Flow, tome 3

Ce manga, riche en éléments fantastiques et en récits humains poignants, se distingue par la maîtrise avec laquelle Yuki Urushibara tisse ensemble des histoires de "flows" mystérieux qui perturbent la réalité de façons à la fois bénéfiques et dangereuses. Les divers cas explorés, depuis un agent de police assisté par son double temporaire à un quartier flottant sur la mer, en passant par des poissons nageant en l'air et un appartement migrateur, servent de catalyseurs pour aborder des thèmes profondément humains : le désir d'un enfant de passer plus de temps avec son père, le besoin d'une femme de s'échapper de la réalité, ou encore la simplicité d'un chat ayant faim.

La force de ce manga réside dans sa capacité à mélanger adroitement l'émerveillement visuel des paysages, urbains ou naturels, légèrement distordus par une touche de fantastique, avec une exploration sérieuse des émotions et des problèmes quotidiens de ses personnages. Cette dualité crée une atmosphère unique où le surnaturel devient un miroir des tourments intérieurs, soulignant la nature bénéfique ou parfois dangereuse des "flows".

Le dernier tiers du tome apporte une conclusion ouverte mais satisfaisante, avec des révélations sur Hirota et le monde des "flows" qui enrichissent la trame sans rompre avec l'ambiance caractéristique de l'oeuvre.

Je confirme mon avis du tome deux. Ce manga restera dans ma mémoire comme un exemple éloquent de la manière dont les mangas peuvent sonder et éclairer les facettes multiples de la psychologie humaine et de nos vies. Je le conseille donc très fortement !