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Dès le titre, Emmanuel Urien prend le pli de brouiller les pistes. Alors que l'on s'attend à des textes tournant autour du fameux breuvage caféiné, le lecteur découvre des nouvelles plutôt sombres et livrées en vrac, sans édulcorant pour les adoucir.

Et l'ensemble de ce recueil est dans cette veine. L'auteure présente rarement les choses de façon directe, préférant la suggestion, et laissant au lecteur le soin d'imaginer l'horreur qui se cache sous les gestes quotidiens. Ainsi, si j'avais deviné juste au sujet du Jardin secret, les nouvelles intitulées Assistance technique et Femme d'intérieur m'ont étonnée et presque choquée.

Car la violence est quasiment permanente dans ce recueil mais distillée en si petites touches qu'elle en devient presque invisible. Tout comme ces personnes oubliées et abandonnées qui disparaissent sans que personne ne s'en rende compte.

Ouvrir Court, noir, sans sucre, c'est accepter d'entrer dans le monde que l'auteure a créé pour nous, d'entrer dans son jeu, elle qui aime manifestement manier les mots et les expressions, dont elle détourne le sens pour nous faire réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Des nouvelles écrites avec Art et brio. Oui, je sais rien que ça ! Et, je ne peux être que dithyrambique !
On y parle de mort, de situations délicates mais tellement vraies ! Des scènes du quotidien où l'ironie s'invite, des personnages avec leurs espoirs et leurs envies bousculés tout d'un coup et pour qui la vie n'a plus de sens. Les âmes sont décryptées, les rapports humains sont décortiqués sous l'oeil aiguisé de l'auteure.
J'ai dévoré ces nouvelles ! Et avant de lire les dernières lignes (ou la fameuse chute), je me demandais ce que me réservait Emmanuelle Urien. Un grincement de dents, une franche rigolade ou un pincement au coeur mais toujours du plaisir !
Le style est entrainant et j'ai dû me faire violence pour ne pas les lire toutes en une seule fois.
Un très gros coup de coeur et je vais m'empresser de lire d'autres nouvelles d'Emmanuelle Urien.

Court, noir, sans sucre… vous aurez compris ce que ce titre est une deuxième peau à ce livre.

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Quinze petites nouvelles. le titre du recueil est parfait. La dernière gorgée est amère. Des situations quasiment banales, les souffrances grandes et petites de tout un chacun. Et puis une chute, la plupart du temps soudaine et cruelle. C'est superbement réussi, très bien écrit, l'auteur épingle les bassesses de ses contemporains, leur indifférence, leur violence cachée. On passe d'un gamin trop curieux à une sculptrice évanescente, d'un chauffeur de taxe virtuel à un retour de bâton paternel vieux de vingt ans, forcément on finit par se méfier, mais la claque on la prend quand même dans les dernières lignes.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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« Court, noir, sans sucre » est une réédition (enrichie de deux nouvelles), d'un ouvrage publié initialement chez L'être minuscule. Emmanuelle Urien n'est pas une inconnue sur les blogs de lecteurs. Plusieurs de ses titres ont fait l'objet de billets pour la plupart élogieux. On peut citer "Tu devrais voir quelqu'un" (roman publié chez Gallimard), "La collecte des monstres" (nouvelles publiées chez Gallimard), "Toute humanité mise à part" (nouvelles publiées chez Quadrature).

Court … le recueil comporte quinze nouvelles, sur une centaine de pages. Des histoires très bien construites, avec des phrases courtes et percutantes ainsi qu'une chute souvent inattendue et fort bien vue.

Noir… Ces nouvelles sont toutes « noires », mais à des degrés différents. Elles abordent des sujets de société très variés (le couple, la famille, la guerre, la maladie…) avec un zeste de cruauté et une pincée d'humour (mais noir bien sûr !). Les personnages sont pour la plupart des marginaux ou des écorchés de la vie. On y croise notamment un simple d'esprit pas si bête qu'il n'y paraît, une infirmière au Rwanda amenée à commettre un meurtre, une femme que le chagrin mène à l'euthanasie…

Sans sucre… car c'est sa pointe d'amertume lui donne sa saveur bien particulière.

Les histoires sont vraiment homogènes tant au niveau du style que de la qualité, ce qui m'a agréablement surprise car c'est rarement le cas dans les recueils de nouvelles. C'est une des raisons qui me fait bouder un peu ce genre littéraire, je dois dire. La maison d'édition « Quadrature » me paraît sélectionner rigoureusement les ouvrages qu'elle publie en ne proposant que quatre recueils par an. A suivre...

Des nouvelles qui m'ont donné envie d'en lire d'autres.

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"Elle a la patience d'une plante verte qui attend d'être arrosée."




Note : pour la présentation du livre vous pouvez sauter directement à *
Pourquoi les recueils de nouvelles semblent-ils être les mal-aimés de lecteurs? "Ah non des nouvelles, je n'aime pas, je n'en lis pas". Faut-il faire long pour faire sérieux? Et pourtant écrire une nouvelle m'a l'air bien périlleux. Pas question de rater les premières pages, ce sont souvent aussi les dernières.

Pour mon goût une bonne nouvelle c'est celle qui vous happe dès les premiers mots, que l'on ne peut absolument pas lâcher avant la fin, et qui vous laisse parfois pantelant, parfois ému, prêt à feuilleter à rebours pour bien vérifier si... Une bonne nouvelle, c'est celle qu'on a envie de relire.

Deux précisions : premièrement je n'ai rien contre les pavés, j'adore les intrigues complexes qui se développent avec moult personnages, Anna Karenine et Daniel Deronda for ever, Guerre et Paix for later... en juin, voui, je mets la pression, je sais.
Deuxièmement : malgré mon envie je ne vais pas lancer un challenge "Lire des nouvelles" car je ne sais pas concocter de beaux logos, ça c'est l'excuse, oui. Pourtant, quand même...

Ce long prologue pour cacher un peu que si je lis des nouvelles, et avec plaisir, je ne sais guère en parler. Faut-il à toute force chercher un fil conducteur dans le recueil? Faut-il parler du titre dudit volume? Faut-il présenter chacune des nouvelles? Leur faut-il une chute ou pas (ah la fameuse chute dans les nouvelles...)?

*
Un excellent titre, qui tient ses promesses. Honnêtement, je ne m'attendais pas à être aussi secouée par certaines nouvelles. Oh des gens bien ordinaires, que l'on pourrait rencontrer au coin de la rue, dans un bureau, un magasin, à la ville comme à la campagne, pas des héros non plus. Certains ont une fêlure qui se développe. D'autres une tragédie dans leur vie. Et puis parfois leur âme s'évapore, dans leur tête s'insinue de la brume.

http://www.emmanuelle-urien.org/Images/DSC00033b.jpgA voir la photo de l'auteur, prise sur son site, on ne penserait pas qu'elle soit capable de nous faire peur avec d'affreuses histoires se terminant dans le sang? Eh bien si! J'avoue que ce ne sont pas mes préférées. Mais elles sont si bien écrites, avec un choix de vocabulaire si habile, que je lui pardonne. Deux nouvelles m'ont rappelé la tragédie d'une jeune femme que j'ai connue, qui a perdu dans un accident de voiture son mari et son bébé. (Est-ce un hasard???)
Mais mon petit coeur tendre préfère tout de même les histoires plus douces, telles Tête de station, avec Tonio le taxi au grand coeur, Dans le panneau ou Présences d'esprit.
Ne comptez pas sur moi pour tout vous raconter, prenez de ces nouvelles, vous ne direz plus que vous n'aimez pas en lire.

Conclusion? Alors oui, si je me réfère à mes propres critères, ces nouvelles sont de bonnes nouvelles !
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Amateur de nouvelles, j'ai été tenté par ce recueil. A la fin, mon ressenti est mitigé. Si certaines nouvelles, surtout celles du début et de la fin, m'ont touchées, celles du milieu du recueil m'ont presque donné envie d'abandonner ma lecture. Je garde néanmoins en bonne mémoire les nouvelles « Assistance technique », « Jardin secret », « La vie au gramme près » et « La mer à boire ». le titre du recueil est très bien choisi et reflète bien le contenu. J'ajouterais que ces nouvelles sont globalement tristes et ne conviennent pas aux personnes sensibles. Dans une dédicace, l'autrice écrit elle-même à propos de ce recueil « Ces nouvelles qui, sous de sombres apparences, font la part belle à l'humanité ». A chacun d'interpréter cette phrase à sa manière.
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Mélanie Bix est une femme seule avec sa souffrance mais déterminée, qui sait ce qu'elle souhaite. C'est une acharnée qui a décidé de partir pour Zurich. Aller simple. Pas de retour. Aucune possibilité de revenir en arrière, sur son passé, son histoire, sa vie. A Zurich, il leur a fallu quatre dossiers pour accepter sa demande qu'ils jugeaient prématurée. Mélanie Bix avait trente-cinq ans.

Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Des nouvelles effectivement assez noires, bien menées, avec un sens de la chute certain. On la voit parfois venir, on se retient d'aller vérifier. On a pu la trouver un peu artificielle, mais on se rappelle à temps que c'est son premier livre, publié à trente-cinq ans. Alors on dit merci et on en redemande !
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Ce fut un vrai plaisir de découvrir les premières nouvelles de ce recueil, et tout particulièrement "Femme d'intérieur" et "Dans le panneau". Emmanuelle Urien a un vrai talent pour camper des personnages en détresse et pour nous entraîner dans leur "noirceur". Puis mon plaisir de lecteur s'est émoussé, j'ai trouvé l'écriture un peu trop "corsettée", j'ai été agacé par les propositions et expressions juxtaposées dont l'auteur use et - à mon avis - abuse, et aussi par ces monologues intérieurs qui viennent étirer démesurément le temps de l'action, procédé qui est hélas employé pratiquement dans chaque nouvelle. J'ai aussi regretté que les nouvelles ne soient très souvent que des très gros plans sur un seul personnage, rejetant dans l'ombre les personnages secondaires. Comme à cette "Femme d'intérieur", j'ai envie de dire à Emmanuelle Urien d'ouvrir un peu les fenêtres et de ne pas se contenter de traduire les voix intérieures de ses personnages. A force, comme derrière le panneau "Fermé le Dimanche" de la nouvelle "Dans le panneau", ça sent un peu le renfermé.
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Aucun titre n'aurait pu mieux convenir à ce recueil. L'auteure nous livre des histoires et des personnages sans fioritures, sans édulcorant. C'est incisif et ça va droit au but ; chaque chute est comme une claque : nette, percutante. Tout est très noir et plutôt désespéré, mais les personnages sont pourtant tellement humains !
C'est sans doute cette honnêteté face à notre nature qui touche autant. Ici, pas de faux-semblants, pas de prétextes, mais des émotions brutes, des situations cruelles.
Le thème central est la mort ; celle du narrateur, celle d'un personnage, parfois celle d'un enfant. Mais toujours cette petite touche d'humanité qui appelle l'identification.
(...)

Lien : http://lemonde2cely.canalblo..
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