Underwater - Le Village immergé, tome 2

Un sourire inoubliable
Avec la jeune Chimani, nous fuyons encore et toujours la chaleur bétonnée pour nous immerger dans ce village verdoyant qui semble si réel. Le petit Sumio à l'éclatant sourire, l'attend. Ils vont s'amuser en compagnie de quelques copains qui disparaissent peu à peu alors que sa mère apparaît...
Un manga d'une infinie douceur sur le douloureux entre-monde du deuil. La jeune Chimani brise les taboux familiaux et va servir de passerelle pour aider chacun à trouver l'apaisement.

Suite et fin de ce superbe diptyque !! Un album, encore une fois, très fort... Très touchant dénouement pour cette famille qui fait la paix avec les tourments... et retrouve enfin la paix. Un beau retour aux sources (sans vouloir faire de mauvais jeux de mots) et qui laisse enfin partir tous les fantômes... et se réapproprie leur histoire, leur destin... Gros coup de coeur pour cette série.

Doux coup de coeur pour cette duologie.

C'était tendre, nostalgique et très triste aussi... Ce récit m'a serré le coeur plus d'une fois. Je suis satisfaite de la fin de l'histoire, et de celle-ci dans sa globalité, que je trouve plutôt complète pour seulement deux tomes. Il est vrai que ces derniers sont plutôt denses, comparé à d'autres !

Les touches fantastiques, oniriques et mystiques ne m'ont ici pas du tout dérangées. Je dis cela car de base, j'aime quand les choses sont claires et quand nous avons toutes les réponses à nos questions. (concernant ''Underwater'' : les rêves, d'où viennent-ils?)...
Mais dans ce manga, j'ai surtout été touchée par la mélancolie, la douceur, le deuil... C'était douloureusement beau.

Les dessins également m'ont bien plu. Je suis ravie d'avoir pu emprunter cette courte saga à la médiathèque. Ce fût une jolie découverte.

Une oeuvre à la fois sur le deuil filial (et à quel point il peut traverser les générations par la douleur transmise par les non-dits et les silences) et celui plus insidieux d'un lieu, d'un souvenir, d'une époque. Mêlant fantastique et poésie, avec de superbes planches d'une incroyable douceur, Urishabara réussit comme dans son manga Mushishi à mettre en évidence la force des traditions et des légendes – et à quel point elles peuvent à la fois aider et perdre les gens dans les émotions humaines qui sont difficiles à appréhender. C'est virtuose de réussir à faire ressentir une nostalgie pour un endroit qu'on n'a pas pu connaître et qui ne nous est aucunement lié – la grandeur aussi de cette oeuvre est de réussir à mettre en avant la rupture brutale (une génération ou moins) entre la vie rurale, ponctuée d'habitudes et de rites, à celle urbaine très terre à terre et oublieuse de ses racines.

Le deuxième tome est beaucoup plus intense. Comment vivre l'absence d'un être cher. Comment le vivre ensemble, à plusieurs, alors selon moi c'est impossible, la tristesse comme le bonheur se vit seule, je veux dire qu'il est difficile de partager sa peine comme il est difficile de partager son bonheur, je parle du bonheur intérieur, pas de la franche rigolade. L'auteur nous parle de ce qui est difficile de partager, ou de vivre à plusieurs, cette peine profonde que l'on ressent à la perte d'une personne chère et elle nous parle aussi de cette joie intense des retrouvailles.
Sumio, est seul dans son village, il s'ennuie, heureusement son père et Chinami vont venir lui rendre visite et rendre sa solitude moins intense.
Yuki Urushibara nous met dans la peau de Sumio, nous fait ressentir la peine de Sumio, mais voilà Sumio n'est plus là, c'est toute la beauté de ce conte, comment vivre ensemble la tristesse de l'absence de Sumio. Pour cela, il suffit d'entrer dans le conte et d'aller à la rencontre de Sumio.
N'est-ce pas ce que l'ont fait quand on ouvre un album photo et que l'on part à la recherche des absents, on les fait vivre en nous, et on peut être plusieurs à feuilleter l'album et à plusieurs redonner vie à une mère, un père, ou un frère que l'on a perdu ou que l'on n'a pas connus.
L'auteur, dans Underwater, va utiliser deux extrêmes, l'eau et la sècheresse pour rassembler le temps d'un instant, toutes les âmes d'un village autour d'une seule, pour faire vivre à nouveau
le village immergé.
Underwater est un conte, brillant d'humanité et d'amour.

Cette critique vaut pour les tomes 1 et 2 (que j'encourage très fortement de lire à la suite) :

Attention, coup de coeur.
J'ai acheté ce diptyque les yeux fermés, en sachant à peine de quoi ça parlait. C'est de la même mangaka que Mushishi, donc ça ne pouvait être qu'excellent. Point. Mon instinct de fangirl exacerbé (et les échos positifs sur le net) ne m'a pas trompée. Underwater est une oeuvre d'une poésie et d'une tendresse rares.

En commençant ma lecture, ma confiance a vacillé, pourtant. le début est un peu convenu. Chinami, une jeune fille, s'évanouit lors d'un été caniculaire, et se retrouve transportée dans un étrange village près d'une rivière, où la pluie ne cesse jamais. Depuis, dès qu'elle s'endort, elle rejoint le village et ses deux uniques habitants, un père et son petit garçon. Jusqu'ici, rien qui ne me fasse vibrer. Et puis...

Et puis, doucement, sans même s'en rendre compte, on se laisse emporter par le courant.
Trois générations d'une même famille qui plongent leurs racines dans un village qui n'existe plus, mais que personne n'oublie. le deuil d'un enfant disparu, la perte d'un foyer, le besoin de savoir d'on l'on vient. Tous ces thèmes sont portés avec douceur et finesse par l'aspect fantastique du récit. On ne peut que s'attacher aux personnages qui sont très humains, même s'ils ne se dévoilent pas toujours beaucoup, on comprend ce qu'ils ressentent en un regard.
Cette lecture m'a beaucoup émue, et m'a laissé une boule dans la gorge.

Mon seul bémol, ce sont les graphismes. S'ils sont meilleurs que ceux de Mushishi que je trouvais trop brouillons, ça n'est pas encore tout à fait ça, surtout pour les personnages qui ont en outre un design un peu simple, presque trop 'neutre'. Mais les décors et surtout l'ambiance sereine du village immergé sont bien rendus, et les jolies aquarelles rattrapent le tout.
J'ai été étonnée de trouver le manga en grand format, et j'adore la texture et les reliefs de la couverture, qui me rappellent un rond dans l'eau, les éclaboussures d'un ricochet.

Lien : https://minetsbooks.wixsite...

Le deuxième et dernier tome de cette histoire ne démérite pas du premier tome, au contraire. Aquarelles et couvertures toujours superbes, et clôture superbe de l'histoire. On retrouve les différentes générations de la famille et les habitants du village dans le présent. C'est une superbe histoire pour parler de la question de l'attache au lieu de vie ancestrale, aux histoires et fantômes qui y sont attachés, mais aussi le "laisser partir" et comment "avancer" n'est pas forcément "oublier". Un très beau manga en deux tomes que je recommande vivement.

Quand j'ai commencé le 1er tome je ne savais pas trop à quoi m'attendre, mais j'ai vraiment été cueillie par ce manga en deux volets. le récit vire au fantastique pour évoquer le deuil familial, l'amour pour l'endroit où on a grandi et la douleur - parfois intergénérationnelle - d'avoir perdu cet endroit. le dessin est doux et nous transporte dans des paysages oniriques. La fin, même si elle est positive, m'a tiré quelques larmes. C'est un petit coup de coeur pour moi ♥

La fin du tome 1 m'avait laissée dans une tristesse absolue tant je ne m'étais pas attendue à cette révélation ! Et, donc, dans ce tome, on en apprend beaucoup plus sur les origines de Chinami & sa famille et bien entendu sur le village.

Comme le premier, les révélations sont font avec douceur, poésie, philosophie et magie et juste c'était un régal à lire et à regarder !

C'est une duologie coup de coeur et j'ai hâte de retrouver l'auteure pour de nouvelles histoires !

Bref ! À découvrir !!!
Lien : https://bookscritics.net/202..

Olala, quel beau volume ! le passé et le présent. La jeunesse et la vieillesse. Tout s'entremêle pour nous offrir un tome condensé en émotions. Et oui, j'en ai pleuré. Underwater est un diptyque magique, poétique et si humain. A lire ! Ne vous arrêtez pas à sa taille, il vaut largement le coup d'être lu.