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Citations sur Le Pavillon des enfants fous (121)

Chacune de ses phrases m'enfonçait davantage, concourait à ma perte; elles me persuadaient que j'avais effectivement bien fait, que l'intolérance des gens est telle qu'ils n'acceptent aucune différence entre vous et eux. Rien n'est admis, on doit suivre leur troupeau, faire tout exactement comme ces robots.
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Je n'aurai plus jamais cette pitié inutile et fausse en voyant les enfants fous. Ils sont loin de m'apitoyer, ce sont eux les plus intelligents, les plus forts, ce sont eux qui finiront par gagner. (...) Ils ont une supériorité trop grande, ils ont su refuser le monde.
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La nuit est là comme un défi et toujours la veilleuse. Je pourrais rester dans cette chambre toute une vie, additionner toutes les périodes que les malades folles du pavillon psychiatrique y ont passées. Est-ce vrai, est-ce vrai qu'ils me laissent sortir ? Non, ce n'est qu'un leurre, ils laissent sortir mon corps, mais moi je reste là, derrière ces murs, dans cette île de folie. Moi, je ne sais pas si je pourrais jamais en sortir. ils emprisonnent mes pensées avec les âmes des fous, accrochées dérisoirement à la tige de leurs clefs.
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Peur de cette foule, de cette joie, peur de moi-même, terriblement peur. Contradictions torturantes, j'ai envie de crier, de me tuer...
(..) Est-ce qu'ils sont tous comme ça dehors? J'avais raison de rêver... J'ai peur, le bruit, la musique m'effraient, je ne sais plus rien, je ne sais plus....
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Pourquoi me sentirais je coupable ? Je ne le comprends pas.
Enorme trou béant de ténèbres, qui suis je ?
Où suis-je ? Je n'en sais rien, je ne pourrai jamais plus me retrouver.
Est-ce important ? Je n'étais pas comme il aurait fallu être. Je ne suis plus comme je voudrais être.
Ils ont tout faussé dès le départ. Ils ne m'ont rien appris.
J'ai choisi le chemin de ronces parce que je le croyais moins hypocrite ...
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Sinistre couloir, l'infirmière est sortie, Isabelle a volé les bonbons de la petite Patricia et rit méchamment en les mangeant tandis que l'on entend des cris désespérés. La crème au chocolat remonte dans mes narines, non, tout ça pour rien, non, je ne veux pas ... Non, je ne veux pas garder leur sale bouffe, c'est parti, c'est sorti par le nez, par la gorge, par tous les pores de ma peau et de nouveau je me retrouve sur mon lit, secouée par les sanglots, incapable de réagir. Il faut que je retrouve mon rêve.
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Vous m'avez jeté votre monde au visage comme un seau d'eau, je ne retrouverai jamais le chemin, je suis perdue. Que possèdent-ils, les gens de votre monde, à part leur univers de sexe ? Que possèdent-ils à l'intérieur d'eux-mêmes ? Je les entends parler à l'entrée des cinémas, dans les wagons du métro, dans les cafés des boulevards, et c'est de la méchanceté, des jugements mesquins, de la prétention dérisoire et médiocre.
Mais pourquoi vivent-ils ? Pour rien, pour faire comme on le leur a dit.
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Ici, les jours ne comptent pas, on vous prend votre temps, comme on prend votre corps.
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C'est exactement le même mécanisme qui agit dans mes rapports avec les gens. Ils me prouvent leur amitié, moi la mienne, et puis pour un regard, un geste, une parole, je perds ma confiance, je sens un doute insupportable m'envahir : "Et s'il n'avait pas envie de me voir ? C'est moi qui le rends triste ? Si ce n'était pas moi, il m'en dirait la raison..." Si les autres ne me montrent pas à chaque instant qu'ils sont heureux que je sois là, que je ne les gêne pas, je me sens aussitôt ridicule, déplacée et je les quitte.
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Je n'ai d'ailleurs que toujours très difficilement supporté la présence des autres, je suis amoureuse de la solitude, est-ce en réalité de l'orgueil, de la prétention envers soi-même ? Certainement. Je reste avec moi, je n'ai que mes pensées, que mes idées...
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