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1911, le Caire. Lorsque son ami, Constantin, se plaint de son physique qu'il juge moyen et peu avenant, le vieux docteur Frederick Treves ne peut s'empêcher de repenser à Joseph... ce pauvre Joseph, qui, sous la hideur de ses traits, cachait néanmoins un coeur pur et généreux...
Le petit garçon, né en 1862 à Leicester, issu d'un mariage d'amour, est l'aîné d'une famille de trois enfants. Il connait dès son plus jeune âge une certaine difformité. Il devint assez vite le souffre-douleur de ses camarades de classe qui ne cessaient de se moquer de lui et les professeurs n'étaient pas plus cléments envers lui. Un jour, en rentrant de l'école, il demande à sa mère s'il peut arrêter l'école. Chose qu'elle refuse catégoriquement, lui soulignant la chance qu'il a de pouvoir apprendre. Sa difformité ne cessant de s'accroître et son handicap moteur s'accentuant, les regards des passants devient insistants voire méchants et devient la risée de tous. Ses parents supportent de moins en moins tout cela...

Joseph Carey Merrick, surnommé Elephant Man de par ses déformations physiques et motrices, connut un destin hors du commun. Petit garçon mal dans sa peau tant le regard et les moqueries des enfants mais aussi des adultes lui pesèrent, adolescent subissant des drames personnels, peu soutenu par sa propre famille, il n'aura d'autres choix que de s'enfuir et vivre caché, loin des regards. Heureusement, il fera de belles rencontres au cours de sa courte vie, notamment en la personne de Sam Norman ou du docteur Frederick Treve qui le prendra sous son aile. Cette biographie captivante sans être larmoyante nous plonge dans cette Angleterre des années 1800 où l'on suit le parcours chaotique et extraordinaire de ce pauvre gamin si touchant. L'auteur nous offre un album à la narration claire, malgré l'économie de dialogues. le trait semi-réaliste et les fondus au noir allègent la noirceur du propos. Un album émouvant...

Joseph Carey Merrick... un homme au coeur d'or...
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J'étais au lycée, pas encore franchement amateur de cinoche.
Au programme, cet aprem', sous la surveillance acerbe de cette chère madame Lamouroux, prof' de français corrosive de son état, Elephant Man. Et m****e, encore un super héros à la con. Genre le gars à débiter du super vilain au km² à grands coups de super trompe dans la tronche. Super pas enthousiasmant.
Deux heures plus tard. La messe est dite. le groupe en ressort mutique avec le sentiment collectif d'avoir pris une leçon de cinéma. de celle qui vous marque durablement et profondément. La preuve en est, 25 ans plus tard, le sentiment demeure prégnant.
Alors quid de la version à bulles ?
Vraie bonne idée ou bien pâle réminiscence d'un chef d'oeuvre absolu du 7e art, la parole est à la défense.

Intéressant du point de vue intellectuel pour qui n'aurait pas chialé devant ce petit salopiot de Lynch.
Pas de comparaison possible. le récit tient la route sans toutefois rivaliser niveau émotionnel.
Le sujet est grave, l'heure également, c'est pourquoi j'ai trouvé que le trait et l'encrage desservaient particulièrement ce personnage hors norme qui aurait sans doute mérité un peu plus de profondeur et de noirceur.
Joseph Carey Merrick, bien plus connu sous le délicat sobriquet d'homme-éléphant, mettra en lumière une maladie génétique plus communément appelée, aujourd'hui, syndrome de Protée. le premier qui trouve le syndrome de Protée in aura une tapette. Hypertrophie des membres, « croissance excessive, asymétrique et déformante de multiples tissus notamment osseux, conjonctif et adipeux » ( cf Revue des Maladies Respiratoires ), cette pathologie fortement handicapante désocialise tout en suscitant railleries et quolibets ce qui, convenons-en, n'est pas «  très chrétien » ( cf Revue je tends l'autre joue et je dis merci ).

Un sujet fort et un traitement légèrement en-deça font de ce récit un moment sympathique et instructif à défaut d'être inoubliable...
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Joseph Carrey Merrick nait comme tous les enfants du monde : en pleine forme et en bonne santé. Bonne ?? Pas tant que cela !

Des signes de difformité apparaissent vers ses 21 mois : une excroissance lui déforme la bouche. D'autres malformations apparaissent, et à cinq ans à la suite d'une chute, il se met à boiter. Sa mère meurt alors qu'il est âgé de 11 ans. Son père se remarie, sa belle-mère le déteste à cause deson informité de plus en plis croissante. Après de trop nombreuses mésaventures, Joseph se retrouve à la rue, sans emploi, sans logement.
Après environ 5 ans d'errance, il se transforme en "bête de foire" : Elephant man est né.
Le Dr Frederic Trevees repère Joseph et décide de s'occuper de lui. Treves présente l'« Homme Éléphant » à la société de pathologie de Londres comme cas de difformité congénitale.

Mais Joseph Merrick est sous contrat avec un impresario peu scrupuleux, qui le produit un peu partout en Europe. L'impresario abandonne Joseph en Belgique sans un sou. Avec un retour pénible à Londres, le Dr Trevees s'occupe de Joseph : après un appel à l'aide auprès de la Haute Société londonienne et de la Reine Victoria, Joseph vit dans un petit logement près de l'hôpital où excerce Trevees. Joseph y finit ses jours accidentellement, après avoir rencontrer de nombreuses personnalités dont le Prince de Galles.

C'est une belle histoire que les auteurs nous racontent. Celle d'un Homme hors norme qui a vécu dans un siècle où la difformité et la différence n'étaient pas tolérable. Je ne regrette pas d'avoir acheté l'album, Denis van P nous fait partager avec passion et beaucoup de sentiments de ce que fut la vie réelle de Joseph Merrick. A lire absolument.
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Elephant Man ! Un nom célèbre qui évoque aujourd'hui pour beaucoup le fameux film de David Lynch réalisé en 1980. Mais qui était vraiment cet « homme-éléphant » ? C'est à cette question que Denis van P. entend répondre avec ce bel album consacré, comme son nom l'indique, au personnage finalement assez méconnu de Joseph Carey Merrick. Une enfance solitaire, un père et une belle-famille qui, bien vite, le rejettent, les années d'errance, les moqueries, les humiliations..., c'est une histoire bien sombre que nous racontent ici Denis van P et Serge Perrotin. Les thèmes de la différence et du rejet de l'autre sont évidement au coeur de l'ouvrage qui émeut encore davantage le lecteur en raison de la personnalité même du protagoniste. Car jamais Merrick ne cède à la haine ou à la rancoeur à l'égard de ses nombreux tortionnaires : « son âme est belle », comme l'expliquera un des personnages dont le rôle se sera révélé déterminant pour le jeune Joseph. Et c'est cette grandeur d'âme, cette résignation qui rend d'autant plus révoltant le traitement que lui réserve ses compatriotes. Rien à dire en ce qui concerne la documentation, les scénaristes s'étant de toute évidence abondamment renseignés sur le sujet. Car si l'on sait finalement relativement peu de chose de la vie de Merrick, les quelques balises historiques que l'on possède aujourd'hui sont toutes bien présentes ici (son enfance à Leicester, ses années en tant que bête de foire, celles passées à l'hôpital de Londres...)

En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci peuvent paraître au premier abord un peu spéciaux, voire caricaturaux, mais on s'y habitue finalement assez vite au point de leur trouver un certain charme. On peut également saluer le travail de colorisation effectué par Thierry Faymonville grâce auquel on distingue très nettement deux époques distincts de la vie de Merrick : la première, très sombre, consacrée aux années de solitude et de souffrance ; la seconde, beaucoup plus lumineuse, représentant l'espoir incarné par le personnage de Frederick Treves, médecin de l'hôpital de Londres qui va permettre à Joseph de terminer sa vie décemment. Une seule déception : le peu de dialogues accordés au protagoniste lui-même. Certes, le scénariste entend insister avant tout sur le calvaire du jeune homme (rappelons qu'à sa mort il n'est âgé que de vingt-huit ans), mais il aurait peut-être été judicieux de davantage donner la parole à Merrick que l'on entend quasiment jamais, si ce n'est à la toute fin. L'ouvrage reste cela dit de très bonne facture et nous offre même en bonus quelques pages dans lesquelles Denis van P. présente la genèse du projet et les quelques difficultés rencontrées pour sa réalisation. On y découvre également certaines planches non retenues dans la version définitive tout en en apprenant davantage sur le principe du financement participatif dans le domaine de l'édition BD, puisque c'est de cela qu'il s'agit ici.

Un album réussi qui rend un bel hommage au désormais célèbre Elephant Man dont on découvre l'histoire avec à la fois curiosité et tristesse. Aux amateurs du personnage de Joseph Merrick je conseillerais également l'excellent « Ganesha, Mémoires de l'homme éléphant », roman de l'auteur français Xavier Mauméjean consacré aux derniers mois du personnage. Une belle découverte.
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Biographie de celui qui fut surnommé Elephant man en raison de ses déformations corporelles. Il eut le malheur de naître au 19è siècle, en Grande-Bretagne, période où sa seule possibilité de survie fut de se faire monstre de foire.
Pris en pitié par un médecin, la fin de sa vie fut paisible et bien remplie. Il mourrut la nuque disloquée à 32 ans. Aux dires de ceux qui l'ont connu, une belle âme dans une bien laide enveloppe.
Pas de pathos ni de voyeurisme. Des faits et c'est tout. C'est juste, un peu triste, révoltant mais l'on se prend parfois à sourire.
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Comme beaucoup de monde, je pense, j'ai vu (et adoré) Elephant Man de David Lynch, production en noir et blanc de 1980 qui revient sur l'histoire de cet homme difforme qui, grâce à une rencontre pas comme les autres, finira sa vie dans une lueur d'espoir. Appelé John au cinéma (à cause d'une erreur dans une biographie), Joseph Carey Merrick a véritablement existé.
Si Lynch ne s'attarde que sur la deuxième partie de la vie du jeune homme, sur la partie plus « lumineuse » ; Denis van P insiste, dans cette bande dessinée, sur les premières années de Joseph, période beaucoup plus sombre où les chamailleries d'enfants se transforment en séance de torture.
Avec quelques larmes versées (ou presque), cette BD entre directement dans le groupe, très réduit, de mes plus belles découvertes du genre ! Et grâce à elle, je meurs d'envie de mettre la main sur la biographie écrite par Michael Howell et Peter Ford, pour prolonger un peu la découverte de la vie de cet homme hors du commun.

Né en 1862 en Angleterre, Joseph développe, très tôt, grosseurs et malformations qui n'auront de cesse de se développer tout au long de sa courte vie (il meurt à l'âge de 28 ans). Malgré des brimades répétées dans la rue et à l'école, le petit garçon peut au moins compter, si ce n'est sur l'amour, au moins sur la protection de ses parents… jusqu'au décès prématuré de sa mère. Remarié, le père introduit une nouvelle femme (et ses deux horribles marmots) dans le foyer. L'amour déserte alors complètement la vie de Joseph qui, pas du tout accepté par sa belle-mère et repoussé par son père, est contraint de quitter la maison. Il tente sa chance, alors qu'il n'a qu'une douzaine d'années, dans une manufacture mais le travail manuel ne peut durer indéfiniment, ses mains de plus en plus difformes l'empêchant de bien faire les choses. S'en suit une période de vagabondage… et l'exhibition en tant que monstre de foire ! Après quelques années de « spectacle » en Europe, les autorités interdisant de plus en plus ce genre de manifestations, Joseph est dépouillé par son « manager »… le Docteur Treves croise sa route au début de sa « carrière » mais il faudra attendre encore quelques sombres années pour que le jeune homme, seul et sans le sou après l'arrêt des exhibitions, revienne tant bien que mal en Angleterre et trouve soutien et amitié auprès du scientifique. Derrière l'apparence difforme, Treves découvre une personnalité sensible, curieuse et cultivée… il va alors offrir à Joseph, les plus belles heures de sa vie : logement décent, découvertes artistiques, rencontres en tout genre mais aussi et surtout, des amis… et des sourires !
Les dernières planches illustrent la théorie de la mort accidentelle, là où Lynch avait pris une toute autre direction (plus émouvante, à mon sens). Où est la vérité ? Quelle importance ! le fait est que, suite à une vingtaine d'années malheureuses à cause de la nature humaine, Joseph Carey Merrick a connu le bonheur grâce à la bonté d'un seul être humain.

Cette biographie regorge d'émotions fortes et plus d'une fois j'ai ravalé mes larmes, penchée sur les planches. Je pense notamment au passage où le père repousse violemment Joseph, dans la rue, alors que celui-ci voulait lui prendre la main et grimper sur ses épaules, comme les autres enfants… ou encore, lorsqu'après s'être effondré en larmes, il avoue au Docteur Treves que « c'était la première fois de son existence qu'une femme lui souriait »…
L'histoire de Joseph Carey Merrick fait partie de ces histoires inoubliables qui, à la fois nous dégoûtent de faire partie de l'engeance humaine (vu ce qu'il vit la majeure partie de sa vie) mais nous rend aussi fier de compter parmi nous des gens sincèrement bienveillants. On ne peut pas rester de marbre en découvrant, au fil des pages, ce qu'a vécu le petit garçon, l'adolescent et l'adulte qui, malgré tout ce qu'il subit pendant toutes ces années, reste « pur » et humain (beaucoup plus humain que tous ceux qu'il rencontre).

J'ai aimé cette BD d'un bout à l'autre. Malgré tout, j'ai un minuscule regret. Je ne peux pas le reprocher à l'auteur car c'est un choix purement réfléchi, mais j'aurais aimé que la partie « lumineuse » de la vie de Joseph soit plus développée. Ce n'était pas la volonté de Denis van P qui, au début, ne s'était pas du tout penché sur les moments que vit le jeune homme après ses retrouvailles avec le docteur Treves car il souhaitait traiter uniquement le thème du rejet, la chute du personnage. C'est à la demande de l'éditeur qu'il a ajouté les 9 planches de la « renaissance ». Il est vrai que le film de Lynch s'attarde déjà intelligemment sur les dernières années de la vie « d'Elephant Man » et qu'il n'était pas forcément nécessaire de passer du temps dessus. L'important est de découvrir la genèse du personnage… mais quand même, quelques planches de plus ne m'auraient pas dérangée, bien au contraire !

Comme vous pouvez le constater, le fond m'a plu… mais qu'en est-il de la forme ? Eh bien, j'ai également été séduite ! Dessins et couleurs, tout me semble parfait et sert intelligemment l'histoire.
Outre les 62 planches de la BD (un peu plus d'une cinquantaine bordées de noir, correspondant à la chute de Joseph et un peu moins d'une dizaine bordées de blanc, illustrant, bien logiquement, la renaissance du personnage), vous trouverez 8 pages supplémentaires qui vous expliqueront, à travers les mots de Denis van P, le processus de création. On apprend, dans ce carnet bonus, que cette oeuvre a mis huit ans avant de voir le jour dans sa forme actuelle, que l'auteur a été passionné par la vie de cet homme hors du commun, dès son visionnage assez jeune, de l'Elephant Man de David Lynch… et vous trouverez également quelques planches inédites - colorisées ou non -, finalement retirées de la sélection.

Un sujet passionnant traité avec brio. La forme est à la hauteur du fond : sublime. Beaucoup d'émotions à la lecture de cette BD (qui comptera dorénavant parmi mes préférées) et une furieuse envie de me plonger, dès que possible, dans la biographie de Howell et Ford, qui l'a inspirée !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Cet album nous plonge dans les tréfonds de l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, dans les milieux bien peu recommandables des foires où sont exhibés les êtres difformes et où pullulent milles arnaques. C'est au détour d'une ruelle sombre que Tom Norman découvre (et accessoirement sauve) Joseph Carey Merrick, plus connu sous le surnom d'Elephant man. Sous la forme d'un immense flash-back, l'album retrace alors son enfance à la Dickens, son destin de monstre de foire et sa déchéance à l'instar de la Vénus hottentote, autre célébrité de ce type et de cette époque. Sa rencontre avec Norman, et surtout avec le bon docteur Frederic Trevees, lui ouvre la voie d'une nouvelle vie.
Très grand sujet et histoire éminemment romanesque, magistralement traité par David Lynch au cinéma en 1980. Il faut souligner le courage de l'auteur pour oser en faire une adaptation en bande dessinée. L'entreprise tient la route pour tout ce qui touche à la narration. Les épisodes marquants sont bien au rendez-vous et retiennent sans problème l'attention du lecteur. Malheureusement, le dessin n'est pas à la hauteur du propos en se contentant d'être purement illustratif, parfois même anecdotique. La mise en page manichéenne et somme toute très scolaire (entourage en noir pour la partie « descente en enfer » contre entourage blanc pour la partie « renaissance ») ne fait que renforcer cet aspect. le trait un peu enfantin a été une grande gêne tout au long du récit ou alors n'ai-je pas réellement réussi à m'abstraire du film de Lynch pour me plonger vraiment dans l'album de Denis van P ?
Lu dans le cadre de Masse critique de Babelio
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J'ai été touché par cette première biographie en bd de la vie de celui qui a été aux yeux de tous le fameux the Elephant man. On se souviendra tous du magnifique film à oscars de David Lynch. Il était temps de consacrer une bd à un personnage hors du commun.

C'est d'abord l'histoire d'un enfant qui est rejeté par les camarades de classe, par sa propre famille, par l'institution, par la société à cause de sa difformité sur le corps lié à une terrible maladie. Cette vie est tragique et a touché le coeur des gens. Là encore, il aura fallu du temps.

Cette biographie nous permet de suivre l'évolution psychologique du personnage au travers ses expériences pour le moins malheureuse mais également de cette rencontre providentielle avec un médecin bienveillant.

On retiendra que la véritable beauté n'est pas celle du corps mais de l'âme. Il est vrai que cette notion se perd totalement à une époque tournée vers la publicité du corps parfait. Cette histoire nous permet de remettre les pendules à l'heure. C'est parfois salutaire.
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La vie de Joseph Merrick, mieux connu sous le nom de "Elephant Man" car il fût exhibé dans des foires, à cause de ses nombreuses difformités, dans l'Angleterre victorienne. La bd nous replonge dans les souvenirs du Docteur Threves, qui nous conte la triste vie de Joseph, depuis sa naissance à Leicester en 1862. Une maladie congénitale affecte son physique, encore très jeune, et Joseph sera moqué, à l'école et même dans son propre foyer. de plus en plus handicapé par sa maladie, l'empêchant de gagner sa vie, il finit par être cédé à un imprésario qui l'exhibera dans les foires à travers l'Europe, puis il sera à nouveau abandonné, réduit à la misère. Recueilli par le docteur, il sera finalement installé dans l'hôpital de Londres, et sous l'influence du scientifique, la Haute Société Londonienne sera amenée à le cotoyer, découvrant un être tout en sensibilité.
Malheureusement, son état se dégradera de plus en plus. Sa vie de souffrance s'achève en 1890, il avait donc 28 ans.
J'ai beaucoup aimé le graphisme et les couleurs, avec certaines planches aux cases ayant l'aspect d'un fondu au noir, une ambiance sombre reflétant bien la cruauté que subit Joseph.

Je conseille également le merveilleux et sensible film de David Lynch, de 1980, avec John Hurt et Anthony Hopkins. Il eut plusieurs nominations aux Oscars, et gagna en 1982 le César du film étranger.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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J'ai un souvenir presque effacé du film de Lynch, mais en revanche je me rappelle très bien mes sensations face à l'histoire et au physique de l'homme surnommé Elephant Man. Cette bande dessinée réussit à nous plonger dans le côté sombre de l'époque et de l'histoire, grâce à une esthétique judicieuse.
Le trait est juste, le texte est excellent. J'ai particulièrement aimé les couleurs, les pages sans texte qui permettent de bien s'imprégner de la descente aux enfers du personnage. Seul petit bémol à mes yeux : le scénario, un peu faible. Cela est expliqué par la conception en 2 temps de l'album (chose que l'on apprend en lisant l'appendice de fin), mais du coup cela laisse un goût d'inachevé en inadéquation avec la finition excellente de l'illustration et des textes.
Merci à Babelio (Masse Critique) et aux éditions Sandawe pour cette découverte et l'originalité de cette bande dessinée.
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