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Citations sur Poésies : Album de vers anciens - Charmes - Amphion - S.. (60)

J'aime comme il me plaît ce qu'il me plaît d'aimer.
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Quelle vie effrayante envahit la nature ?
Tout s'ébranle, tout cherche l'ordre,
Tout se sent un destin !
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J'étais présent comme une odeur,
Comme l'arôme d'une idée [...].
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[J]e pense par artifice, une pensée toute certaine, merveilleusement prévoyante, - aux lacunes calculées, sans ténèbres involontaires, dont le mouvement me commande et la quantité me comble : une pensée singulièrement achevée.
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Mes jours viennent la nuit me rendre des regards [...].
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Pièces diverses de toute époque
POUR VOTRE HÊTRE « SUPRÊME »



Très noble Hêtre, tout l'été",
Qui retint la splendeur esclave,
Voici ton supplice apprêté
Par un ciel froidement suave.

Cent fois rappelé des corbeaux,
L'hiver te flagelle et t'écorche ;
Au vent qui souffle des tombeaux
Les flammes tombent de ta torche !

Ton front, qui cachait l'infini,
N'est plus qu'une claire vigie,
À qui pèse même le nid
Où l'œil perdu se réfugie !

Tout l'hiver, le regard oiseux,
Trahi par la vitre bossue,
Sur la touffe où furent les œufs
Compose un songe sans issue !

Mais — ô Tristesse de saison,
Qui te consumes en toi-même,
Tu ne peux pas que ma raison
N'espère en le Hêtre Suprême !

Tant de Grace et de Vénusté !
Se peut-il que toute elle meure,
France, où le moindre nid resté
Balance une fière demeure ?

Mille oiseaux chanteront plus d'un
Souvenir d'atroces tangage,
Quand reverdira par Verdun
Sauvé, notre illustre Langage !
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Qu'ils sont doux à mon coeur les temples qu'il enfante
Quand tiré lentement du songe de mes seins,
Je vois un monument de masse triomphante
Joindre dans mes regards l'ombre de mes desseins !

( Album des vers anciens, Sémiramis, v. 97-100 )
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A l'aurore.

A l'aurore, avant la chaleur,
La tendresse de la couleur
A peine éparse sur le monde,
Etonne et blesse la douleur.

O Nuit, que j'ai toute soufferte,
Souffrez ce sourire des cieux
Et une immense fleur offerte
Sur le front d'un jour gracieux.

Grande offrande de tant de roses,
Le mal vous peut-il soutenir
Et voir rougissantes les choses
A leurs promesses revenir ?

J'ai vu se feindre tant de songes
Sur mes ténèbres sans sommeil
Que je range entre mes mensonges
Même la force du soleil,

Et que je doute si j'accueille
Par le dégoût, par le désir,
Ce jour très jeune sur la feuille
Dont l'or vierge se peut saisir.
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L'oiseau cruel.

L'oiseau cruel toute la nuit me tint
Au point aigu du délice d'entendre
Sa voix qu'adresse une fureur si tendre
Au ciel brûlant d'astres jusqu'au matin.

Tu perces l'âme et fixes le destin
De tel regard qui ne peut se reprendre ;
Tout ce qui fut tu le changes en cendre,
O voix trop haute, extase de l'instinct...

L'aube dans l'ombre ébauche le visage
D'un jour très beau qui déjà ne m'est rien ;
Un jour de plus n'est qu'un vain paysage,

Qu'est-ce qu'un jour sans le visage tien ?
Non !... Vers la nuit mon âme retournée
Refuse l'aube et la jeune journée.
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Poésie.

Par la surprise saisie,
Une bouche qui buvait
Au sein de la Poésie
En sépare son duvet:

-Ô ma mère Intelligence,
De qui la douceur coulait
Quelle est cette négligence
Qui laisse tarir son lait?

À peine sur ta poitrine,
Accablé de blancs liens,
Me berçait l’onde marine
De ton coeur chargé de biens;

À peine, dans ton ciel sombre,
Abattu sur ta beauté,
Je sentais, à boire l’ombre,
M’envahir une clarté!

Dieu perdu dans son essence,
Et délicieusement
Docile à la connaissance
Du suprême apaisement,

Je touchais à la nuit pure,
Je ne savais plus mourir,
Car un fleuve sans coupure
Me semblait me parcourir…

Dis, par quelle crainte vaine,
Par quelle ombre de dépit,
Cette merveilleuse veine
À mes lèvres se rompit?

Ô rigueur, tu m’es un signe
Qu’à mon âme je déplus!
Le silence au vol de cygne
Entre nous ne règne plus!

Immortelle, ta paupière
Me refuse mes trésors,
Et la chair s’est faite pierre
Qui fut tendre sous mon corps!

Des cieux même tu me sèvres,
Par quel injuste retour?
Que seras-tu sans mes lèvres?
Que serai-je sans amour?

Mais la Source suspendue
Lui répond sans dureté:
-Si fort vous m’avez mordue
Que mon coeur s’est arrêté !
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