AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Catwoman Eternal tome 2 sur 2
EAN : 9782365778572
152 pages
Urban Comics Editions (27/05/2016)
4/5   2 notes
Résumé :
En tant que nouvelle reine de la mafia de Gotham, Selina Kyle pensait pouvoir raccrocher le masque pour de bon, mais la politique et la diplomatie ont leurs limites. L'Empire du crime est sur le point de basculer dans l'effroi d'une guerre sans merci. Il est donc grand temps pour Catwoman d'arpenter à nouveau les toits de la ville pour combattre le crime de manière plus frontale et découvrir par la même occasion les raisons de la disparition récente du Chevalier Noi... >Voir plus
Que lire après Catwoman Eternal, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Reine du crime (épisodes 35 à 40) qu'il faut avoir impérativement lu avant. Il comprend les épisodes 41 à 46 ainsi que le Sneak Peek, initialement parus en 2015, écrits par Genevieve Valentine, dessinés par David Messina, avec une mise en couleurs de Lee Loughridge. David Messina a encré les épisodes 41 à 43. Les épisodes 44 à 46 ont été encrés par Gaetano Carlucci. Ces 2 tomes (le précédent et celui-ci) forment une saison complète de Catwoman, une histoire entière, ancrée dans la continuité du moment de Batman.

Selina Kyle est toujours à la tête de la famille mafieuse des Calabrese. Elle fait tout son possible pour participer à la reconstruction de Gotham, en sous-main, en utilisant les ressources des Calabrese, tout en ayant l'air de renforcer leur base de pouvoir, par le jeu d'alliance. Dans la première scène, elle se rend à une réception mondaine, où elle discute alliance avec Roman Sionis (Black Mask), puis Oswald Cobblepot (Penguin), en compagnie d'Antonia Calabrese.

Entretemps, Catwoman a échangé une somme importante de liquide avec des billets marqués pour essayer d'enrayer le partenariat entre les Falcone et Roman Sionis. Les inspecteurs de police Tammy Keys et Carlos Alvarez continuent d'enquêter sur le meurtre de Bill Turner, un ex policier reconverti en détective privé, dont les fichiers contiennent des dossiers à l'effigie de la chauve-souris. Les relations entre Catwoman et la famille Hasigawa restent compliquées, en particulier avec Eiko Hasigawa. La deuxième Catwoman a pris sous sa tutelle une certaine Stephanie Brown.

Pour ce deuxième tome, Jae Lee a cédé la place à Kevin Wada pour les illustrations de couverture. Les compositions de ce dernier sont originales, mais beaucoup moins élégantes que celle De Lee. Garry Brown a cédé la place à David Messina pour les dessins des intérieurs. Chaque séquence baigne dans une ambiance immersive, car Lee Loughridge n'est pas le premier metteur en couleurs venu. Sur la base d'une teinte principale (parfois 2) qu'il décline en nuances discrètes, il installe un éclairage principal qui donne un ton particulier à la scène. Messina dessine dans une veine réaliste, avec un degré de simplification. Il évite d'insister sur les composantes superhéros, pour rester dans le domaine d'une description plausible, afin d'être visuellement cohérent avec la tonalité polar du scénario. le costume de Catwoman reste donc une tenue en cuir moulante, avec un casque pourvu de lunettes de protection. La tête de Roman Sionis est bien en forme de crâne avec les dents et l'ossature découverte (sans peau), ainsi que des yeux profondément enfoncés dans leurs orbites. Il n'y a que le costume de Stephanie Brown et celui de James Gordon dont il ne peut pas vraiment gommer les aspects les plus baroques.

Pour le reste, la plupart des personnages présentent une morphologie normale avec des tenues vestimentaires ordinaires. L'artiste dessine Oswald Cobblepot, avec une taille inférieure à celles des autres protagonistes, sans aller jusqu'au nanisme, un corps rondouillard et un nez proéminent, sans le dépeindre comme un monstre difforme. Il choisit de donner une belle taille de bonnet à Selina Kyle, sans pour autant mettre en avant sa poitrine. Par contre Gaetano Carlucci cède à la tentation d'accentuer et d'adoucir les courbes de Catwoman, sans aller jusqu'à donner la texture du latex à son costume en cuir.

Le lecteur a le plaisir d'observer que l'artiste s'investit pour représenter les décors en arrière-plan. Assez régulièrement, ils en deviennent même remarquables, que ce soit les sculptures d'un meuble en bois, les façades des immeubles de Gotham, les rayonnages d'une bibliothèque, la terrasse de l'appartement de Selina, une table dans un restaurant, ou encore la toiture terrasse où se tient la réception d'Eiko Hasigawa. le lecteur remarque que Lee Loughridge assure le motif du tapis dans la pièce d'honneur de la demeure des Calabrese. Seuls quelques aménagements intérieurs (comme par exemple celui de la chambre de Selina) manquent un peu de substance.

David Messina prend soin de ne pas dessiner Catwoman dans des postures suggestives ou lascives. Les affrontements physiques conservent des proportions réalistes et plausibles. le lecteur ne reste pas béant d'admiration devant des compositions de pages échevelées, il ne tombe pas en arrêt devant un dessin magnifique, mais il apprécie cette solide narration visuelle qui sait rester discrète, au service de l'intrigue. Il n'y a qu'à 2 ou 3 reprises que ce qui est montré semble manquer de cohérence. Ainsi en voyant un personnage arriver de l'extérieur pour atteindre la terrasse de l'appartement de Selina Kyle, le lecteur se demande s'il n'est pas situé au premier ou au deuxième étage (au vu de la facilité de la manoeuvre), alors que d'autres plans plus éloignés établissent manifestement qu'il est situé en haut d'un immeuble de grande hauteur. À un autre moment, un personnage au bout d'un filin se fait tirer dessus. La mise en scène montre que les balles l'atteignent en pleine poitrine, et qu'il plonge pour une chute de plusieurs dizaines d'étage. Pourtant dans l'épisode suivant, les blessures ne semblent pas si graves.

L'un des enjeux du tome précédent était de convaincre le lecteur de la situation tragique dans laquelle se retrouvait Selina Kyle, par le biais de citations de femmes de pouvoir, ayant dû prendre des décisions cruelles afin de prouver leur détermination et d'assoir leur pouvoir. Genevieve Valentine continue avec ce dispositif narratif, intégrant des citations de Lucrèce Borgia, Elizabeth I, César Borgia, Aliénor d'Aquitaine et l'Impératrice byzantine Pulchérie. Elles sont plus pertinentes que dans le tome précédent. Selina Kyle continue d'être confrontée à des décisions pour rester à la tête de la famille Calabrese, tout en oeuvrant discrètement pour Gotham. le lecteur constate rapidement qu'elle a pris la majorité des décisions les plus difficiles dans le tome précédent. Ici il lui reste essentiellement à manipuler ses alliés et à gérer la découverte de sa double identité par quelqu'un de son entourage.

Le centre du récit se déplace alors des risques pris par Selina Kyle vers les conséquences de la situation pour les personnages qui gravitent autour d'elle. En effet les trafics des différentes familles criminelles restent toujours autant en arrière-plan, sans apparaître dans le récit, sans servir d'enjeu concret. le lecteur retrouve en particulier Antonia Calabrese et Eiko Hasigawa dans des positions délicates. Il découvre ce qui leur advient, avec un intérêt particulier pour Eiko Hasigawa pour qui les enjeux sont plus élevés. Par contre, il est un peu surpris que le rôle des 2 inspecteurs de police Tammy Keys & Carlos Alvarez s'avère très secondaire, de même que leur enquête. Alors que le premier tome laissait supposer que leurs investigations allaient mettre en péril la situation de Selina Kyle, elles prennent une autre orientation, et ils disparaissent de l'intrigue.

Genevieve Valentine place en vedette ce trio de femmes, autour desquelles gravitent un second (Chris Ward) à la personnalité inexistante, un simple dispositif narratif, des ennemis hauts en couleurs pour fournir une opposition et une couleur locale estampillée Gotham (Penguin, Black Mask et un autre), ainsi que Stephanie Brown, récemment revenue dans le New 52 à l'occasion de l'épisode 28 de la série Batman de Scott Snyder. Là encore, la scénariste n'a pas vraiment la latitude de lui donner de l'épaisseur. le lecteur constate également rapidement que le contexte de l'histoire est fortement lié à ce qui se passe dans la série mensuelle Batman à la même époque. Il y a donc l'état de la ville de Gotham, en partie bonne à reconstruire, le nouveau Batman en armure ainsi que le statut de Bruce Wayne. La scénariste remplit ses obligations vis-à-vis de cette continuité, ce qui alourdit un peu le récit en le détournant de l'intrigue principale. Tout ceci n'empêche pas Genevieve Valentine d'apporter une résolution satisfaisante à son récit.

Pendant un an, Genevieve Valentine a finalement bénéficié d'une certaine liberté de manoeuvre pour pouvoir raconter sur histoire relativement indépendante de Catwoman. Elle a profité de la situation sortant de l'ordinaire dans laquelle elle l'a trouvée (à la tête d'une famille mafieuse) pour faire ressortir toute l'ambiguïté de ce personnage : voleuse professionnelle avec ce que cela implique d'arrangements avec la loi, mais aussi une personne souhaitant faire ce qui est en son possible pour soulager la souffrance des habitants de Gotham. Il s'agit donc d'un récit assez adulte dans lequel le personnage principal assume ses responsabilités, sans pour autant acquérir l'altruisme d'une sainte. Les dessins portent bien la narration, malgré leurs imperfections (apparence peu agréable pour Garry Brown, étranges incohérences visuelles pour David Messina), avec une mise en couleurs élaborée. 4 étoiles pour un récit auquel il ne manquait pas grand-chose pour rester dans les annales des aventures de Selina Kyle.
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (1)
ActuaBD
19 juillet 2016
Une parfaite maitrise du récit en dépit d’un dessin qui peut en rebuter plus d’un par son manque de saveur et de panache.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

autres livres classés : comicsVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus

Autres livres de Genevieve Valentine (1) Voir plus

Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}