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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le dernier volet de la célèbre trilogie laisse d'abord le regret de ne retrouver qu'a trop faible intensité, la dimension littéraire qui irradiait et charpentait le récit des deux précédents volumes.
Rapidement toutefois l'on mesure que l'enjeu de ce dernier volet consacré presque exclusivement à la Commune de Paris, consiste en définitive à témoigner au plus près de l'épisode révolutionnaire au moyen d'une Littérature qu'on pourrait qualifier "d'embarquée". On est plus près ici d'une approche journalistique. le récit avait d'ailleurs au départ été publié dans le journal le Cri du Peuple que Vallès fait reparaître.
Aux descriptions des événements en train d'avoir lieu - qui accentuent encore l'écriture dynamique de Vallès, tout en rupture - s'ajoutent des portraits sur le vif des principales figures tant politiques qu'intellectuelles de la Commune ce qui fait de ce livre tout à la fois un document et une entreprise romanesque atypique, qui clôt avec panache ce grand récit d'apprentissage.
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Le récit le plus difficile à lire, car le roman biographique individuel cède face au témoignage historique. C'est bien un témoignage, pas un roman historique. Pour l'auteur, les événements et les personnages sont connus de tous, il n'explique donc rien, ne présente pas les personnages qu'il rencontre ou les différents faits. Il est vrai que, n'étant pas une spécialiste, j'ai été souvent un peu perdue, sans comprendre tout ce qui se passait. Mais c'est à l'image du personnage de Vingtras, qui, de la fonction qu'on lui a donnée, n'a pas un regard d'ensemble, ne sait pas ce que font les Versaillais ou ce que décide le service de la guerre, lui aussi est perdu.
Une oeuvre qui donne en revanche envie d'en savoir vraiment plus sur la Commune et la Semaine Sanglante.
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Après l'enfance et le bachelier, ce roman largement autobiographique raconte les années de misère et de pauvreté de Jules Valles qui veut rester fidèle à ses valeurs et à ses convictions plutôt que de se faire une place sous le second empire. Devenu journaliste et toujours révolté, ses prises de position lui valent des séjours en prison et c'est tout naturellement qu'il joue un rôle de leader dans la commune. Des pages noires qui éclairent la genèse et la fin dramatique de cette révolution.
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Je vais noter mes impressions au fur et à mesure de ma lecture. Au niveau style, je n'ai jamais rien lu de pareil.
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Ce roman très autobiographique est la suite de L'Enfant et du Bachelier. On retrouve Jacques Vingtras -double de Jules Vallès- avant et pendant la Commune. Dans les années 1860 ce révolté permanent est pion dans un collège, employé de mairie, parfois journaliste. Ecartelé entre son besoin de manger et son désir de liberté il ne garde pas longtemps un poste : il est renvoyé à cause de ses idées et fait même de la prison pour un article. Ces vicissitudes occupent les deux-tiers de l'ouvrage avant qu'on n'en arrive enfin à la Commune.

C'est en effet parce que je voulais en apprendre plus sur la Commune à l'occasion de son 150° anniversaire que j'ai lu L'Insurgé. En fait Jules Vallès raconte très peu les événements. Il s'agit plutôt de présenter des portraits physiques et moraux de révolutionnaires, parfois avec des accents mystiques. J'imagine que les lecteurs de la fin du 19° siècle connaissaient les personnages dont il est question mais en ce qui me concerne les noms que j'ai déjà entendu sont rares. La fiche Wikipédia de Jules Vallès me donne un cadre cependant ce texte est aujourd'hui un document historique et une édition commentée serait bienvenue. Si j'ajoute à ça un recours fréquent aux allusions et l'utilisation d'images qui n'ont plus cours de nos jours, il y a des passages que je peine à comprendre. Je pense particulièrement, au moment de son incarcération, à un chapitre dont je fini par saisir qu'il traite d'un pot de chambre mais sans comprendre s'il y a un sens politique qui m'échappe ou s'il s'agit juste de faire de l'humour -ou les deux ? Sinon je trouve que c'est très bien écrit.

Ce qui m'intéresse le plus dans cet ouvrage c'est le personnage de Jacques Vingtras. de sensibilité anarchiste, il se fait une image romantique du peuple et de la révolution. Il se bat en duel, il est prêt à faire le coup de poing mais c'est un pacifiste qui manifeste contre la guerre en 1870 et s'oppose aux exécutions d'otages pendant la Commune. Son enfance malheureuse a fait de lui un écorché vif avec un fond dépressif. La révolution lui met un peu de baume au coeur, même si elle échoue : "mon nom restera affiché dans l'atelier des guerres sociales comme celui d'un ouvrier qui ne fut pas fainéant.
Mes rancunes sont mortes -j'ai eu mon jour.
Bien d'autres enfants ont été battus comme moi, bien d'autres bacheliers ont eu faim, qui sont arrivés au cimetière sans avoir leur jeunesse vengée.
Toi, tu as rassemblé tes misères et tes peines, et tu as amené ton peloton de recrues à cette révolte qui fut la grande fédération des douleurs.
De quoi te plains-tu ?.."

Il apparaît comme un homme intègre qui a mis ses actes en conformité avec ses idées exigeantes et qui du coup n'a pas eu une vie facile.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Cette oeuvre m'a quelque peu déçus. Il est vrais que Vallès écrit d'une plume on ne peut plus tranchante et incisive. Seulement, il est impossible d'apprécier ce livre en son entier sans connaitre assez bien les faits historiques, et notamment les personnages historiques. Ceux-ci sont primordiaux à l'oeuvre, en sont même le moteur par certains aspects. Certes, les noms de ces personnages évoqueront pour la plupart de vagues souvenirs. Mais là est bien le problème: ces souvenirs étant vagues, il est nécessaire d'effectuer quelques recherches pour mieux saisir la portée de l'oeuvre. C'est dommage, car il est évident que ce roman de Valles est une grande oeuvre, difficile à apprécier sans un minimum de connaissance. du moins c'est ce que j'en ai ressentis à la lecture.
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