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3,35

sur 97 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis allée passer deux semaines en Sardaigne.
J'y étais avec Giacomo.
Giacomo qui lorsque son oncle lui a téléphoné pour lui dire que sa grand-mère était mourante n'a pas hésité un instant.
Il a mis quelques affaires dans un sac et a pris le premier ferry qui l'emmenait de Marseille où il vit maintenant jusque sur son île natale : la Sardaigne.
Et dans ces quelques affaires il y a un livre dont il doit absolument terminer la traduction : Moby Dick, dont un manuscrit original vient d'être retrouvé.
Oui mais voilà, en Sardaigne le temps n'est pas le même, et Giacomo qui pensait n'y passer que quelques jours y restera 2 semaines.
Deux semaines sur les traces de son passé, deux semaines à renouer avec ses amis d'enfance et à rendre visite à sa grand-mère hospitalisée, malicieuse grand-mère…..
Et puis peu à peu ce sont aussi les blessures de l'homme que l'on découvre, cet homme si sensible et si rêveur à qui la vie a joué la pire de ses partitions.
Oui j'ai fait un joli voyage, et c'est pleine d'espoir pour Giacomo que je referme ce livre, un livre qui vous fait passer du rire aux larmes, et qui ne peut pas vous laisser indifférent.

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« Ils sont venus, ils sont tous là... ».
C'est pas la mamma mais nonna, la grand-mère, qui se meurt et Giacomo retrouve son village natal de Sardaigne prévenu par Gavino, son imbécile d'oncle.
C'est l'occasion, pour lui qui a quitté la vie insulaire et rejoint Marseille, d' une plongée nostalgique et mélancolique dans ses souvenirs.

J'avoue très honnêtement que je pensais me lasser au bout de quelques pages lorsque j'ai compris que le récit serait essentiellement basée sur la vie du narrateur. Et puis je me suis laissé bercer par les mots, attendrir par une ambiance triste et gaie à la fois, par une évocation sensible du temps qui passe inexorablement, des gens qui vieillissent.

Ce roman est un régal pour les sens. Il est plein de couleurs, avec ce village aux maisons peintes de teintes différentes et aux murs ornés de fresques. Plein de senteurs qui se dégagent à la description de la petite épicerie. Il est également d'une intensité bruyante, bourdonnante, dans un ensemble de tranches de vie souvent pittoresques, que l'on suppose très typiques de la Sardaigne.

On imagine bien la mère jalouse, traversant régulièrement la rue pour se réfugier définitivement chez nonna, avant de faire le trajet inverse dès le lendemain. Les déboires de l'équipe de football du village dont Giacomo en tant que gardien se trouve le mieux placé pour compter les buts encaissés par son équipe, certainement la seule au monde a n'avoir jamais gagné un match. Les émois du jeune garçon lorsqu'il se rendait à l'épicerie tenue par la belle Manuella. le docteur à la voiture trop grosse pour manoeuvrer dans certaines rues, qui soignait tous les maux avec le médicament miracle, « l'effervescente al limone ».

Giacomo retrouve avec plaisir sa famille bien sûr et ses copains d'enfance, surtout qu'il a le temps finalement, car sa nonna, avec qui une certaine comlicité s'installe, n'en finit pas de vivre.
Un personnage lui tient tout particulièrement à coeur, le Capitaine, héros de guerre, qui a accompagné son enfance, suscitant admiration et respect craintif. Ce capitaine qui fait le lien avec celui de « Moby Dick » dont il fait la traduction.

J'ai ressenti l'amour que porte Giacomo – et certainement l'auteur à travers lui – à cette Sardaigne qui lui manque tant lorsqu'il est à Marseille et qui l'exaspère au plus haut point lorsqu'il y revient, la tendresse qu'il porte aux îliens, tout en les égratignant gentiment, les traitant de comédiens d'un grand théâtre régional et même, un peu, de menteurs.

Tous les personnages sont attachants, chacun participant avec sa part de malheur à l'émotion qui se dégage à la lecture de cette histoire.

Ce roman m'a fait passer un bon moment, au gré d'une bien jolie balade dans un petit coin de Sardaigne.
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Embarquement immédiat pour un séjour en Sardaigne !

Le narrateur est traducteur. Il travaille sur Moby Dick ( qui revient comme un fil conducteur du roman, ce qui donne au passage envie de relire Herman Melville! et permet de réfléchir aux difficultés du métier ), a quitté sa Sardaigne natale pour Marseille.
A l'appel de sa famille, il y revient, au chevet de sa grand-mère, mourante. Ce qui ne devait être qu'un bref séjour va se prolonger, et va lui permettre de se replonger dans son enfance, mais aussi de faire le point sur sa vie.
La famille, est au coeur du roman, dans toute sa complexité...
Ce n'est que dans les dernières pages que l'on comprendra le pourquoi de son état actuel et que des petits détails prendront une importance nouvelle...

Mais bien plus que l'histoire personnelle de ce personnage sympathique, c'est une véritable plongée au coeur de ce village Sarde, ses habitudes, ses fresques sur les murs, son rapport aux touristes, sa gastronomie, ses Domus de janas ... un vrai voyage virtuel !
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Quand son oncle Gavino l'appelle pour lui dire que sa grand-mère est au plus mal, Giacomo, la trentaine, traducteur, n'hésite pas une seconde : il prend le premier bateau pour la Sardaigne, son île natale, où vit encore toute sa famille. Il y retrouve avec nostalgie son petit village, ses amis d'enfance et tous ses souvenirs. Il y retrouve aussi sa famille pas toujours facile à vivre, les mentalités de ce petit village, et tout ce qui l'a poussé à partir des années plus tôt. Ce tiraillement entre la joie d'être sur son île et la sensation d'étouffement est particulièrement bien retranscrit dans le roman, et on s'attache à Giacomo, ses doutes, ses failles. le fil rouge de la traduction de Moby Dick, sur laquelle il travaille, est très révélateur et intéressant en ce sens. Et puis, il y a la Sardaigne, lumineuse, pittoresque, pleine de charme, presque un personnage à part entière du roman, et que les descriptions vous donneront une furieuse envie d'aller visiter ! Un très joli roman, très touchant, un brin mélancolique et en même temps lumineux, sur la famille, l'enfance, l'amitié.
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Très beau livre la maison à droite de celle de ma grand-mère de Michael Uras , une chronique familiale. La Sardaigne en toile de fond, brossée avec une palette de couleurs chatoyantes, un retour au racine , un début léger, enjoué  qui pourraient laisser présager à un livre feel good et pourtant, une mélancolie,  une trace de tristesse font de ce roman plus un fellgood- sad, mélange de sentiments, que nous traversons dans la vie , l'amour familial cocooning et étouffant , l'amitié ,  le bonheur, l'amour, la rupture, la tristesse, la douleur, le deuil , des personnages tour à tour drôles , tendres,  émouvants , un jeu de plume doux , délicat et poétique .
Giacomo a quitté la Sardaigne pour venir s'installer à Marseille . Soudain , on le rappelle dans son ile natale car sa grand-mère , la nonna , cette femme en qui il a une confiance , sa grande confidente va mourir .
Retourner en Sardaigne est toujours pour lui une épreuve , un  contraste fait de plaisir mais aussi de douleurs. C'est retrouver ses parents, sa mère qui hurle son amour, son père qui parle peu , deux personnages haut en couleurs qui passent leur temps à se disputer ,  son fidèle ami d'enfancevFabrizio, malade  et le mystérieux capitaine,  figure emblématique de l'île, un vieil homme qu'il a beaucoup admiré dans sa jeunesse.
Revenir en Sardaigne enfin, c'est aussi revoir son oncle , Gavino, personnage des plus envahissant et Alexandra, la magnifique doctoresse  et l'épicière du village dont il était éperdument  épris quand il était jeune.
Giacomo a de la peine pour sa nonna, mais pas seulement,  on le sent , on le ressent à travers les pages et on s'aperçoit vite que les causes sont multiples et profondes. Nostalgique , il se perd dans ses souvenirs, ses regrets, ses remords, ses peines. Véritablement à un carrefour de sa vie il se pose des questions sur son existence , sa réussite avec une plaie béante qui lui vient du coeur, la perte de celui qui ne sera jamais et celle de son couple qui s'en est allé.
Un homme qui a besoin de mourir, sorte de mort foetale pour renaître
Lien : https://www.voyagelivresque...
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Une bien jolie découverte de la Sardaigne tout en couleur à travers des personnages singuliers et des paysages idylliques 🥰 Un retour aux sources pour Giacomo mais également un voyage qui l'aidera à panser les blessures du passé ! Giacomo porte un regard tendre sur la famille, les amis, son île et les sentiments ❤ Un roman réjouissant au style délicat.
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J'ai vraiment bien aimé ce roman qui mérite largement les quatre étoiles pour plusieurs raisons.
Le style en premier lieu, c'est bien écrit, la prose est douce avec une petite touche de poésie pas trop pompeuse, juste suffisante.
Tout est dans le presque…
Un roman qui se lit d'une part facilement et d'autre part avec un réel plaisir.
En second lieu, on notera les personnages comme véritable atout pour le roman. Dur d'avoir des romans de nos jours avec des personnages qui nous apparaissent sous un jour sincère. Ici, on est dans le vrai avec l'auteur, les personnages sont simples, mais ils nous touchent énormément.
Et cela nous suffit. Tout est dans le presque…
En troisième lieu, et bien le lieu, parlons-en. La Sardaigne, formidablement contée ici par l'auteur, ce dernier nous donne envie d'y aller. Bien sûr, il y a les clichés, mais c'est ce qui dépayse. Et puis ces clichés permettent de palier à l'humeur du personnage principale, plutôt mélancolique. Les descriptions sont très bonnes que ce soit pour le décor ou pour les habitudes de vie des habitants ou pour les habitants eux-mêmes.
Michaël Uras dit juste ce qu'il faut en fait. Il ne sur-joue pas.
Enfin pour finir et en quatrième lieu, on dénotera une intrigue très bien menée. Elle parait sans cesse en arrière plan, enfouie même dans le style, les personnages et le décor, mais en réalité, elle ne cesse jamais d'être au premier plan. Elle est grave, triste, mais traité avec douceur et volupté. A ne pas confondre traité avec légèreté.
Au final, La Maison à droite de celle de ma grand-mère est un roman qui frôle pour moi le cinq étoiles tellement il m'a transporté. Il est presque parfait.
Et oui, presque…
Car tout est dans le presque, n'est-ce pas ?
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Aujourd'hui direction le soleil de Sardaigne grâce à Michael Uras avec La maison à droite de celle de ma grand-mère aux éditions le Livre de Poche ! 

Giacomo, 35 ans, divorcé, est traducteur. Il habite Marseille. Un jour, il reçoit cet appel tant redouté par son oncle Calvino. Sa grand-mère est mourante, il doit venir de toute urgence. Giacomo débarque dans son pays natal, ce pays qu'il a fui des années auparavant, la Sardaigne. 

Pendant plusieurs semaines, le narrateur revient sur les traces de son passé dans l'attente de la mort de cette grand-mère qui ne meurt pas. Amis, famille, souvenirs d'enfance et retrouvailles se mêlent sur un fond dramatique. Une forme de mélancolie règne sur toute l'histoire. Giacomo est tiraillé entre le désir de rester auprès de sa famille et celui de fuir. 

Ce récit, touchant, dépaysant, interroge l'acceptation de ses origines - familiales, géographiques - dans une quête individuelle de son chemin de vie…  
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Ce livre est d'une beauté simple et renversante. Vous connaissez peut-être déjà mon amour pour les îles du nord de l'Europe, mais j'avoue que cette Sardaigne-là ne m'a pas laissée insensible, toute baignée de soleil qu'elle soit ! L'auteur est un maître absolu dans le maniement des phrases et le choix des mots, j'ai été emportée du début à la fin dans une danse folle et poétique, riche d'amour et de beauté. Cette histoire presque banale devient un chef-d'oeuvre absolument bucolique entre les mains d'Uras dont l'écriture m'a ébranlée si fort que j'ai rêvé la nuit suivante que je passais quelques jours en Sardaigne et ne voulais plus la quitter, pleurant à gros bouillons sur le bateau du retour et me réveillant nostalgique de cette ambiance bleue et dorée. A lire pour celles et ceux qui aiment la musique des mots.
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