dans cette barque, une jeune femme , Eva. Elle vient d'être touchée par une balle sous la clavicule. Peut être est-ce la fin ?
Qui est Eva et que fait-elle seule dans une barque au fond de la jungle amazonienne ?
Avec ce personnage l'auteur Antonio Ungar nous retrace sur la base de faits réels la décomposition d'un pays et des hommes.
C'est prenant de bout en bout, sous-tendu par une violence de tous les instants.
Eva est une jeune fille de la bonne société colombienne. Bonne Société veut aussi dire alcool, sexe, drogue. Eva est addict à tout. Une descente aux enfers.
Pourtant dans un moment de conscience aigue, elle décide de reprendre en main sa vie, de la risquer pour sauver celle des autres. Et décide de trouver dans son travail d'infirmière le moyen d'être utile au coeur de l'Amazonie, à Puerto Inidira.
La jungle porte bien son nom . Des strates de violence où cohabitent indiens indigènes, colons, mafieux, paramilitaires et guerillos des Farc. Chaque lopin de terre recèle or et cocaïne. La descente au enfers d'Eva prend une autre voie.
C'est un texte dur, noir, puissant et violent. Les bêtes sauvages auront -elles raisons d'Eva ?
Il semble qu'en 2024 malgré l'accord passé entre le gouvernement colombien et les Farc, rien n'est beaucoup changé. La jungle a peur du vide.
Reste néanmoins dans cette jungle inextricable des îlots d'espoir.

Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Une jeune femme se retrouve mourante sur une barque à la dérive au fin fond de l'Amazonie. Entre la vie et la mort, elle se demande si les vautours qu'elle voit dans le ciel vont la dévorer...

Cett jeune femme, c'est Eva. Pour changer de vie, cette infirmière originaire de Bogota, a rejoint la jungle de l'Orénoque en espérant y être utile et pour fuir une vie de drogues, d'alcool et de fêtes.

Mais elle découvre la réalité cruelle de cette région du monde : les communautés indigènes démunis, les attaques armées, les enlèvements et la peur permanente. Car les vautours ne sont pas les seules bêtes sauvages qui l'entourent. Les hommes, que ce soient les orpailleurs, les exploitants de ressources minières, les FARC ou les paramilitaires, ayant pour terrain de guerre cette jungle mystérieuse, sont assoiffés et d'une violence extrême. Tout est permis : viols, tortures, meurtres, pillage, coups de machettes... C'est le far West amazonien.

Si ce récit nous décrit une Colombie à feu et à sang, le récit est mâtiné d'une certaine nostalgie et de douceur. La lumière n'est pas absente et parvient à percer le feuillage dense de cette selva inhospitalière.

Le personnage de Eva se découvre peu à peu, au fil des pages. Une femme qui se cherche et qui cherche sa place.

Un très beau texte, où l'espoir reste permis, aussi court qu'intense. le cadre est superbement planté et les descriptions de la forêt sont incroyables. Les personnages sont attachants malgré leur défauts.

Je recommande cette lecture, même si certains passages peuvent choquer.
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Ce roman se présente comme le témoignage d'un journaliste sur les années fin 90 en Colombie. Je n'ai pas rencontré une oeuvre littéraire avec recherche de style, d'images etc, mais le récit brutal et sans concessions de la vie d'une jeune femme de la classe aisée de Bogota qui décide un jour de quitter sa vie de fêtes, de souleries et de drogue pour exercer son métier d'infirmière dans le département de Guania en Amazonie, proche de la frontière vénézuélienne.
Accompagnée de sa fille, gamine trop mûre pour son âge, elle côtoie à Inirida, petit port sur un affluent de l'Orinoco, des gens un peu paumés mais qui ont gardé une part d'humanité. Elle décide de s'enfoncer dans la jungle pour apporter nourriture et soins aux Indiens. C'est sans compter sur les trois factions qui s'opposent avec une extrême violence pour l'or que charrie la rivière : les paramilitaires des trafiquants, l'armée, les guérilleros des FARC.
On découvre l'horreur que furent ces années pour les populations indiennes et les petites gens. En prologue, Antonio Ungar donne les chiffres de morts, de déplacés qu'ont engendré ces années terribles. Eva en réchappe. Les vautours et les bêtes sauvages que sont les hommes n'ont pas tué Eva, sa fille et des proches qui quittent ce territoire.
Vingt cinq ans plus tard, Inirida et le lac las Brujas, proche, sont une attraction touristique….
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Un texte court mais d'une réelle densité pour le portrait d'une femme, Eva., une jeune infirmière de Bogota et de bonne famille qui est venue s'installer dans la jungle avec sa petite fille. Parmi les bêtes sauvages, Eva choisit pourtant de risquer sa vie pour sauver les autres.
Le roman est basé sur des faits réels survenus avant le processus de paix, en novembre 1999, permettant à l'auteur de dénoncer la boucle de violence en Colombie.
L'auteur va nous raconter la vie d'Eva et sa rencontre avec des bêtes sauvages, que ce soient des narcotrafiquants, paramilitaires et guérilleros. Il nous parle aussi d'une région de Colombie, le long de l'Orénoque où on se bat pour la coca, l'or et les armes qui viennent du Venezuela voisin.
A l'image de la belle couverture du livre, édité par les éditions Noir sur Blanc, ce texte parle de violence mais avec poésie, délicatesse. Cette écriture rend les différents personnages attachants.
Un texte superbement traduit par Traduit par Robert Amutio
Evaetlesbêtessauvages #NetGalleyFrance
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Une lecture que mon cher Babelio m'a proposée en Masse critique particulière.

Merci infiniment !

Que j'aime les livres papiers. Cette collection propose un papier si doux, si lisse , une police de caractère si agréable à lire… Il est de bien belle qualité.

Je m'égare, mais il est tellement agréable que l'écrin des textes soit aussi soigné, que je me devais vous en parler. Et cette belle couverture avec cette "curiara", cette barque sur une eau si lisse...

Mais passant au fond désormais.

Excellente lecture , percutante et violente où les personnages ne sont en rien épargnés.

La Colombie et toute sa violence. Ce pays où toutes les richesses minières et autres ont fait se dresser les hommes entre eux.

L'auteur est Colombien et son "livre est basé sur des évènements réels qui se sont déroulés à Puerto Inirida, en Colombie, du 17 au 21 novembre 1999."

Nous sommes donc prévenus dès le départ ce n'est pas totalement fictif !
L'histoire d'Eva nous plonge direct au coeur de l'enfer vert qu'est la jungle, mais on va vite comprendre que les bêtes sauvages qui peuplent cet enfer vert, sont les hommes plus que la nature !

J'ai apprécié cette lecture, l'auteur a su en 13 courts chapitres nous conter l'histoire d'Eva et de tous les hommes et les femmes qu'elle croise.

Les violences sont nombreuses et on ne sort pas indemne de cette lecture. Je me suis un peu perdue une fois entre les FARC, l'armée et les para militaires... Mais ça n'a pas gênée ma lecture, c'est de toute façon un véritable imbroglio ce qui se joue dans cette jungle.

L'auteur déroule un fil conducteur qui nous laisse entrevoir un soupçon de lumière... Oui, un tout petit rayon tout fin, qui filtre au tréfond de l'âme humaine. Rayons que filtre la végétation dans la jungle pour faire éclore un peu de vie.

Comment les personnages vont arriver à se construire au milieu de toute cette violence, c'est un bon roman qu'Antonio Ungar a écrit là.

Son écriture frôle l' onirisme et j'ai aimé découvrir tous ses personnages (Ochoa, Andrés, Abril, Andrade, Cindy...) et les relations qu'ils entretiennent dans cette histoire.

Mes voyages littéraires en Amérique du Sud sont de belles découvertes. Ils me plongent souvent dans de la violence mais c'est là aussi ou résident malgré tout un peu d'humanité et de simplicité.

Quant à vous n'hésitez pas à vous plonger dans cette jungle avec Eva et les bêtes sauvages. Vous en ressortirez peut être indemne... Ou Pas !

Ce n'est pas moi qui vais vous le dire !

Il faut parfois prendre quelques risques dans la vie et se plonger dans le sombre pour en sortir de la lumière.



Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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L'ouverture du roman donne le ton. Eva, jeune infirmière bogotanaise, est blessée et à la dérive dans son canoë dans la jungle de l'Orénoque. Plus haut, les vautours rôdent. La jeune femme lutte pour ne pas perdre connaissance et être à leur merci. Mais ces oiseaux sont-ils le réel danger ? Que s'est-il passé pour qu'Eva finisse ainsi seule baignant dans son sang ?

Je continue mon exploration de la rentrée littéraire d'hiver avec ce court roman de l'auteur colombien Antonio Ungar, que j'ai découvert par la même occasion. Un récit que j'ai apprécié, et j'ai même été surprise de mon intérêt, au vu de la thématique centrale qui aurait pu vite devenir complexe voire ennuyeuse. Mais l'auteur a su la traiter avec une certaine simplicité et subtilité notamment par le choix de différents parcours de vie. Je me suis même attachée à certains personnages. À noter que ce roman est basé sur des évènements réels. Je ne vous cache pas que j'ai eu quelques appréhensions dans les premiers chapitres, avec la peur de me mélanger dans les personnages et leurs histoires. Même si quelques temporalités peuvent rester confuses, nous mettons progressivement en place les différentes pièces du puzzle de vie de chacun qui conduisent aux évènements de la première scène.

Nous sommes à la fin des années 90, dans la petite ville de Puerto Inirida, une région détenue principalement par les FARC et leurs guérilleros. La rumeur court. Il y a de l'or dans le haut Inirida. de quoi déclencher l'intérêt des paramilitaires de Carriazo qui font un véritable carnage. Mais plus loin que l'histoire d'un port et de ses habitants au coeur d'un conflit, il est également abordé le cas des autochtones, les Curripacos, qui meurent de faim dans une jungle appauvrie. Il y a d'ailleurs des scènes terribles…

Mais Eva et les bêtes sauvages, c'est également le récit du renouveau, avec ce personnage d'Eva, une jeune femme aisée de la ville, autodestructrice et consommatrice de tous les excès (drogue et sexe) qui décide de tout quitter, sa fille Abril sous le bras. Vous y rencontrerez également l'amour, l'amitié, et des femmes fortes aux destins entremêlés.
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"Eva et les bêtes sauvages" est un roman policier brutal et tropical qui s'inspire de faits réels qui ont eu lieu il y a une vingtaine d'années en Colombie (1964-2016).

Dans une barque à la dérive, au fin fond de la jungle de l'Orénoque, Eva, une jeune infirmière bogotaise de bonne famille, se vide de son sang. Quelques mois plus tôt, Eva, accompagnée de sa petite fille, Abril, a décidé de quitter la capitale pour la jungle, pensant qu'elle pourrait y être utile, cherchant à laisser derrière elle une vie dissolue de fêtes et de drogues, une existence vide de sens.

Cependant, en descendant le fleuve pour aider les populations autochtones, la réalité à laquelle elle doit faire face est bien plus sinistre et douloureuse que ce à quoi elle s'attendait : des communautés affamées, des attaques armées éclairs, des enlèvements, et des populations vivant dans une peur permanente. Au coeur d'une ruée vers l'or, les petits villages de jungle se retrouvent pris entre les affrontements des guérillas, des paramilitaires et des trafiquants de drogue. Et ces groupes armés n'ont aucun scrupule à éliminer ceux qui se trouvent sur leur chemin.

Parmi les bêtes sauvages, Eva choisit pourtant de risquer sa vie pour sauver les autres.

Je remercie les éditions @Noirsur Blanc et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman percutant.

Le titre est évocateur car ces bêtes sauvages sont incarnées par la gigantesque faune de mâles de l'histoire colombienne récente : les narcotrafiquants, les guérilleros, les politiciens, militaires et policiers corrompus qui sont aux commandes du pays. Eva est une infirmière en quête de rédemption qui cherche à fuir ce milieu malsain en soignant les indigènes. Ce roman raconte ce changement de vie qui va lui apparaitre beaucoup moins paisible que ce qu'elle s'imaginait.
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Eva est une jeune infirmière qui parcourt le bassin colombien de l'Orénoque pour aider les autochtones souffrant de la faim et de diverses maladies. Quand nous la rencontrons dans la jungle, au cours du prologue, elle est seule, à bord d'une pirogue qui se laisse porter par le fleuve, à moitié inconsciente, perdant beaucoup de sang. Qu'est-ce qui a bien pu la mener dans cette situation ?

C'est ce que nous découvrons, à rebours, au fil de la lecture de ce bref roman particulièrement percutant, tant par la présence de chapitres eux-mêmes brefs, que par la multiplicité des personnages, des situations, des conflits qui nous sont présentés, et qui nous plongent dans une Colombie sous le joug de la guerre entre les FARC et les paramilitaires, gangrénée dans le même temps par l'omniprésence, de plus en plus insidieuse, des narcotrafiquants - lorsqu'ils ne font pas d'ailleurs partie d'un des premiers camps... -. le tout donnant lieu à un cocktail plus qu'explosif dans lequel l'on peut, en un rien de temps, devenir un dommage collatéral.

Où les bêtes sauvages ne sont pas celles auxquelles l'on s'attend dans la jungle, en premier lieu auxquelles Eva ne s'attendait sûrement pas en quittant Bogotá et ses tentations pour un cadre de vie plus sain pour sa fille et elle.

Je remercie les Editions Noir sur Blanc et Babelio de m'avoir permis la découverte de ce roman qui, malgré sa brièveté, met bien en évidence toutes les contradictions et problématiques colombiennes, alors même que les FARC ont désormais rendu les armes - mais ils sont les seuls.
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Eva et les bêtes sauvages d'Antonio Ungar
Dans un port perdu de Colombie, Ochoa qui se dit représentant officiel des orpailleurs, travaille en fait pour deux frères. Il s'occupe de convoyer des barges sur le fleuve et de trafics en tous genres, surtout de l'essence volée. Il sait qu'il est un petit joueur dans le secteur, aussi reste t il à l'écart des gros, des mafieux, des paramilitaires en payant sans discuter taxes et pots de vin nécessaires à son activité. El Gordo Ochoa est amoureux d'Eva, infirmière du village, une fille, Abril, solitaire sans amant, elle va danser seule une fois par semaine. Après un mois de cour assidue et prudente, Eva lui propose un marché: son contrat d'infirmière se termine dans six mois, si d'ici là elle n'est pas amoureuse de lui, elle part avec sa fille, en attendant, ils vivent ensemble. Ainsi commence ce court récit d'Antonio Ungar, écrivain et journaliste colombien.
L'histoire d'Eva est pleine d'alcool de drogue et d'hommes dont elle n'a aucun souvenir. L'arrivée imprévue d'Abril sa fille la remettra d'aplomb mais les sorties, les occasions et retour de l'héroïne la feront replonger avant d'atterrir dans ce coin perdu de l'Orenoque.
Ochoa, Eva et Abril, trio atypique vont tenter de s'extirper de ce bourbier plein de moustiques. Mais ces derniers ne sont rien car on est en pleine guerre entre les FARC, le gouvernement, les paramilitaires au milieu du trafic de cocaïne et d'émeraudes sans compter que le rumeur parle maintenant d'or qu'on aurait découvert près du fleuve.
Un livre intéressant, qui au delà du trio nous rappelle cet horrible conflit qui causa le déplacement de 7 millions de personnes, vit 1 million de morts et 700000 disparus.
Merci à Babelio pour cette intéressante découverte.
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