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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès le titre, Emmanuel Urien prend le pli de brouiller les pistes. Alors que l'on s'attend à des textes tournant autour du fameux breuvage caféiné, le lecteur découvre des nouvelles plutôt sombres et livrées en vrac, sans édulcorant pour les adoucir.

Et l'ensemble de ce recueil est dans cette veine. L'auteure présente rarement les choses de façon directe, préférant la suggestion, et laissant au lecteur le soin d'imaginer l'horreur qui se cache sous les gestes quotidiens. Ainsi, si j'avais deviné juste au sujet du Jardin secret, les nouvelles intitulées Assistance technique et Femme d'intérieur m'ont étonnée et presque choquée.

Car la violence est quasiment permanente dans ce recueil mais distillée en si petites touches qu'elle en devient presque invisible. Tout comme ces personnes oubliées et abandonnées qui disparaissent sans que personne ne s'en rende compte.

Ouvrir Court, noir, sans sucre, c'est accepter d'entrer dans le monde que l'auteure a créé pour nous, d'entrer dans son jeu, elle qui aime manifestement manier les mots et les expressions, dont elle détourne le sens pour nous faire réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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« Court, noir, sans sucre » est une réédition (enrichie de deux nouvelles), d'un ouvrage publié initialement chez L'être minuscule. Emmanuelle Urien n'est pas une inconnue sur les blogs de lecteurs. Plusieurs de ses titres ont fait l'objet de billets pour la plupart élogieux. On peut citer "Tu devrais voir quelqu'un" (roman publié chez Gallimard), "La collecte des monstres" (nouvelles publiées chez Gallimard), "Toute humanité mise à part" (nouvelles publiées chez Quadrature).

Court … le recueil comporte quinze nouvelles, sur une centaine de pages. Des histoires très bien construites, avec des phrases courtes et percutantes ainsi qu'une chute souvent inattendue et fort bien vue.

Noir… Ces nouvelles sont toutes « noires », mais à des degrés différents. Elles abordent des sujets de société très variés (le couple, la famille, la guerre, la maladie…) avec un zeste de cruauté et une pincée d'humour (mais noir bien sûr !). Les personnages sont pour la plupart des marginaux ou des écorchés de la vie. On y croise notamment un simple d'esprit pas si bête qu'il n'y paraît, une infirmière au Rwanda amenée à commettre un meurtre, une femme que le chagrin mène à l'euthanasie…

Sans sucre… car c'est sa pointe d'amertume lui donne sa saveur bien particulière.

Les histoires sont vraiment homogènes tant au niveau du style que de la qualité, ce qui m'a agréablement surprise car c'est rarement le cas dans les recueils de nouvelles. C'est une des raisons qui me fait bouder un peu ce genre littéraire, je dois dire. La maison d'édition « Quadrature » me paraît sélectionner rigoureusement les ouvrages qu'elle publie en ne proposant que quatre recueils par an. A suivre...

Des nouvelles qui m'ont donné envie d'en lire d'autres.

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Des nouvelles effectivement assez noires, bien menées, avec un sens de la chute certain. On la voit parfois venir, on se retient d'aller vérifier. On a pu la trouver un peu artificielle, mais on se rappelle à temps que c'est son premier livre, publié à trente-cinq ans. Alors on dit merci et on en redemande !
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Ce fut un vrai plaisir de découvrir les premières nouvelles de ce recueil, et tout particulièrement "Femme d'intérieur" et "Dans le panneau". Emmanuelle Urien a un vrai talent pour camper des personnages en détresse et pour nous entraîner dans leur "noirceur". Puis mon plaisir de lecteur s'est émoussé, j'ai trouvé l'écriture un peu trop "corsettée", j'ai été agacé par les propositions et expressions juxtaposées dont l'auteur use et - à mon avis - abuse, et aussi par ces monologues intérieurs qui viennent étirer démesurément le temps de l'action, procédé qui est hélas employé pratiquement dans chaque nouvelle. J'ai aussi regretté que les nouvelles ne soient très souvent que des très gros plans sur un seul personnage, rejetant dans l'ombre les personnages secondaires. Comme à cette "Femme d'intérieur", j'ai envie de dire à Emmanuelle Urien d'ouvrir un peu les fenêtres et de ne pas se contenter de traduire les voix intérieures de ses personnages. A force, comme derrière le panneau "Fermé le Dimanche" de la nouvelle "Dans le panneau", ça sent un peu le renfermé.
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Aucun titre n'aurait pu mieux convenir à ce recueil. L'auteure nous livre des histoires et des personnages sans fioritures, sans édulcorant. C'est incisif et ça va droit au but ; chaque chute est comme une claque : nette, percutante. Tout est très noir et plutôt désespéré, mais les personnages sont pourtant tellement humains !
C'est sans doute cette honnêteté face à notre nature qui touche autant. Ici, pas de faux-semblants, pas de prétextes, mais des émotions brutes, des situations cruelles.
Le thème central est la mort ; celle du narrateur, celle d'un personnage, parfois celle d'un enfant. Mais toujours cette petite touche d'humanité qui appelle l'identification.
(...)

Lien : http://lemonde2cely.canalblo..
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