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La bande dessinée « Joseph Carey Merrick » a été imaginée par Denis van P. L'auteur a eu recours au site Sandawe.com pour être publié, qui permet aux internautes comme vous et moi, de devenir éditeurs en soutenant financièrement des projets, un peu comme MyMajorCompany pour la musique. Je suis bien heureuse que cette BD ait vu le jour. Véritable biographie de « l'Elephant man », « Joseph Carrey Merrick » retrace la vie d'un petit garçon pas comme les autres et qui a réellement existé. Rejeté par tous, le personnage m'a fait énormément de peine et suscitera sans doute l'empathie chez bon nombre de lecteurs. le dessin est soigné, les cases bien séparées les unes des autres, ce qui permet une lecture fluide. Au fil des pages, on prend facilement conscience de l'évolution de la maladie. le personnage est de plus en plus difforme, et l'histoire toujours plus triste, même si elle est romancée. Je pense que cette bande dessinée de Denis van P va faire beaucoup de bruit autour d'elle, car elle est empreinte de réalisme. L'auteur a en effet bien pris soin de se renseigner sur l'histoire d'Elephant Man pour n'omettre aucun détail. En bref, une BD très intéressante à lire, qui figure parmi mes coups de coeur de l'année, et qui m'a donné envie de voir le film réalisé dans les années 1980 par David Lynch, tout aussi poignant.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Très belle approche, avec sensibilité et sans voyeurisme (malgré le côté visuel apporté par la BD...). Un dessin simple, mais maîtrisé.
Dans l'ensemble, ouvrage très réussi : j'aime beaucoup les deux angles (le premier noir, le second blanc) en fonction des périodes de sa vie.
J'aurais peut-être souhaité davantage de textes et de grandes planches illustrant le Londres de la fin du XIXème siècle (j'adore cette époque), quelque chose de plus complet au point de vue narratif. Comme un "goût de trop peu", l'impression que l'histoire est survolée, comme c'est souvent le cas avec le format BD un peu court selon moi.
Mais je le recommande !
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J'ai été touché par cette première biographie en bd de la vie de celui qui a été aux yeux de tous le fameux the Elephant man. On se souviendra tous du magnifique film à oscars de David Lynch. Il était temps de consacrer une bd à un personnage hors du commun.

C'est d'abord l'histoire d'un enfant qui est rejeté par les camarades de classe, par sa propre famille, par l'institution, par la société à cause de sa difformité sur le corps lié à une terrible maladie. Cette vie est tragique et a touché le coeur des gens. Là encore, il aura fallu du temps.

Cette biographie nous permet de suivre l'évolution psychologique du personnage au travers ses expériences pour le moins malheureuse mais également de cette rencontre providentielle avec un médecin bienveillant.

On retiendra que la véritable beauté n'est pas celle du corps mais de l'âme. Il est vrai que cette notion se perd totalement à une époque tournée vers la publicité du corps parfait. Cette histoire nous permet de remettre les pendules à l'heure. C'est parfois salutaire.
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La vie de Joseph Merrick, mieux connu sous le nom de "Elephant Man" car il fût exhibé dans des foires, à cause de ses nombreuses difformités, dans l'Angleterre victorienne. La bd nous replonge dans les souvenirs du Docteur Threves, qui nous conte la triste vie de Joseph, depuis sa naissance à Leicester en 1862. Une maladie congénitale affecte son physique, encore très jeune, et Joseph sera moqué, à l'école et même dans son propre foyer. de plus en plus handicapé par sa maladie, l'empêchant de gagner sa vie, il finit par être cédé à un imprésario qui l'exhibera dans les foires à travers l'Europe, puis il sera à nouveau abandonné, réduit à la misère. Recueilli par le docteur, il sera finalement installé dans l'hôpital de Londres, et sous l'influence du scientifique, la Haute Société Londonienne sera amenée à le cotoyer, découvrant un être tout en sensibilité.
Malheureusement, son état se dégradera de plus en plus. Sa vie de souffrance s'achève en 1890, il avait donc 28 ans.
J'ai beaucoup aimé le graphisme et les couleurs, avec certaines planches aux cases ayant l'aspect d'un fondu au noir, une ambiance sombre reflétant bien la cruauté que subit Joseph.

Je conseille également le merveilleux et sensible film de David Lynch, de 1980, avec John Hurt et Anthony Hopkins. Il eut plusieurs nominations aux Oscars, et gagna en 1982 le César du film étranger.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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Je ne connaissais pas du tout l'histoire d'Elephant Man ni même le film. Cette bande-dessinée qui relate la vie de Joseph Carey Merrick est assez incroyable. Je ne m'attendais pas vraiment à ça.

Joseph a une maladie dégénérescente. Il a vécu une enfance, adolescence et un début de vie d'adulte traumatisante. Sa maladie lui empêcha d'être normal à cause de la déformation des tissus et membres.

Le personnage dont les auteurs ont cherché à savoir qui il était vraiment nous transmet un cas d'une maladie rarissime qui ont conduit hommes, femmes et enfants à traiter un être humain comme eux par la pire des manières qui soit. Ce pauvre Joseph a connu énormément de sévices avant d'être traité comme un adulte dont la maladie peut le tuer à n'importe quel moment.

Le dessin et les couleurs que le dessinateur a mis en avant sont assez troublantes et dégagent une réalité/entité.

"Joseph Carey Merrick" est une bande-dessinée biographique qui dégage une subtilité de la vie d'un homme qui a vécu avec une maladie non comprise. Une histoire raconté avec bienfaisance.
Lien : http://madness-story.blogspo..
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1911, le Caire. Lorsque son ami, Constantin, se plaint de son physique qu'il juge moyen et peu avenant, le vieux docteur Frederick Treves ne peut s'empêcher de repenser à Joseph... ce pauvre Joseph, qui, sous la hideur de ses traits, cachait néanmoins un coeur pur et généreux...
Le petit garçon, né en 1862 à Leicester, issu d'un mariage d'amour, est l'aîné d'une famille de trois enfants. Il connait dès son plus jeune âge une certaine difformité. Il devint assez vite le souffre-douleur de ses camarades de classe qui ne cessaient de se moquer de lui et les professeurs n'étaient pas plus cléments envers lui. Un jour, en rentrant de l'école, il demande à sa mère s'il peut arrêter l'école. Chose qu'elle refuse catégoriquement, lui soulignant la chance qu'il a de pouvoir apprendre. Sa difformité ne cessant de s'accroître et son handicap moteur s'accentuant, les regards des passants devient insistants voire méchants et devient la risée de tous. Ses parents supportent de moins en moins tout cela...

Joseph Carey Merrick, surnommé Elephant Man de par ses déformations physiques et motrices, connut un destin hors du commun. Petit garçon mal dans sa peau tant le regard et les moqueries des enfants mais aussi des adultes lui pesèrent, adolescent subissant des drames personnels, peu soutenu par sa propre famille, il n'aura d'autres choix que de s'enfuir et vivre caché, loin des regards. Heureusement, il fera de belles rencontres au cours de sa courte vie, notamment en la personne de Sam Norman ou du docteur Frederick Treve qui le prendra sous son aile. Cette biographie captivante sans être larmoyante nous plonge dans cette Angleterre des années 1800 où l'on suit le parcours chaotique et extraordinaire de ce pauvre gamin si touchant. L'auteur nous offre un album à la narration claire, malgré l'économie de dialogues. le trait semi-réaliste et les fondus au noir allègent la noirceur du propos. Un album émouvant...

Joseph Carey Merrick... un homme au coeur d'or...
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Superbe BD biographique du célèbre « Elephant Man »!

La BD a été éditée grâce à du crowdfunding et franchement je dis merci aux personnes qui ont sponsorisé l'édition de cette petite merveille.

A découvrir absolument !
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J'étais au lycée, pas encore franchement amateur de cinoche.
Au programme, cet aprem', sous la surveillance acerbe de cette chère madame Lamouroux, prof' de français corrosive de son état, Elephant Man. Et m****e, encore un super héros à la con. Genre le gars à débiter du super vilain au km² à grands coups de super trompe dans la tronche. Super pas enthousiasmant.
Deux heures plus tard. La messe est dite. le groupe en ressort mutique avec le sentiment collectif d'avoir pris une leçon de cinéma. de celle qui vous marque durablement et profondément. La preuve en est, 25 ans plus tard, le sentiment demeure prégnant.
Alors quid de la version à bulles ?
Vraie bonne idée ou bien pâle réminiscence d'un chef d'oeuvre absolu du 7e art, la parole est à la défense.

Intéressant du point de vue intellectuel pour qui n'aurait pas chialé devant ce petit salopiot de Lynch.
Pas de comparaison possible. le récit tient la route sans toutefois rivaliser niveau émotionnel.
Le sujet est grave, l'heure également, c'est pourquoi j'ai trouvé que le trait et l'encrage desservaient particulièrement ce personnage hors norme qui aurait sans doute mérité un peu plus de profondeur et de noirceur.
Joseph Carey Merrick, bien plus connu sous le délicat sobriquet d'homme-éléphant, mettra en lumière une maladie génétique plus communément appelée, aujourd'hui, syndrome de Protée. le premier qui trouve le syndrome de Protée in aura une tapette. Hypertrophie des membres, « croissance excessive, asymétrique et déformante de multiples tissus notamment osseux, conjonctif et adipeux » ( cf Revue des Maladies Respiratoires ), cette pathologie fortement handicapante désocialise tout en suscitant railleries et quolibets ce qui, convenons-en, n'est pas «  très chrétien » ( cf Revue je tends l'autre joue et je dis merci ).

Un sujet fort et un traitement légèrement en-deça font de ce récit un moment sympathique et instructif à défaut d'être inoubliable...
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Elephant Man ! Un nom célèbre qui évoque aujourd'hui pour beaucoup le fameux film de David Lynch réalisé en 1980. Mais qui était vraiment cet « homme-éléphant » ? C'est à cette question que Denis van P. entend répondre avec ce bel album consacré, comme son nom l'indique, au personnage finalement assez méconnu de Joseph Carey Merrick. Une enfance solitaire, un père et une belle-famille qui, bien vite, le rejettent, les années d'errance, les moqueries, les humiliations..., c'est une histoire bien sombre que nous racontent ici Denis van P et Serge Perrotin. Les thèmes de la différence et du rejet de l'autre sont évidement au coeur de l'ouvrage qui émeut encore davantage le lecteur en raison de la personnalité même du protagoniste. Car jamais Merrick ne cède à la haine ou à la rancoeur à l'égard de ses nombreux tortionnaires : « son âme est belle », comme l'expliquera un des personnages dont le rôle se sera révélé déterminant pour le jeune Joseph. Et c'est cette grandeur d'âme, cette résignation qui rend d'autant plus révoltant le traitement que lui réserve ses compatriotes. Rien à dire en ce qui concerne la documentation, les scénaristes s'étant de toute évidence abondamment renseignés sur le sujet. Car si l'on sait finalement relativement peu de chose de la vie de Merrick, les quelques balises historiques que l'on possède aujourd'hui sont toutes bien présentes ici (son enfance à Leicester, ses années en tant que bête de foire, celles passées à l'hôpital de Londres...)

En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci peuvent paraître au premier abord un peu spéciaux, voire caricaturaux, mais on s'y habitue finalement assez vite au point de leur trouver un certain charme. On peut également saluer le travail de colorisation effectué par Thierry Faymonville grâce auquel on distingue très nettement deux époques distincts de la vie de Merrick : la première, très sombre, consacrée aux années de solitude et de souffrance ; la seconde, beaucoup plus lumineuse, représentant l'espoir incarné par le personnage de Frederick Treves, médecin de l'hôpital de Londres qui va permettre à Joseph de terminer sa vie décemment. Une seule déception : le peu de dialogues accordés au protagoniste lui-même. Certes, le scénariste entend insister avant tout sur le calvaire du jeune homme (rappelons qu'à sa mort il n'est âgé que de vingt-huit ans), mais il aurait peut-être été judicieux de davantage donner la parole à Merrick que l'on entend quasiment jamais, si ce n'est à la toute fin. L'ouvrage reste cela dit de très bonne facture et nous offre même en bonus quelques pages dans lesquelles Denis van P. présente la genèse du projet et les quelques difficultés rencontrées pour sa réalisation. On y découvre également certaines planches non retenues dans la version définitive tout en en apprenant davantage sur le principe du financement participatif dans le domaine de l'édition BD, puisque c'est de cela qu'il s'agit ici.

Un album réussi qui rend un bel hommage au désormais célèbre Elephant Man dont on découvre l'histoire avec à la fois curiosité et tristesse. Aux amateurs du personnage de Joseph Merrick je conseillerais également l'excellent « Ganesha, Mémoires de l'homme éléphant », roman de l'auteur français Xavier Mauméjean consacré aux derniers mois du personnage. Une belle découverte.
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J'ai un souvenir presque effacé du film de Lynch, mais en revanche je me rappelle très bien mes sensations face à l'histoire et au physique de l'homme surnommé Elephant Man. Cette bande dessinée réussit à nous plonger dans le côté sombre de l'époque et de l'histoire, grâce à une esthétique judicieuse.
Le trait est juste, le texte est excellent. J'ai particulièrement aimé les couleurs, les pages sans texte qui permettent de bien s'imprégner de la descente aux enfers du personnage. Seul petit bémol à mes yeux : le scénario, un peu faible. Cela est expliqué par la conception en 2 temps de l'album (chose que l'on apprend en lisant l'appendice de fin), mais du coup cela laisse un goût d'inachevé en inadéquation avec la finition excellente de l'illustration et des textes.
Merci à Babelio (Masse Critique) et aux éditions Sandawe pour cette découverte et l'originalité de cette bande dessinée.
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