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EAN : 978B00NG4AM14
Editions la Bibliothèque Digitale (08/09/2014)
3/5   1 notes
Résumé :
Poèmes
Léon Valade, poète et auteur dramatique français(1841?1884)

Ce livre numérique présente «Poèmes», de Léon Valade, édité en texte intégral. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différentes sections.

Table des matières
-01- Pre?sentation
-02- RE?MINISCENCE
-03- RE?VE D'E?TE?
-04- L'ASILE
-05- DE?DICACE
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Injustement oublié, lui qui n'oubliait personne:
'' Vous avez bien perdu de ne pas assister au dîner des Affreux Bonhommes. Là fut exhibé, sous les auspices de Verlaine, son inventeur, et de moi, son Jean-Baptiste sur la rive gauche, un effrayant poète de moins de dix-huit ans, qui a nom Arthur Rimbaud. Grandes mains, grands pieds, figure absolument enfantine et qui pourrait convenir à un enfant de treize ans, aux yeux bleus profonds, caractère plus sauvage que timide, tel est ce môme dont l'imagination pleine de puissances et de corruptions inouïes, a fasciné ou terrifié nos amis. ''

Malice et couleurs
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
RÊVE D’ÉTÉ

Je voudrais me plonger dans la source féconde
Où l’herbe au sable fin mêle ses verts réseaux,
Et reposer auprès de la Naïade blonde
Qui s’épanouit là comme une fleur des eaux.

Moi-même j’épandrais de son urne profonde
La nappe bleue et claire où tremblent les roseaux ;
Et parfois je ferais envoler des oiseaux,
Pour voir le reflet noir de leurs ailes sur l’onde.

Ou tandis que l’eau vive, égarée au travers
Des grands arbres, ferait flotter les graines mûres,
Je dirais, amoureux de leurs sentiers couverts,

La fraîcheur de l’Été sous les sombres ramures :
Et la source ferait, de ses plus doux murmures,
Un accompagnement mélodique à mes vers.
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L’ASILE


Les vieux tilleuls fleuris embaument... Le parterre,
Abandonné, végète au gré de la saison.
De la grille on ne voit qu’un pan de la maison
Petite et sombre au fond d’un quartier solitaire.

La maison est petite : et d’un air de mystère
Les massifs du jardin bornent son horizon.
Tout ce qu’ont écouté cette ombre et ce gazon
D’extatiques secrets, on voit qu’ils l’ont su taire.

C’est là, c’est dans ce coin qui serait l’univers,
Dans cet ancien logis, et sous ces arbres verts
Pieux comme un préau de couvent catholique,

Qu’en mes rêves je vois deux amants, muets, seuls,
Abriter un bonheur doux et mélancolique,
Ainsi qu’aux soirs de mai l’arome des tilleuls.
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NUIT DE PARIS


À Jean Richepin.

Le ciel des nuits d’été fait à Paris dormant
Un dais de velours bleu piqué de blanches nues,
Et les aspects nouveaux des ruelles connues
Flottent dans un magique et pâle enchantement.

L’angle, plus effilé, des noires avenues
Invite le regard, lointain vague et charmant.
Les derniers Philistins, qui marchent pesamment,
Ont fait trêve aux éclats de leurs voix saugrenues.

Les yeux d’or de la Nuit, par eux effarouchés,
Brillent mieux, à présent que les voilà couchés...
— C’est l’heure unique et douce où vaguent, de fortune,

Glissant d’un pas léger sur le pavé chanceux,
Les poètes, les fous, les buveurs, — et tous ceux
Dont le cerveau fêlé loge un rayon de lune.
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L’ENSEIGNE


À Léon Cladel.

C’est un trumeau. Le site est galant à merveille :
Un ciel bleu ; point d’épis, mais des buissons entiers
De roses ; et partout débouchent des sentiers
Les couples qu’au hasard le Printemps appareille.

Les pimpantes beautés, une perle à l’oreille,
Une plume au chapeau, les grands seigneurs altiers
Cheminent enlacés ; et les fiers églantiers
Pâlissent à côté de leur grâce vermeille.

But commun de ces beaux pèlerins, apparaît
Dans le fond un rustique et riant cabaret
Dont un vert chèvrefeuille embaume les tonnelles.

Aux fenêtres, croisant ses vrilles à plaisir,
Le liseron bleuit comme un vague désir...
Et sur l’enseigne on lit : Aux amours éternelles !
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RÉMINISCENCE


Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
— Ni savants, ni rêveurs, n’ont deviné comment —
Va dans un coin de l’âme éveiller brusquement
Le parfum d’une fleur autrefois respirée.

Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M’avait tout embaumé l’âme… Chère adorée
Qui t’envolas si tôt, l’oubli vint lentement !

Voilà que, ravivant ton image effacée,
Ta grâce tout à coup me vient à la pensée,
Comme l’air qu’un hasard souffle aux musiciens.

D’un soir déjà lointain je reconnais les fièvres :
Et mon cœur a senti refluer à mes lèvres
Une fraîche saveur de baisers anciens.
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