C'était l'accumulation de cadeaux ratés qui créait cette impression d'oppression sans fin.
Ce placard aux horreurs était bien la preuve d'une incompréhension familiale. Tout le monde s'offrait des cadeaux certes, mais pas avec la même attention.
Année après année, la liste des sujets tabous s'allongeait, réduisant celle des conversations possibles.
Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi je suis là, mais j'étais heureux ce soir, d'avoir une famille avec qui passer le réveillon. La vôtre n'est pas parfaite, mais je donnerais cher pour avoir une famille avec laquelle me disputer. Je ne cherche pas à vous attendrir, je dis juste que vous avez de la chance. Vos désaccords vous ressemblent... Et si vous n'êtes pas capables de vous en rendre compte, alors vous êtes vraiment une bande d'abrutis.
Moi, je suis reconnaissante que la vie m'ait donné cette famille. Alors, oui, elle n'est pas parfaite, mais c'est la seule que l'on a, et il faut en prendre soin. Elle est surtout ce qu'on en fait. Ce que la vie nous a mis comme embûches sur le chemin, et comment on y fait face.
Lucie entra dans la cuisine, aussitôt rejointe par "Plus Un", qui la suivait partout comme son ombre. A croire qu'il avait oublié de venir avec sa propre personnalité.
Une famille, ça se pardone, avant que ce ne soit trop tard.
On pourrait quand même pouvoir se dire les choses, sans se brouiller à vie. Á commencer par se dire qu'on s'aime et se rappeler pourquoi. Être reconnaissant de ce que l'on a.
La vôtre n'est pas parfaite, mais je donnerais cher pour avoir une famille avec laquelle me disputer. Je ne cherche pas à vous attendrir, je dis juste que vous avez de la chance. Vos désaccords vous rassemblent...
_Papa, ça suffit! On veut tous terminer la soirée ensemble, alors on la boucle! dit Antoine.