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3,51

sur 93 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman que je voulais lire depuis sa parution, intriguée par son sujet. L'histoire se déroule sur un temps très court, dans un lieu désertique et inhospitalier avec peu de protagonistes.

1985 dans le sud Liban, un vétéran, polonais, rescapé de Tréblinka et ancien légionnaire est le commandant d'un avant-poste israélien pour protéger la frontière des attaques du Hezbollah. Il est rejoint par un jeune français idéaliste.

Pendant 3 jours nous allons les suivre dans leurs actes et leurs pensées, leur passé et leur vision de l'avenir. Ce roman est un huis-clos où les hommes se dévoilent petit à petit faisant entrevoir le dénouement, inéluctable !

Le pourquoi de la notation si faible, est que j'ai été passablement irritée par la niaiserie des dialogues, non par leur teneur mais par leur forme ! J'ai trouvé très désagréable d'être sortie de l'ambiance de ce roman avec la tension grandissante au fil des pages. Dommage

Challenge 50 Objets 2022/2023
Challenge Multi-Défis 2022 : Défi été
Pioche PAL juillet 2022 : Nathalou93
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Dans « L'Exposition coloniale », Erik Orsenna disait que les hommes partaient à la guerre pour parler des femmes sans être dérangés. Entre autres. le vieux Belleface, ancien légionnaire fidèle à Tsahal et le jeune Favrier, engagé dans l'ALS par curiosité et par conviction, font face à cette menace qui les harcelle de sa présence fantôme. Dès le début, on ne peut s'empêcher de penser au « Désert des tartares » de Buzzati, que l'auteur citera finalement page 162.
Il y a l'attente, cet ennemi qui tarde à venir et l'inévitable grand point d'interrogation : mais qu'est-ce qu'on fout là ? Si la réponse de Favrier est peu convaincante (être maître de son existence ?), celle de Belleface est limpide : faire la guerre, ça empêche de vieillir lamentablement, ça donne un sens à la mort, et donc à la vie. Et de s'appuyer sur L'Écclésiaste pour étayer son propos. Je veux bien que le Levant soit le berceau des religions monothéistes mais la référence à la bible est trop systématique – comme une caution.
Ceux qui méconnaissent la guerre du Liban apprendront des choses. Pour les autres, certaines pages seront d'insupportables leçons de géopolitique « a posteriori ». Un exemple ? L'auteur affirme qu'en 1985, le Hezbollah s'annonçait comme une force pleine d'avenir. C'est vite écrit. Si « le parti de dieu » a été pris au sérieux dès 1983 (notamment après l'attentat du « Drakkar » à Beyrouth), il est alors impossible de lui prédire son destin actuel.
Quant à l'intrigue… Même si l'histoire s'inspire d'un personnage existant, les incroyables évènements dont Belleface est l'acteur paraissent moins crédibles/ancrés que ceux d'Incendies de Wajdi Mouawad – par exemple.
C'est un livre pour les garçons, avec un peu de réflexion, des cigarettes qu'on fume et des faits de guerre qu'on se raconte en bombant le torse. Un roman qui veut de cocher toutes les cases, mais c'est un peu trop voyant.
Bilan : 🔪
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Le métier de mourir. On en découvre un bout. On est en 1985, pendant trois jours, l'auteur nous plante au milieu des militaires. On est au Liban, un check point stratégique, un avant poste, pour protéger Israël du Hezbollah et des Palestiniens. On est aux côtés de Favrier, la vingtaine, soldat français qui s'engage pour comprendre pourquoi les hommes s'entretuent pour cette terre d'Israël. Et Belleface, la soixantaine, l'adulé, le paternel, la légende, celui qui a déjà fait tant de champs de bataille.

C'est au travers de ces deux personnages principaux qu'on évolue au travers des stratégies militaires, des tours de garde, des menaces qui rodent, des souvenirs d'Indochine, d'Algérie, des batailles d'après seconde guerre mondiale, même Lawrence d'Arabie contre les Turcs est cité ici, c'est dire si on peut aller fouiller dans L Histoire pour se rafraichir la mémoire.

Et dans tout ça, on a accès aux pensées des soldats, à leur intimité qui tourne en boucle. Et ça ça m'a particulièrement plu pendant ma lecture. Comment ils gèrent l'ennui et la vigilance, les souvenirs qui hantent, leurs penchants pour tenir. Comment ils se questionnent sur l' attachement à leurs racines, la direction qu'ils ont donné à leur vie, le sens qu'ils en font. Leurs questionnements sur la foi, sur leurs idéaux, leurs modèles. Incontestablement leur métier les met dans un autre monde, celui que le civil ne comprendra jamais, fait de choses indicibles et innommables.

Quelques confidences sous forme de dialogues m'ont paru un peu trop scolaires, et quelques traits de Belleface m'ont semblée surfaits pour donner du crédit à ses agissements, on a des bribes de vie et beaucoup de spéculations pour construire son aura. J'aurai pu me passer des passages de l' Ecclésiastique aussi, ça n'a pas donné plus de corps au récit pour ma lecture.
L'ambiance autour de la sentinelle, les paysages vus des yeux des personnages, la beauté du Liban à cette frontière m'a complètement transporté.


Le métier de mourir n'est pas La Mort est mon métier de Merle mais a bien une base avec la Shoah.

En définitive la lecture m'était interessante pour faire des ponts avec L Histoire
. J'ai apprécié trouver dans le roman une ambiance de huis clos psychologique singulier. Mais la figure « chant d'honneur » n'a pas trouvé une empreinte suffisante en moi.
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Belleface, 58 ans, responsable d'un Check Point Israélien dans le sud Liban a un passé douloureux que nous découvrons progressivement au cours de la narration. Soldat émérite de Tsahal, il est aimé des hommes qu'il encadre et malgré une retraite possible, il a décidé de continuer à consacrer ses forces à « ce métier de mourir », il n'a pas peur de la mort pour lui-même, et n'ayant plus aucune attache familiale, il s'en remet un peu au hasard qui l'a bien épargné jusque là. Il rencontre le jeune « Favrier », engagé volontaire avec lequel il se lie d'amitié et auquel il raconte son histoire en souhaitant en faire son fils spirituel. Belle évocation du devoir, de la responsabilité, de l'entraide au travers de cette amitié naissante entre les deux hommes.
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un tel titre qui reçoit le Renaudot des lycéens étonnant et attirant.
Check Point Israélien dans le sud Liban un vieux soldat qui a fait toutes les guerres et responsable d'une unité dont un petit jeune Favrier venu s'engager pour une misère (je cherche encore pourquoi).
L'histoire dure 3 jours tout en chaleur, cigarettes, bières et opium pendant lesquels Belleface le vieux soldat se prend d'amitié pour Favrier et va lui distiller au compte goutte l'histoire de sa vie qui est très longue (surtout a se dévoiler sous le soleil).
J'ai trouvé le propos un peu lent, je n'ai pas compris la présence de Favrier sur le check point et la fin est trop prévisible.
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